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Chirurgie perte de poids : 7 fausses idées sur le sujet

chirurgie perte de poids

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Les idées reçues sur la chirurgie perte de poids peuvent prêter à confusion. La chirurgie perte de poids est une échappatoire pour les personnes qui n’ont aucun contrôle de soi…Le régime après la chirurgie peut être épuisant…Les patients doivent manger plusieurs petits repas par jour et prendre des suppléments pour avoir une alimentation équilibrée…Ils doivent maintenir un régime alimentaire particulier pour le reste de leur vie, ect, ect. Voici sept autres idées fausses courantes au sujet de la chirurgie de perte de poids.

Fausse idée sur la chirurgie de perte de poids N°01 : Elle est trop chère

Le coût initial de la chirurgie de perte de poids peut être impressionnant, mais de plus en plus de compagnies d’assurance paient pour l’intervention. En fait le coût de ne pas traiter l’obésité et le surpoids pourrait être plus élevé à long terme. Les frais médicaux peuvent largement chuter après la chirurgie pour l’amaigrissement. Pour les patients souffrant de diabète, la chirurgie s’amortie même en 4 ans. Les chercheurs croient que les coûts des soins de santé pour les personnes qui ont subi une chirurgie continueront de diminuer au fil des ans.

Fausse idée sur la chirurgie perte de poids N°02 : Elle raccourcit la durée de vie

En fait, de nombreuses recherches suggèrent que c’est l’un des choix de santé les plus judicieux qu’une personne sujette à l’obésité puisse faire. Le risque de diabète chute. Les fonctions rénales, hépatiques et pulmonaires s’améliorent. La tension artérielle et la glycémie sont sous contrôle.

Pour les personnes qui ont essayé le régime amaigrissant et les exercices sans succès, la chirurgie de perte de poids peut être une bonne alternative. En outre, les techniques s’améliorent tout le temps.

La chirurgie perte de poids est aussi sûr que n’importe quel type de chirurgie majeure, et les résultats sont considérés comme efficaces, selon une étude(1) du New England Journal of Medicine. Le fait de perdre du poids est presque toujours sain.

Une étude(2) publiée dans JAMA Surgery s’est portée sur la chirurgie de perte de poids de plus de 15 000 personnes obèses. Cela a révélé qu’après l’âge de 35 ans, elle réduisait considérablement le risque de décès par cancers ou maladies cardiovasculaires.

Fausse idée sur la chirurgie perte de poids N°03 : Elle est seulement pour les adultes

Selon une étude(3) publiée dans la revue Circulation de l’American Heart Association, les adolescents qui subissent une chirurgie perte de poids peuvent maintenir leur poids idéal pendant des années. Ils peuvent constater une baisse des matières grasses sanguines dangereuses sur le long terme après l’intervention.

Huit ans après la chirurgie, les adolescents perdent en moyenne 32 % de leur masse corporelle. Et près des deux tiers des adolescents ayant un taux élevé de cholestérol ou d’autres lipides sanguins ont vu leur taux chuter dans la catégorie normale.

Une étude(4) publiée dans JAMA Pediatrics a noté un autre avantage de la chirurgie perte de poids chez les adolescents. En effet, les adolescents étaient beaucoup moins à risque de souffrir de douleurs débilitantes à la hanche, au genou, au pied et au dos. Ces maladies peuvent s’aggraver à l’âge adulte sans traitement. Cependant, toute intervention doit se faire avec l’accord des parents et seulement après recommandation du médecin traitant.

Fausse idée sur la chirurgie perte de poids N°04 : Elle rend stérile

En fait, les femmes obèses ont un risque plus élevé de grossesses compliquées que les femmes qui ont subi l’opération. Le diabète gestationnel peut entraîner une prééclampsie, des malformations congénitales, des fausses couches, des bébés surdimensionnés (qui ont souvent des malformations cardiaques et pulmonaires) ou la mortinaissance.

Une étude(5) suédoise publiée dans le New England Journal of Medicine a révélé que les femmes qui ont subi une chirurgie perte de poids ont réduit de 30 % leur risque de diabète gestationnel et de 40 % leur risque d’avoir des bébés trop gros.

Fausse idée sur la chirurgie perte de poids N°05 : Elle rend alcoolique

Bien qu’il soit vrai qu’un faible pourcentage de patients développent un problème d’alcool, la réalité est qu’il s’agit généralement de personnes ayant des antécédents d’alcool. Cela dit, les patients doivent être beaucoup plus prudents lorsqu’ils boivent.

Une étude(6) publiée dans JAMA Surgery a révélé que chez les femmes qui avaient subi un pontage gastrique, deux consommations avaient le même effet que quatre consommations chez les autres n’ayant pas subi d’intervention. Le taux d’alcool des patientes ayant subi un pontage a culminé à 1,10 (comparativement à seulement 0,60 chez les femmes obèses qui n’avaient pas subi l’intervention) en seulement 5 minutes (comparativement à 25 minutes chez les femmes obèses).

