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liquide amniotique

Comprendre le processus de formation, renouvellement et perte de liquide amniotique

Du début jusqu’à la fin de la grossesse, l’embryon qui devient fœtus se baigne dans ce liquide clair. Il facilite le mouvement du bébé dans le ventre de sa mère. Il le protège aussi des chocs venant de l’extérieur ainsi que les éventuelles infections. Le liquide amniotique maintient également autour de lui une température constante de 37° C afin de garantir la bonne croissance du fœtus. Comment se forme ce liquide ? Quelles sont ses compositions ? Sa quantité peut-elle augmenter ou diminuer ? Que faire lors d’une perte partielle ou totale de liquide amniotique au cours de la grossesse ?

Comment se forme ce liquide biologique ?

À partir de la troisième semaine de vie, une petite cavité se creuse au-dessus de l’embryon. Cette petite cavité s’agrandit de manière progressive pour devenir une poche amniotique dans laquelle le fœtus se développera. Cette poche sera remplie d’un liquide, le liquide amniotique, qui provient des sécrétions des membranes entourant le fœtus. L’eau et les sels minéraux restent les principaux éléments constitutifs de ce liquide. Il contient également des cellules fœtales, des fragments de matières sébacées, des protéines antibactériennes et des flocons de vernix caseosa. À partir du quatrième mois de grossesse, l’urine du fœtus va constituer le liquide. Il faut souligner que ses reins commencent à fonctionner à partir de cette période.

Quelle est la quantité de ce liquide et comment la contrôler ?

Au cours de la grossesse, le volume du liquide amniotique augmente progressivement avec le poids du fœtus :

  • A la 7ème semaine d’aménorrhée, la poche amniotique renferme 20 ml de liquide,
  • Entre les 32ème et 36ème semaines d’aménorrhée, la quantité du liquide atteint le pic de 1 litre,
  • Au-delà de 38ème semaine, le liquide dans la poche amniotique diminue progressivement pour se stabiliser vers 800 ml à la 40ème

Durant les examens échographiques, les professionnels évaluent le volume du liquide dans la poche. Sur l’écran, il ressemble à une zone noire. Au début de la grossesse, le fœtus se baigne au centre du liquide. Celui-ci se répartit ensuite pour former une sorte de citerne autour du fœtus. Lors d’un examen échographique, l’échographiste mesure cette citerne pour connaître le volume total du liquide ou l’index amniotique. L’échographiste et la sage-femme ou le gynécologue restent très attentifs à la variation de la quantité de ce liquide. Une quantité qui correspond à la normale indique que le fœtus se porte très bien.

Augmentation ou baisse du liquide – que faire ?

Trop de liquide dans la poche amniotique

Il peut arriver que le liquide amniotique subit de petites variations temporaires qui ne présentent aucun danger sur le fœtus. Toutefois, en avoir trop peut s’avérer inquiétant. Ce phénomène, appelé hydramnios peut se manifester suite à une fabrication excessive ou à un défaut de résorption par le fœtus. Afin de reconnaître la cause, il faut procéder à un autre examen échographique beaucoup plus minutieux. Il peut s’agir d’une anomalie fœtale liée à un diabète ou d’une incompatibilité de groupe sanguin entre le fœtus et la mère. Quelle que soit la cause, l’hydramnios peut causer une distension de l’utérus ou des contractions. Cela favorise le risque d’accouchement prématuré. La mère recevra un traitement médical et subira une ponction abdominale pour garder la quantité du liquide.

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Manque de liquide – les causes et les conséquences

L’insuffisance de liquide amniotique ou oligoamnios ou encore l’absence totale de liquide peut causer beaucoup de risque sur le développement fœtale. Afin d’offrir le meilleur traitement à la mère, le médecin essaie de déterminer les causes. Une anomalie rénale du fœtus ou une rupture de la poche des eaux figurent parmi les causes fréquentes. Durant les examens, le médecin essaie de détecter les signes de souffrance fœtale. Les résultats des examens lui permettent de prendre la décision s’il faut poursuivre ou interrompre la grossesse. En attendant, la mère sera placée sous étroite surveillance.

Hydratation maternelle – est-ce efficace pour augmenter le volume du liquide ?

Il faut souligner que la quantité du liquide n’a aucune liaison directe avec l’hydratation de la mère. Toutefois, toutes les femmes enceintes doivent boire abondamment pour rester en bonne santé. Les professionnels recommandent de boire 1,5 à 2 litres d’eau par jour pour garantir la bonne qualité du liquide amniotique. Cette recommandation permet aussi de prévenir les infections urinaires, à l’origine des germes qui peuvent infecter le liquide. Outre l’infection urinaire, une vaginite bactérienne peut également infecter le liquide. Les bactéries et les germes peuvent contaminer et détériorer les membranes de la poche. Les agents pathogènes peuvent ensuite passer agilement et altérer le liquide amniotique.

La perte de l’eau – quand et comment ?

Le renouvellement de liquide amniotique se fait toutes les 24 heures. Si la poche des eaux se rompt avant terme, un faible écoulement peut se produire. La mère peut la confondre avec les pertes d’urine ou des sécrétions vaginales. Afin de soulever les doutes, il vaut mieux consulter un médecin. S’il s’agit d’une fissure importante, la mère doit rester alitée et elle reçoit un traitement antibiotique pour réduire les risques d’infections. Lorsque la grossesse arrive à terme, le liquide et les membranes qui l’entourent exercent une pression sur le col. Cela favorise la dilatation du col. Lorsque les membranes sont rompues, le liquide s’écoule dans le vagin pour lubrifier les voies génitales et faciliter l’accouchement.

Sources:
https://www.passeportsante.net/fr/grossesse/Fiche.aspx?doc=liquide-amniotique
https://www.magicmaman.com/,qu-est-ce-que-le-liquide-amniotique,3307727.asp