Comment reconnaitre un sociopathe ?

Un sociopathe est une personne touchée par des troubles de la personnalité. Il manifeste un comportement impulsif, antisocial et dénué de culpabilité. Mais comment le reconnaître et surtout comment réagir ? Quel est la différence avec un psychopathe ? Nous allons aborder cela tout de suite.

Qu’est-ce qu’une personne sociopathe ?

La sociopathie fait partie des troubles de la personnalité. Autrement dit, un ensemble de troubles dont les manifestations sont des traits de personnalité stables et permanents. Ce caractère rigide provoque des comportements dysfonctionnels au sein de la société, ainsi qu’une souffrance pour la victime. Il faut savoir que la personnalité ne se fixe qu’après l’adolescence. Ainsi, on ne pourrait diagnostiquer la sociopathie qu’une fois à l’âge adulte. Toutefois, quelques troubles de conduites peuvent surgir bien avant.

Quelle est la différence entre un sociopathe et un psychopathe ?

Actuellement, on parle surtout de personnalité antisociale. Selon les périodes et les pays, on a plutôt « psychopathe », « sociopathe » ou « antisocial ». Aujourd’hui en psychiatrie, on ne fait pas la distinction et on parle alors de personnalité « antisociale ». Cela correspond à une même description technique.

Les symptômes : comment reconnaître un sociopathe ?

On remarque surtout une impulsivité avec des passages à l’acte, et ce, même si les conséquences sont négatives. C’est fréquent chez les individus atteints d’un trouble de la personnalité antisociale. En d’autre terme, il y a un problème de contrôle des impulsions, qui amène à des passages à l’acte sans une évaluation des conséquences. On peut prendre comme un exemple les détenus qui vont faire un acte de violence envers un gardien quelques jours avant leur sortie. Cela va bien évidemment compromettre cette dernière. Dans la majorité des cas, il y a des transgressions au niveau social. Le parcours de vie du sociopathe sera marqué par des contacts avec la justice et la police pour divers délits. Notamment vols, destructions des biens publics, agressions, instabilité dans les relations ou au niveau du parcours professionnel.

Troubles de conduites

Même si on ne peut diagnostiquer le trouble de la personnalité antisociale qu’à l’âge adulte, il existe des signes qui apparaissent dès l’enfance ou l’adolescence. On appelle ces signes « troubles des conduites ». Ce trouble de la personnalité affecterait environ 5,8% des hommes et 1,2% des femmes. Un sociopathe présente souvent :

• Une absence de culpabilité ;
• Une impulsivité ;
• Des difficultés à se conformer aux normes sociales ;
• Une tendance au passage à l’acte.

Les facteurs de risques : environnement, génétique, alcool, traumatisme,…

Il y a des facteurs de vulnérabilité génétique, ainsi que des événements de vie plus ou moins stressants. On retrouve des facteurs sociaux, des consommations toxiques, des traumatismes,… Par ailleurs, les violences, les difficultés socio-économiques ou les consommations toxiques font généralement partie de l’histoire du sociopathe. La consommation de drogues ou d’alcool augmente évidemment les passages à l’acte.

Qui sont les personnes à risque ?

Les enfants qui ont des troubles des conduites sont évidemment plus à risque par rapport aux autres. C’est pour cela qu’il est très important de leur enseigner la non-violence, ainsi que l’empathie. Si des troubles de conduites sont présents, cela veut dire qu’il faut rechercher des choses difficiles au niveau de l’environnement de l’enfant. Dès lors, il conviendra de faire la prévention :

• Favoriser la coopération, l’empathie, l’entraide,…
• S’occuper davantage de l’enfant s’il a l’habitude d’être laissé seul ;
• Il faut lutter contre les violences familiales ;
• La prévention passe aussi souvent par l’aide des parents.

Contrairement à ce que certains peuvent penser, il n’y a pas de gène de la personnalité antisociale. D’autre part, il convient également de ne pas tolérer le franchissement de certaines limites, ou encore de se méfier d’une tendance à la manipulation.

Que faut-il faire face à un psychopathe ?

Le problème dans le trouble de la personnalité antisociale, c’est qu’il n’existe pas de mentalisation entre l’impulsion et le passage à l’acte. Durant les moments de tension interne et de colère, les proches doivent laisser les choses s’apaiser et prendre un peu de distance. Cela permettra au sociopathe  de se calmer, ce qui favorisera après la discussion. Comme mentionné ci-dessus, il est très important de ne pas tolérer un quelconque franchissement de certaines limites, mais aussi de se méfier d’une tendance à la manipulation. Et ce, tout en ayant conscience de ses difficultés. Evidemment, il faut aussi amener l’individu à consulter pour qu’il puisse être pris en charge de manière adéquate.

Existe-t-il des traitements pour soigner un sociopathe ?

La psychothérapie est la base du traitement pour soigner un sociopathe. En particulier les thérapies comportementales et cognitives ou TCC. Par ailleurs, les traitements médicamenteux peuvent aussi aider si jamais la sociopathie est forte. Le psychiatre peut prescrire des antipsychotiques ou des régulateurs de l’humeur. Il y a également des traitements qui aident à soigner les conséquences du trouble : une addiction nécessitant une prise en charge adéquate, un trouble bipolaire ou une dépression associé. En ce qui concerne les médicaments, on traite surtout les comorbidités, ainsi que l’impulsivité si elle est plus handicapante que le trouble ne lui-même.

Sources:
https://www.lemonde.fr/big-browser/article/2016/07/18/menteur-narcissique-sociopathe-donald-trump-vu-par-son-negre_4971406_4832693.html
https://www.terrafemina.com/vie-privee/sexo/articles/25834–signes-qui-prouvent-que-votre-ex-est-un-sociopathe.html