fbpx
avortement à risque

Avortement à risque : qu’est-ce que c’est ?

Les avortements ne comportent pas de risques s’ils sont pratiqués avec une méthode préconisée par l’OMS et appropriée à la durée de la grossesse. La personne accompagnant ou pratiquant l’avortement doit aussi être compétente. Il peut s’agir d’un acte simple pratiqué en ambulatoire ou d’une administration de médicaments. On parle alors d’avortement à risque quand la grossesse est interrompue par des personnes n’ayant pas les compétences nécessaires. Mais aussi, lorsqu’on pratique l’avortement dans un environnement où on n’applique pas les normes médicales minimales. Les compétences, les normes médicales et les compétences garantissant un avortement sûr sont différentes. Et ce, selon qu’il s’agit d’un avortement chirurgicale ou d’un avortement médical.

La durée de grossesse et l’évolution scientifique

Les normes médicales requises et les compétences pour éviter un avortement à risque dépendent aussi de l’évolution des progrès scientifiques et de la durée de la grossesse.

  • L’avortement est moins sécurisé quand on le pratique avec des méthodes désuètes, notamment le curetage instrumental ;
  • Les avortements sont peu sûrs lorsqu’on suppose l’ingestion de substances caustiques. Mais aussi quand des individus non formées pratiquent des méthodes dangereuses comme l’insertion de corps étranger.

Le cas des grossesses non désirées

Par ailleurs, les femmes dont la grossesse n’est pas désirée ont souvent recours à l’avortement à risque. Et ce, lorsqu’elles n’ont pas accès à un avortement médicalisé. Les obstacles sont :

  1. Législation restrictive ;
  2. Coût élevé ;
  3. Objection de conscience de la part du personnel soignant ;
  4. Stigmatisation ;
  5. Manque de services disponibles ;
  6. Des exigences inutiles, à savoir :
  • L’autorisation d’un tiers ;
  • Un délai d’attente obligatoire ;
  • Des analyses médicales superflues ;
  • La communication d’informations trompeuses ;
  • L’obligation de recevoir des conseils.

Quel est l’ampleur du problème ?

D’après les estimations de 2010 à 2014, les avortements à risque sont de l’ordre de 25 millions chaque année. Dont, 1/3 sont faits dans les pires conditions de sécurité par des individus incompétents. Ces derniers ont recours à des méthodes invasives et dangereuses. Les avortements non sécurisés provoquent plus de 7 millions de complications.  Au niveau des régions développées, on estime que 30 femmes meurent pour 100 000 avortements à risque. Ce chiffre va jusqu’à 520 décès en Afrique subsaharienne et 220 décès pour 100 000 avortements à risque dans les pays en développement. La mortalité due à ce type de pratique pèse de manière disproportionnée sur les femmes en Afrique. Ce continent comptabilise environ 29% de tous les avortements à risque, c’est 62% des morts qui leur sont imputables.

avortement à risque

Qui est exposé à ce risque ?

Toute femme dont la grossesse n’est pas souhaitée et qui ne peut accéder à un avortement sécurisée est à risque. Par ailleurs, les femmes qui vivent dans des pays à revenu faible ont une plus grande probabilité de subir un avortement à risque. Plus on effectue ce type d’avortement pendant un stade tardif de la grossesse, plus le risque de décès et de traumatisme augmente. De plus, le risque est plus grand quand l’accès à une contraception efficace ou à un avortement sécurisé est inexistant.

Les complications nécessitant des soins d’urgence

Les femmes risquent de présenter des troubles après un avortement non sécurisé. Cela peut affecter leur qualité de vie et leur bien-être. Les complications potentiellement mortelles sont les infections, les hémorragies et les lésions de l’appareil génital. Les avortements à risque qu’on effectue dans de mauvaises conditions peut provoquer des complications comme :

  • Les infections ;
  • Un avortement incomplet ;
  • Des hémorragies ;
  • Les perforations de l’utérus ;
  • Les lésions des organes internes et de l’appareil génital par insertions d’objets dangereux comme du verre pilé, des baguettes, des aiguilles à tricoter,…

Les signes et les symptômes

Une évaluation initiale précise est nécessaire et indispensable. Cela permettra de garantir un traitement adéquat et une orientation-recours rapide en cas de complication. Les signes nécessitant des soins immédiats sont :

  • Douleurs abdominales ;
  • Saignements vaginal normal ;
  • Etat de choc (collapsus cardiovasculaire) ;
  • Infection.

Il est parfois difficile de diagnostiquer les complications d’un avortement à risque. Par exemple, une femme présentant une grossesse ectopique ou extra utérine peut montrer des symptômes similaires à ceux de l’avortement incomplet. Ainsi, il est essentiel que les personnels de santé soient prêts transférer les patientes. Mais aussi, à organiser le transport vers un établissement qui est en mesure d’établir un diagnostic définitif et dispenser les soins adéquats.

Le traitement et  les soins

Les complications dues à un avortement à risque et leurs traitements sont les suivants :

  • Des infections : il est obligatoire de traiter dès que possible grâce à des antibiotiques. Mais aussi, évacuer les tissus de la grossesse qui pourraient encore être présents dans l’utérus ;
  • Des hémorragies : le traitement rapide des pertes de sang profuses est vraiment crucial. En effet, tout retard peut être fatal ;
  • Des lésions de l’appareil génital ou/et des organes internes : en cas de suspicion, le mieux à faire est de transférer rapidement la patiente à un niveau plus approprié des soins de santé.

Sources:
https://www.topsante.com/medecine/gyneco/ivg/avortement-dans-la-moitie-des-cas-il-y-a-un-risque-pour-la-femme-621045
https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/05/24/sterilite-depression-cancer-cinq-idees-recues-sur-l-avortement_5304039_4355770.html