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Connaissez-vous le syndrome de Stockholm ?

syndrome de Stockholm

Le syndrome de Stockholm est un phénomène psychologique d’identification à l’agresseur. Le terme est né suite à une prise d’otages à Stockholm. Le syndrome de Stockholm est diagnostiqué pour diverses situations. Il peut avoir des conséquences négatives, mais ses victimes peuvent guérir.

Qu’est-ce que le syndrome de Stockholm ?

Le syndrome de Stockholm est un phénomène de trouble psychique contracté par la victime d’une prise d’otages. Il apparait surtout quand la durée de la prise d’otages se prolonge dans le temps. La victime développe alors une sorte d’empathie, une contagion émotionnelle vis-à-vis du malfaiteur.

C’est le psychiatre Nil Bejerot qui a créé le terme. Il l’a fait par rapport au cas des victimes d’une prise d’otages suite au braquage d’une banque dans la ville de Stockholm. Le nom de syndrome de Stockholm est par la suite attribué à d’autres situations.

Le braquage de Stockholm

Le braquage de Stockholm à l’origine du syndrome de Stockholm s’est passé en 1973 dans une banque. Jan Erik Olsson s’est introduit dans une succursale de la Kreditbanken du quartier de Norrmalmstorg à Stockholm. Évadé de prison, il a menacé avec une mitraillette le personnel de la banque. Il a ensuite revendiqué la libération de son compagnon de cellule Clark Olofsson. Les deux hommes ont alors gardé six otages dans la chambre forte de la banque. Les négociations ont duré six jours. Les agresseurs et leurs victimes se sont rapprochés. Ainsi sont nées entre eux une certaine confiance mutuelle et de la sympathie.

Pendant la libération, les otages ont protégé les ravisseurs contre un possible mis à mort par la police. Ils ont dans un premier temps refusé d’être secourus. Accolades et poignées de main ont ensuite marqué la séparation. Les six employés de la banque ont par la suite refusé de témoigner contre leurs agresseurs. Ils ont payé les frais de leur défense pendant leur procès et leur ont rendu visite en prison. À ce qu’il parait, l’un des otages appelée Kristin et Jan Erik Olsson auraient eu une relation amoureuse.

Mécanisme du syndrome de Stockholm

L’instinct de survie face à une situation délicate suscite la réflexion pour trouver une échappatoire. Dans un premier temps, la victime essaie de s’attirer la sympathie de son agresseur. La paix établie, la victime se sent plus ou moins provisoirement hors de danger. Établir le lien de sympathie permet à la victime de vaincre l’angoisse qu’elle éprouve face au danger qu’elle court.

La violence inflige un traumatisme sur la victime. Elle essaie de s’identifier à son agresseur et en perd son identité psychologique. Cette identification à l’agresseur lui permet de supporter ses angoisses.

La victime, se sentant plus en sécurité, se sent reconnaissante envers son agresseur qui a acquis un ascendant sur elle. La victime assimile sa situation à une punition qui s’améliore quand le danger de mort est exclu du contexte. Sa survie est pour elle due à la bienveillance de son agresseur qui veut bien l’épargner.

La pacification entre les deux parties établie, l’agresseur adopte une attitude positive. Il laisse de côté les menaces. Quand le dialogue s’installe, le ravisseur essaie de justifier l’acte qu’il commet auprès de sa victime. Celle-ci se met à sa place pour essayer de le comprendre. De cette compréhension nait une certaine compassion qui engendre le sentiment d’hostilité envers les autorités.

Généralisation du terme du syndrome de Stockholm

Le terme syndrome de Stockholm s’applique actuellement à diverses situations autres que la prise d’otage. On l’attribue à toute relation entre une victime et son bourreau.

Un enfant maltraité par un parent violent développe un syndrome de Stockholm. Soumis, l’enfant idéalise son parent qui le manipule. Ainsi, aux yeux de l’enfant, ce sont les personnes essayant de lui venir en aide qui sont dangereuses. Et au contraire, le parent qui le maltraite est pour lui protecteur. Le syndrome de Stockholm fera de l’enfant une personne vulnérable et refermée ou au contraire extrêmement violente.

Une femme victime de violence conjugale est systématiquement atteinte du syndrome de Stockholm. Elle est souvent résignée et très hostile à toute tentative d’aide extérieure. Elle justifie le comportement de son mari. Dans la mesure du possible, elle essaie de dissimuler le problème bien qu’elle soit exposée à un danger réel.

Un peuple qui se sent à l’origine opprimé acquiert progressivement un sentiment de respect envers son dictateur. Au début, il s’agit d’un ressentiment réduit au silence par la crainte de représailles. Au final le dictateur est perçu comme un héros national grâce aux slogans nationalistes qu’il réitère pour justifier son autoritarisme. C’est une illustration parfaite du syndrome de Stockholm.

La conviction des adeptes d’une secte est extrême. La crainte concerne surtout le salut de l’âme. Persuadés que tout passe par le gourou, les adeptes lui font une confiance aveugle. Extorsion de fonds et suicides collectifs sont les manifestations classiques.

Sources:
https://www.sante-sur-le-net.com/maladies/psychiatrie/syndrome-de-stockholm/
https://www.femmeactuelle.fr/sante/psycho/syndrome-de-stockholm-comprendre-pour-en-sortir-2039811

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