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chloroquine pour soigner le coronavirus

Chloroquine pour soigner le coronavirus – solution miracle ou faux espoir ?

Alors que la pandémie de Covid-19 se propage dans les quatre coins du monde, la polémique fait rage sur l’efficacité de la chloroquine. Même si les preuves scientifiques restent insuffisantes, l’annonce du professeur Didier Raoult du 16 mars dernier apporte un grand espoir. Face à cette nouvelle, les scientifiques et les dirigeants restent partagés. Le président Donald Trump de son côté ne cache pas son enthousiasme pour ce traitement peu onéreux. Quant au gouvernement Français, il préfère attendre les résultats des tests réalisés par l’infectiologue marseillais.

Ce  qu’il faut savoir à propos de la Chloroquine

La chloroquine est très connue comme un antipaludique curatif et préventif. Elle joue également un rôle important dans le traitement des maladies auto-immunes comme le lupus. Aujourd’hui, le grand public connaît le médicament sous le nom de Nivaquine et de Plaquenil. Le premier est une autre appellation de la molécule en question. Le second est son dérivé chimique contenant la molécule d’hydroxychloroquine avec un groupement alcool OH associé à la molécule.

Les grandes différences entre la chloroquine et l’hydroxychloroquine

Comme mentionné plus haut, l’hydroxycholoroquine est le dérivé de la chloroquine. Il s’agit tous des vieux médicaments élaborés entre les deux guerres mondiales par des chimistes allemands. à l’époque comme aujourd’hui, la cholorquine assure un rôle majeur dans le traitement ou prévention du paludisme. Pour l’hydroxycholoroquine,  nombreux médecins le prescrivent pour traiter et soigner le lupus, la polyarthrite rhumatoïde. Il permet aussi de prévenir la lucite estivale.

Chloroquine  et le traitement des maladies virales respiratoires

L’apparition brutale et la propagation de la pandémie du virus Covid-19 suscitent la curiosité de nombreux chercheurs. Très récemment, deux chercheurs ont publié l’historique de la chloroquine dans le traitement des maladies virales respiratoires. Il s‘agit des résultats des tests in-vitro mais qui permettent d’avoir un espoir sur le traitement de la maladie :

  • Des expériences sur des cellules suggèrent que la nivaquine inhibe la réplication du SARS-cov-2,
  • Lors des essais in vitro, la nivaquine a montré son efficacité dans la lutte contre beaucoup de virus. Pourtant, le test a toujours échoué lors des tests in vivo, sur des organismes vivants,
  • Nombreux médecins prescrivent la nivaquine dans le traitement de la maladie virale respiratoire humaine. Néanmoins, son succès demeure inconnu,
  • Lors de la propagation de la pandémie en Chine, les Chinois attestent l’efficacité du médicament en question. Jusque-là, ils n’ont donné aucune précision sur le résultat.

Il faut souligner que les études in-vitro réalisés restent des pistes. Elles donnent des informations sur le potentiel thérapeutique de la chloroquine. La réussite des études permet aux chercheurs de poursuivre les études.

Chloroquine – les essais cliniques du Pr Didier Raoult

Il faut souligner que la chloroquine n’est pas l’unique piste étudiée. Elle figure parmi les autres traitements évalués dans le cadre de l’essai clinique européen Discovery. Néanmoins, elle a suscité beaucoup d’espoir suite au premier essai clinique sur 24 patients de l’hôpital de la Timone Marseille. Il faut préciser que pour ses patients, le résultat du test Covid-19 indique qu’il porte le virus. Six jours après le début de la prise d’hydroxychloroquine, le test a justifié que le virus n’était plus détectable chez les ¾ des patients traités. Selon lui, l’association de l’hydroxychloroquine avec l’azithromycine donnent un résultat beaucoup plus satisfaisant. En effet, l’azithromycine est un antibiotique destiné à lutter contre les surinfections bactériennes des bronchites.

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Est-ce que l’hydroxychloroquine et chloroquine présentent des effets secondaires ?

Comment ce médicament agit contre le coronavirus ?

Nombreux chercheurs chinois ont déjà utilisé l’hydroxycholoroquine pendant la période de forte épidémie en Chine. Ils confirment que ce médicament permet de contenir l’évolution de la pneumonie. Il :

  • Améliore l’état des poumons du patient,
  • Raccourcit la durée de la maladie,
  • Anéantit le virus et permet au patient de redevenir négatif.

Les effets secondaires du médicament

En effet, la chloroquine utilisée à haute dose a un effet toxique pour l’organisme. Il entraîne des troubles du rythme cardiaque ou des rétinopathies. C’est pourquoi la majorité des médecins restent prudentes sur son utilisation. En ce qui concerne les 24 patients atteints du virus Covid-19, ils n’ont pas développé des effets secondaires. D’ailleurs, les équipements médicaux qui assurent le suivi et le traitement des patients ont déjà pris toutes les mesures pour limiter les effets secondaires du médicament.

Malgré son efficacité et l’absence d’effet secondaire, les médecins ne peuvent pas prescrire la chloroquine pour soigner le coronavirus. En effet, ce médicament n’a pas encore obtenu l’AMM pour la maladie. Par ailleurs, le Haut Conseil de Santé Publique ne recommande pas son utilisation en absence de recommandation. Les hospitalières sur décision collégiale des médecins peuvent le prescrire si le patient souffre d’une forme très grave de la maladie. Dans ce cas, le patient doit rester sous surveillance strict des professionnels de santé.

Si l’efficacité de la chloroquine est justifiée, le laboratoire Sanofi reste prêt pour fournir des millions de doses. En attendant la publication officielle des résultats, il faut rester patient et garder la tête haute.

Sources:
https://www.topsante.com/medecine/maladies-infectieuses/zoonoses/chloroquine-plaquenil-et-coronavirus-ce-quil-faut-savoir-635376
https://www.doctissimo.fr/principe-actif-5209-CHLOROQUINE.htm