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les risques et complication post-césarienne

Découvrir les risques et complication post-césarienne

L’accouchement sous césarienne représente beaucoup plus de risque pour la mère qu’un accouchement vaginal. Selon la statistique, l’embolie pulmonaire est la complication la plus dangereuse capable de représenter des séquelles sur le long terme.

Accouchement par césarienne – en hausse ces dernières années

Durant la dernière décennie, le nombre d’accouchement par césarienne ne cesse d’augmenter, notamment dans les pays développés. L’âge plus élevé de la femme, au moment de l’accouchement constitue le principal motif de ce recours croissant à la césarienne. Plusieurs études justifient que les femmes de 40 ans courent à un risque plus élevé que les femmes de moins de 30 ans. Hormis les problèmes liés à l’état de santé de la mère, le changement de l’accouchement vaginal fait également augmenter le chiffre. L’accouchement vaginal peut causer :

  • Une déchirure du périnée, pouvant entraîner une dyspareunie, une incontinence urinaire ou fécale,
  • Un risque pour le fœtus, une des principales raisons qui poussent le médecin à pratiquer plus facilement une césarienne.

Accouchement par césarienne – quelles risques ?

Avant de parler de la complication post-césarienne, il faut préciser que l’accouchement par césarienne n’a pas que des inconvénients. Tout d’abord, la césarienne permet de réduire le nombre des accouchements instrumentés. Grâce à cette pratique, les déchirures sévères du périnée et les asphyxies néonatales ont largement diminué ces dernières années. Pourtant, la césarienne n’est pas sans risques. Elle peut représenter des risques non-négligeables à court terme et à long terme. De nombreuses personnes les ignorent ou ne les connaissent même pas.

Complication post-césarienne – la rupture utérine

Comment la césarienne peut causer une rupture utérine ?

La rupture utérine fait partie des complications à long terme de l’accouchement par césarienne. Outre les complications maternelles, cette rupture utérine peut aussi causer des complications néonatales dramatiques.

  • Les anémies sévères et les infections puerpérales graves qui se rencontrent dans près de 10% des cas,
  • Les lésions de la vessie dans 8 % des cas,
  • L’hypestérectomie, une complication sévère qui peut se présenter dans près de 4 % des cas,
  • Les complications chirurgicales,
  • La mort du nouveau-né qui peut se produire dans 6 % des cas.

Il faut rappeler que le risque de rupture utérine varie en fonction du déroulement de l’accouchement. Il reste minime, aux alentours de 1 % en cas de césarienne élective itérative. Mais ce chiffre peut augmenter jusqu’à trois fois en cas de travail d’accouchement spontané et de cinq fois en cas d’induction du travail par ocytocine. Le risque s’élève jusqu’à vingt-cinq fois lors de l’induction du travail par les prostaglandines.

Comment limiter les risques ?

Pour prévenir cette complication post-césarienne, l’équipe médicale doit mettre en place des mesures strictes. En voici quelques-unes :

  • Eviter l’usage des prostaglandines en cas d’utérus cicatriciel,
  • Recouvrir à la mise en travail spontané plutôt qu’à l’induction par ocytocine,
  • Proposer une tentative d’accouchement vaginale aux femmes avec antécédent d’une césarienne segmentaire transverse basse. Dans ce cas, la femme doit accoucher dans un hôpital pouvant proposer une césarienne urgente.
  • Procéder à un examen échographique du segment inférieur utérin pour réduire les risques de rupture utérine. En effet, si le segment inférieur mesure plus de 3,5 mm, le risque reste minime. Lorsqu’il mesure entre 3,5 à 2,6 mm, le risque s’élève à 10%. Si le segment inférieur est à moins de 2,6 mm, le risque de rupture utérine augmente jusqu’à 16%.
  • Informer le couple sur les risques causés par les grossesses rapprochés.
  • Surveiller de près le travail d’accouchement en portant attention aux signes de dystocie.

Complication post-césarienne – la thrombose veineuse

Thrombose veineuse post-césarienne

Après une césarienne, le risque de développer une thrombose veineuse et une embolie pulmonaire est très élevé. La modification du système de coagulation pendant la grossesse constitue la principale raison. Néanmoins, certaines femmes courent à un risque plus élevé que d’autres. C’est le cas des femmes âgées et les obèses. Tout d’abord, les thrombus se forment dans les veines profondes des membres inférieurs ou du pelvis. Ils peuvent causer des gênes avec un risque minime de décès. Pourtant, il peut arriver que l’un des thrombus se détache et migre dans la circulation sanguine vers les poumons. Il va, dans ce cas bloquer le flux sanguin, favorisant le risque de décès de la mère.

Comment prévenir la thrombose veineuse post-césarienne ?

Pour limiter les risques, les femmes qui présentent une thrombose veineuse profonde doivent prendre des anticoagulants. Ce médicament va empêcher le sang de coaguler. Afin de prévenir l’embolie pulmonaire, le médecin peut placer un filtre dans la veine cave inférieure. Ce dispositif évite que le caillot se formant dans les membres inférieurs atteigne les poumons.

les risques et complication post-césarienne

Accouchement par césarienne – les autres complications

Outre la rupture utérine, la thrombose veineuse et l’embolie pulmonaire, l’accouchement par césarienne peut causer d’autres problèmes majeurs :

  • De fortes pertes de sang, lorsque l’utérus ne se rétrécit pas correctement après la naissance du bébé. Comme avec l’accouchement vaginal, la perte de sang peut aussi se présenter si une partie du placenta reste accrochée dans la paroi utérine. Ce problème nécessite souvent la transfusion sanguine et la prise des médicaments favorisant la contraction de l’utérus.
  • La blessure des organes voisins comme la vessie et l’intestin. Cela nécessite d’autres opérations.
  • Le risque d’infection de la blessure qui concerne particulièrement les femmes diabétiques et celles ayant une paroi abdominale très épaisse.
  • La diminution de la fonctionnalité des ovaires causée par le tissu cicatriciel dans l’abdomen.

À court terme, une complication post-césarienne est souvent facile à surmonter. Comme les autres opérations, la cicatrice peut se faire mal pendant longtemps. Cette opération peut causer des troubles urinaires qui peuvent être traitées par l’instillation d’un cathéter à usage unique.

Sources
https://www.futura-sciences.com/sante/dossiers/medecine-cesarienne-accouchement-cesarienne-1298/page/5/
https://www.francetvinfo.fr/sante/grossesse/les-cesariennes-50-fois-plus-mortelles-pour-les-femmes-en-afrique_3234839.html