La paranoïa est un trouble d’organisation mentale. Elle se manifeste par une méfiance excessive des autres, une conviction de persécution et de menace constante. Le traitement repose sur une psychothérapie associée à la prise de neuroleptiques. Par moment, une hospitalisation est primordiale.
Définition de la paranoïa
Il s’agit d’une psychose fondée sur un délire interprétatif de persécution. La personne atteinte crée un monde illusoire dans lequel il se sent tout le temps menacé. Les personnes affectées développent ainsi des caractères spécifiques, notamment basées sur la persécution. Cependant, notez que ces faits et ces affirmations suivent une certaine logique, mais qui indiquent finalement de ses illusions.
Remarques
Le délire paranoïaque est, cependant, à distinguer de la personnalité paranoïaque. Dans cette éventualité, il est question d’un caractère au lieu d’une maladie psychiatrique écartant les illusions et les délires. Il se caractérise principalement par une méfiance et des soupçons exagérés sans pour autant être pathologiques. Ce caractère présente, pourtant, de grandes craintes de progresser vers la paranoïa maladive.
Les symptômes de la paranoïa
- Méfiance exagérée ;
- La tendance au secret;
- Le doute incessant ;
- Les interprétations négatives des mouvements et des mots ;
- L’agressivité ;
- Le soupçon ;
- La rancœur ;
- La psychorigidité ;
- Une surestimation de soi ;
- Un orgueil disproportionné;
- Un autoritarisme tyrannique ;
- Une sous-estimation des autres ;
- Une dépression ;
- Parfois, la personne est hypocondriaque
Causes et facteurs de risque
Les hommes sont plus enclins à développer de la paranoïa que les femmes. Le risque est cependant plus important à partir de 40 ans. Il y a des théories qui veulent déterminer les raisons de cette photologie. Plusieurs expliquent que le problème résulte d’une blessure narcissique. Autrement dit, un manque d’estime de soi ressenti par la personne, lui rendant ainsi particulièrement vulnérable. D’autres suggèrent que cette pathologie serait la conséquence d’un traumatisme crânien. Une consommation excessive d’alcool ou d’une substance toxique, un manque d’oxygénation au niveau du cerveau favorisent également l’apparition des lésions cérébrales. Enfin, la timidité et l’introversion peuvent aussi expliquer l’origine d’une paranoïa.
Les sortes de délires paranoïaques
Le délire d’interprétation
- L’activité mentale de la personne malade se « compare » avec celle d’une personne hallucinée. En effet, il peut au premier abord garder l’état d’un halluciné tout en gardant autant sa faculté psychique. La personne reste toujours cultivée, très soignée, mais incapable de résoudre des problèmes simples.
- Le malade va interpréter les situations dans lesquelles il se trouve contre lui. D’ailleurs, il arrive à certains moments que les preuves qu’il avance se rapprochent de la vérité. Ses entourages auront alors du mal à démêler le vrai du faux les propos qu’il avance.
Le délire de jalousie et d’érotomanie
Le malade développe une illusion d’être aimé ou l’objet de désir de quelqu’un. L’érotomane n’aime pas toujours cette personne, toutefois il est certain d’être aimée. Il peut s’agir d’une personne de son entourage, ou d’une inconnue. Souvent, il s’agit d’une personne qui incarne un statut social supérieur à ses yeux.
Le délire de revendication
Cela survient généralement après un préjudice, une injure faible, un procès perdu, une réforme repoussée…Quel qu’il soit, le malade va toujours ressentir une sensation d’injustice quand la situation n’est pas en sa faveur. Le besoin de réparation est alors absolu. Parmi ces délirants revendicateurs, les psychiatres reconnaissent :
· Le « quérulent processif » ou procédurier
La personne se ruine en procès dans le but d’obtenir réparation.
· L’idéaliste passionné »
Celui-ci s’agit des personnes qui luttent avec acharnement pour une idéologie politique. Ce sont notamment les fanatiques de la religion et de la politique. Ils élaborent un système pour réformer à sa guise une situation, et cela par tous les moyens.
· L’inventeur méconnu »
Il passe la plupart de son temps à déjouer les complots et de préconiser contre des situations à l’encontre de lui-même.
· Les « délirants hypocondriaques »
Manifestations de la paranoïa
Durant l’enfance et l’adolescence
- Agressivité ;
- Jalousie ;
- Autoritaire et refus catégorique d’être contredit dans ses propos ;
- Exagération dans l’interprétation des faits ;
- Introversion qui s’accroit avec le temps ;
- Relation sociale difficile ;
- Sentiment d’insatisfaction de ses performances scolaires ;
- Fanatisme ;
- Aucune baisse de la faculté intellectuelle.
À l’âge adulte
- Orgueilleux ;
- Jalousie ;
- Méfiance exagérée ;
- Extrême agressivité ;
- En cas de relation de couple, la personne atteinte de paranoïa peut idéaliser sa partenaire ;
- Le malade rejette toute preuve de fausseté ;
- Perception faussée de la réalité ;
- Incontrôlable vis-à-vis de son dirigeant ;
- Fanatisme ;
- Conviction d’être d’une descendante noble.
Traitement : comment soigner la paranoïa ?
- L’idéal serait d’entamer le traitement au moment où le malade accepte de se faire soigner. Cependant, elle doit s’accepter qu’elle développe de la paranoïa, ce qui semble rare pour le cas de cette pathologie. Donc, le malade va prendre cela comme une trahison.
- Une hospitalisation peut être primordiale dans des cas de dépression ou de dangers de meurtre ressentis par le malade. Cela peut obliger le psychiatre à envoyer le malade pour une hospitalisation à long terme.
- Les antipsychotiques sont le traitement reconnu de la psychose paranoïaque. En revanche, la psychothérapie est le traitement reconnu de la personnalité paranoïaque.
Sources:
https://www.lemonde.fr/blog/bugbrother/2015/01/03/de-la-surveillance-de-masse-a-la-paranoia-generalisee/
https://www.medisite.fr/troubles-psychologiques-paranoia-les-signes-qui-ne-trompent-pas.353869.107.html