Comment le trouble dissociatif d’identité affecte-t-il une personne ?

Le trouble dissociatif d’identité (TDI) se concrétise quand un individu présente deux ou plusieurs identités distinctes. On appelle ces différentes personnalités l’alter. La personne victime du trouble a une personnalité principale qui peut être passive, dépendante ou déprimée. À côté, les personnalités alternatives peuvent être d’un âge ou d’un sexe différent. Elles peuvent également présenter des humeurs et des préférences différentes. Elles prennent le contrôle à tour de rôle ; celle qui n’a pas le contrôle se détache ou se dissocie. La personnalité principale a de forte possibilité de ne pas être consciente de ce qui se passe. Les symptômes du trouble risquent d’influer sur la qualité de vie de la personne. Celle-ci peut varier en fonction du nombre d’altération dont elle souffre.

Vivre avec le trouble

Les personnes qui vivent avec le trouble dissociatif d’identité se réfèrent comme ayant des alters. Le trouble risque d’avoir certains impacts négatifs sur leur vie, leur santé mentale ainsi que leur relation. Il peut aussi présenter des inconvénients sur leur capacité à travailler. Les individus atteints du trouble sont souvent exposés à des stigmates sociaux. Vivre avec le trouble peut leur être très frustrant et effrayant. Les symptômes effrayants perdurent pendant des années car le diagnostic est souvent en retard. La principale difficulté survient notamment lorsque les différentes personnalités alternatives ne coopèrent pas entre elles. Effectivement, il existe des situations où elles peuvent très bien travailler ensemble. Il y a également des cas où d’autres personnes ne remarquent pas les changements de personnalité en l’absence de signe extérieur. En tout cas, quand une autre personnalité prend le contrôle, il peut ignorer où il est et pourquoi il y est.

Les causes et facteurs de risque du trouble

Le plus souvent, le détachement de la personnalité principale se manifeste en tant que mécanisme d’adaptation. Ce mécanisme survient en raison du stress ou d’un traumatisme extrême, ce qui est fréquent chez les enfants. Le trouble dissociatif d’identité ne choisit pas de catégories de personne. Il peut très bien apparaître à tout âge, chez tous les sexes et toutes origines sociales. Cependant, les principaux facteurs de risque sont : la violence physique ; la violence émotionnelle et la violence sexuelle.

Le plus souvent, ces facteurs de déclenchement se manifestent pendant l’enfance. La dissociation protègera la personnalité principale contre des expériences mentales ou physiques qui lui sont douloureuses. L’alter subira le traumatisme à sa place, laissant à la personnalité principale peu de souvenir de ce qui se passe.

Les conditions associées

Plusieurs autres problèmes de santé mentale sont liés au trouble dissociatif. Il s’agit notamment de :

L’amnésie dissociative ;
La dépersonnalisation ;
Le trouble du stress aigu et ;
L’anxiété, la détresse et la dépression.

Les symptômes courants du trouble

Chez les adultes

Chez les adultes, le trouble dissociatif d’identité se manifeste par un sentiment de perte de temps et de confusion. Deux ou plusieurs personnalités risquent de prendre contrôle du corps à tour de rôle. Un comportement hors-caractère peut être le résultat de ce contrôle des autres identités. La personne peut également souffrir de lacune de mémoire et avoir un sentiment de détachement.

Chez les enfants

Un enfant qui souffre du trouble dissociatif risque d’avoir des rêves et souvenirs pénibles. Une détresse mentale peut survenir quand certains évènements ou situations rappellent le traumatisme. Cette détresse peut se manifester par des réactions physiques telles que les crises. De même, les changements inattendus de préférence alimentaire et d’activité peuvent indiquer le trouble. En tout cas, le degré de sévérité des symptômes est susceptible d’augmenter au fil du temps.

Le diagnostic et le traitement

Le diagnostic du trouble

Pour diagnostiquer le trouble dissociatif d’identité, le médecin va devoir se renseigner sur les symptômes auprès des aidants. Il les référera ensuite à un spécialiste de la santé mentale. En tout cas, les patients doivent présenter certains caractères conditionnels dont :

Présenter deux ou plusieurs personnalités perturbant l’identité principale ;
Avoir des lacunes de mémoire ;
Présenter des symptômes entraînant une détresse significative ;
Faire l’expérience de certaines perturbations hors du pratique ;
Avoir une amnésie ou un comportement chaotique sans être le résultat de l’alcool ou de la drogue.

Un calendrier d’entrevue du trouble dissociatif peut aussi être nécessaire pour conclure le diagnostic. Après confirmation, des traitements vont suivre.

Le moyen de traitement

La psychothérapie est le moyen de traitement le plus courant qu’utilise les médecins face au trouble. Le traitement ne vise pas à réduire le nombre de personnalité à un mais à les aider à travailler ensemble. Il aide la personne notamment à identifier les facteurs qui déclenchent la dissociation pour l’aider à être prête. Une étude a démontré une amélioration nette chez les individus souffrant du trouble qui ont bénéficié du traitement. Celui-ci se base premièrement sur l’éducation de la personne à propos de son état. Il visera ensuite à :

Accroître la sensibilisation et la tolérance à l’émotion ;
Travailler sur le contrôle de l’impulsion du patient ;
Prévenir la dissociation et ;
Gérer les relations actuelles ainsi que les facteurs de stress et le fonctionnement quotidien.

Sources
https://www.lemonde.fr/international/article/2019/09/06/une-victime-de-violences-et-ses-multiples-personnalites-ont-temoigne-devant-la-justice-australienne_5507351_3210.html
https://sante.lefigaro.fr/sante/maladie/schizophrenie/quest-ce-que-dissociation