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inhalation accidentelle de gaz toxique

Comment réagir en cas d’inhalation accidentelle de gaz toxique ?

Après inhalation, les gaz irritants ou gaz toxiques se dissolvent dans l’eau de la  muqueuse des voies respiratoires. L’inhalation accidentelle de gaz toxique  provoque une réaction inflammatoire car ils libèrent des radicaux acides. L’impact varie selon la nature du produit, l’intensité et la durée de l’exposition. Quels sont les gaz irritants ? Quels sont les signes fréquents lors d’une intoxication au gaz irritant ? Comment réagir pour limiter les risques ?

Les gaz irritants habituels

Il existe plusieurs sources de gaz toxiques. Il y a les COV ou composés organiques volatils qui contiennent du carbone et de l’hydrogène. Dans la maison, les COV proviennent dans de nombreux produits comme les désodorisants, solvants, produits domestiques, matériaux de construction…Ils provoquent une intoxication directe comme l’irritation de la peau, des muqueuses, du système pulmonaire, des céphalées, nausées ou vomissements. D’autres problèmes graves peuvent se manifester lors d’une exposition importante ou une très grande concentration de COV. Les cancers, les troubles de la fertilité, les anomalies de développement embryonnaire figurent parmi les risques. Hormis les COV, il y a aussi le chlore, phosgène, dioxyde de souffre, chlorure d’hydrogène, sulfure d’hydrogène, dioxyde d’azote, ozone, ammoniac…L’inhalation accidentelle de gaz toxique comme le sulfure d’hydrogène peut causer des dommages importants au niveau des cellules. Ce gaz peut bloquer le système de cytochrome et inhiber la respiration cellulaire.

Les impacts de l’inhalation accidentelle de gaz toxique

Les conséquences d’une exposition aiguë

Une inhalation accidentelle de gaz toxique à des concentrations élevées même sur une courte période peut causer des lésions respiratoires. Ces derniers sont liés à la concentration et à la solubilité dans l’eau du gaz et à la durée de l’exposition.

  • Il y a certains gaz beaucoup plus hydrosolubles comme le chlore, le dioxyde de souffre, l’ammoniac et le chlorure d’hydrogène. Ces gaz déclenchent une irritation immédiate des muqueuses. Cette réaction immédiate peut alerter les victimes de s’échapper à l’exposition. Néanmoins, une exposition aiguë peut causer des lésions permanentes des voies respiratoires supérieures et inférieures. Le parenchyme pulmonaire peut apparaître si la victime ne se rend pas compte de l’inhalation accidentelle de gaz toxique.
  • il y a aussi les gaz moins solubles comme le dioxyde d’azote, l’ozone ou le phosgène. Très souvent ces gaz ne se dissoutes pas jusqu’à ce qu’ils aient profondément pénétré dans les voies respiratoires. Les premiers symptômes ne se manifestent qu’après douze heures suivant l’inhalation. De ce fait, ils atteignent facilement les voies respiratoires inférieures et peuvent causer des bronchiolites sévères.

Inhalation accidentelle de gaz toxique – les éventuelles complications

Immédiatement après l’inhalation accidentelle de gaz toxique, une complication grave peut se produire. Il s’agit du syndrome de détresse respiratoire aiguë. Très souvent, il survient de manière aiguë après inhalation jusqu’à 24 h. Une infection bactérienne peut également se produire chez les victimes qui présentent une atteinte significative des voies respiratoires inférieures. D’autres complications peuvent se manifester un peu plus tard, entre dix à quatorze jours après l’exposition. Le plus fréquent c’est la bronchiolite oblitérante qui peut se conduire à un syndrome de détresse respiratoire aigu. Une bronchiolite oblitérante avec organisation pneumonique peut également se produire. Un phénomène très fréquent si un tissu granulomateux s’accumule dans les voies respiratoires terminales et les canaux alvéolaires. Hormis cette forme de bronchiolite, certains patients développent aussi une fibrose pulmonaire. Tous ces problèmes ne se manifestent que quelques jours après l’accident.

inhalation accidentelle de gaz toxique

Comment s’échapper à l’inhalation accidentelle de gaz toxique ?

Les intoxications accidentelles de gaz toxique solubles présentent souvent des symptômes :

  • graves brûlures,
  • irritation des yeux, du nez, de la gorge, de la trachée et des grosses bronches,
  • toux intense,
  • hémoptysies,
  • wheezing,
  • nausées,
  • dyspnée,
  • œdème des voies respiratoires,
  • sécrétions ou laryngospasme.

Quant à l’inhalation accidentelle de gaz toxique non soluble, elle présente moins de symptômes immédiats. Néanmoins, elle peut causer une toux intense et une dyspnée. Certains patients qui développent un syndrome de détresse respiratoire aiguë peuvent souffrir d’une aggravation de la dyspnée. Ils ont besoin d’un apport en oxygène élevé pour limiter les risques.

Inhalation accidentelle de gaz toxique – diagnostic et traitement

Diagnostic

Lors du diagnostic, le médecin interroge la victime sur les antécédents d’exposition. La victime doit également effectuer une rx thorax et une oxymétrie pulsée. Le premier permet de découvrir les condensations alvéolaires localisées ou confluentes indiquant un œdème pulmonaire. Si les symptômes ne se présentent qu’au bout de quelques jours, le patient doit effectuer la TDM. En effet, les patients ayant une forme de bronchiolite oblitérante ont à la TDM un épaississement bronchiolaire.

Traitement

En général, la prise en charge dépend des symptômes et non de l’agent inhalé. Lors d’une inhalation accidentelle de gaz toxique, le premier traitement consiste à arrêter l’exposition. Le patient doit également rester sous surveillance strict pendant 24 heures, quels que soient les symptômes. Il doit administrer de l’oxygène pour conserver l’efficacité des échanges gazeux dans les voies respiratoires. Pour les cas moins graves, les bronchodilatateurs et l’oxygénothérapie demeurent suffisants. Si les victimes qui souffrent d’une obstruction sévère du flux d’air, l’inhalation d’adrénaline racémique, l’intubation endotrachéale et ventilation mécanique s’avèrent indispensable.

Comme les autres accidents, il existe des moyens assez simples permettant de prévenir l’inhalation accidentelle de gaz toxique. La précaution repose sur la manipulation avec précaution des gaz et produits chimiques. La présence des dispositifs de protection respiratoire s’avère aussi indispensable.

Sources:
https://www.topsante.com/medecine/environnement-et-sante/intoxication-au-monoxyde-de-carbone
https://www.lepoint.fr/monde/syrie-possible-attaque-aux-gaz-toxiques-25-11-2018-2274230_24.php