En d’autres termes, quelques minutes après avoir consommé seulement la moitié de l’alcool, les patients ayant subi une chirurgie perte de poids avaient déjà atteint la limite légale au volant. Comme l’intervention contourne l’estomac, l’alcool transite directement dans l’intestin grêle, où l’organisme le métabolise beaucoup plus rapidement. Alors, méfiez-vous.

Fausse idée sur la chirurgie perte de poids N°06 : Elle expose à d’autres problèmes de santé

Les patients doivent surveiller leur apport nutritionnel de beaucoup plus près après l’intervention, mais le risque d’effets secondaires n’est pas plus grand que d’autres interventions. La chirurgie pour perdre du poids diminue définitivement le risque d’autres problèmes chroniques que le diabète et les maladies cardiaques.

Par exemple, les kilos superflus mettent à rude épreuve la capacité de votre foie à piéger les toxines et à les transformer en déchets. C’est pourquoi les personnes obèses développent souvent une maladie hépatique grasse non alcoolique. Cela peut entraîner une cirrhose, et la cicatrisation des tissus du foie qui peut entraîner une défaillance de l’organe.

Dans une étude(7) publiée dans Gastroenterology, 85 % des patients atteints de cette maladie qui ont subi une chirurgie perte de poids n’ont pas eu de maladie un an après la chirurgie.

Une étude du Massachusetts General Hospital portant sur plus de 2 000 patients asthmatiques ayant subi une chirurgie d’amaigrissement a révélé que la probabilité d’une crise d’asthme grave avait diminué de moitié au cours des deux années suivant la chirurgie. Selon une étude(8) de Thorax, la perte de poids significative minimise certaines des caractéristiques de l’inflammation de l’asthme, du reflux et du rétrécissement des voies respiratoires lié à l’obésité.

Fausse idée sur la chirurgie perte de poids N°07 : Elle risque de toujours induire la prise de poids

En fait, les patients gagnent un autre gros avantage : leurs entrailles se repeuplent de bactéries saines. Avoir le bon type de bactéries dans vos intestins aidera au métabolisme des graisses, à stimuler le système immunitaire et à réduire l’inflammation.

Selon une étude(9) dans Cell Metabolism, la chirurgie perte de poids provoque des changements bactériens sains qui durent au moins une décennie. Ils ont découvert que les intestins des femmes qui avaient subi une chirurgie perte de poids avaient été repeuplés d’insectes spécialisés dans la réduction de la masse graisseuse et la combustion des glucides plutôt que dans leur conversion en graisse corporelle.

Références :

  1. Longitudinal Assessment of Bariatric Surgery (LABS) Consortium, Flum DR, Belle SH, King WC, Wahed AS, Berk P, Chapman W, Pories W, Courcoulas A, McCloskey C, Mitchell J, Patterson E, Pomp A, Staten MA, Yanovski SZ, Thirlby R, Wolfe B. Perioperative safety in the longitudinal assessment of bariatric surgery. N Engl J Med. 2009 Jul 30;361(5):445-54. doi: 10.1056/NEJMoa0901836.
  2. Lance E. Davidson, PhD, Ted D. Adams, PhD, MPH, Jaewhan Kim, PhD, Jessica L. Jones, MD, MSPH, Mia Hashibe, Ph.D., David Taylor, PhD, Tapan Mehta, PhD, Rodrick McKinlay, MD, Steven C. Simper, MD, Sherman C. Smith, MD, and Steven C. Hunt, Ph.D. Association of Patient Age at Gastric Bypass Surgery with Long-term All-cause and Cause-specific Mortality. JAMA Surg. 2016 Jul 1; 151(7): 631–637.
  3. Shah AS, Jenkins T, Gao Z, Daniels SR, Urbina EM, Kirk S, Siegel R, Inge TH. Lipid changes 8 years post gastric bypass in adolescents with severe obesity (FABS-5+ study). Int J Obes (Lond). 2017 Oct;41(10):1579-1584. doi: 10.1038/ijo.2017.141. Epub 2017 Jun 9.
  4. Sharon Bout-Tabaku, MD, MSCE, Marc P. Michalsky, MD, Todd M. Jenkins, PhD, Amy Baughcum, PhD, Meg H. Zeller, PhD, Mary L. Brandt, MD, Anita Courcoulas, MD, Ralph Buncher, ScD, Michael Helmrath, MD, Carroll M. Harmon, MD, PhD, Mike K. Chen, MD, and Thomas H. Inge, MD, PhD. Musculoskeletal Pain, Self-reported Physical Function, and Quality of Life in the Teen–Longitudinal Assessment of Bariatric Surgery (Teen-LABS) Cohort. JAMA Pediatr. 2015 Jun; 169(6): 552–559.
  5. Johansson K, Cnattingius S, Näslund I, Roos N, Trolle Lagerros Y, Granath F, Stephansson O, Neovius M. Outcomes of pregnancy after bariatric surgery. N Engl J Med. 2015 Feb 26;372(9):814-24. doi: 10.1056/NEJMoa1405789.
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