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syndrome de la cabane

Entre déconfinement et syndrome de la cabane

La fin du confinement a permis certainement de retrouver un sentiment de liberté. La population de certains pays est désormais libre de circuler sans l’approbation d’une quelconque attestation. Cependant, certaines personnes manifestent de l’angoisse et d’appréhension par rapport au déconfinement.

Qu’est-ce que le syndrome de la cabane ?

Aussi dénommé syndrome de l’escargot, celui-ci se traduit par l’appréhension d’une personne à sortir de son lieu d’enfermement. Avec la survenue du Covid-19, nombreuse personne manifeste cette appréhension à se confronter au monde extérieur. Dans ce contexte, la coquille et la cabane correspond à un cocon au quel garantit la sécurité de la personne. Cependant, sachez que ce phénomène n’est pas nouveau. La Ruée vers l’or au début du XXe siècle après a permis de théoriser le syndrome. À cette époque, des hommes partaient pendant un long moment à la recherche des précieuses pépites. Ce travail implique la construction des petites cabanes de fortune, complètement isolées du monde extérieur. À leur retour, ils éprouvaient une certaine appréhension et méfiance vis-à-vis de ses entourages. Ils éprouvaient la peur de se faire piller, mais aussi un attachement à la vie recluse.

Quels sont les symptômes ?

Il faut retenir que le syndrome de la cabane ne correspond pas à une maladie psychiatrique. Il s’agit plutôt d’un état émotionnel transitoire qui peut disparaitre facilement avec le temps. D’ailleurs, la symptomatologie du syndrome de la cabane peut partager des similarités avec celle de la dépression. Les symptômes peuvent se traduire par :

  • Une fatigue émotionnelle ;
  • Une perte de motivation associée parfois à des sauts d’humeur lorsqu’il s’agit de sortir ;
  • Syndrome de stress post traumatique ;
  • Une paranoïa reliée au monde extérieur ;
  • La personne n’aime plus sortir comme avant ;
  • Aucune envie de retourner sur le lieu de travail ;
  • Rester chez soi devient un moyen de se sentir libéré des pressions sociales ;
  • Sensation d’angoisse terrible ;
  • Une difficulté à s’endormir.

Cause possible reliée à la survenue du syndrome de la cabane

Prenons l’exemple du confinement imposé par la survenue du Covid-19. Le début du confinement est la première cause associée à ce sentiment d’appréhension. En effet, l’autorité sanitaire et consort nous a ordonné de rester au maximum isolés à notre domicile. Cela à fait naître un changement de vie radical pour la plupart d’entre nous. Nous avons dû faire accepter que pour nous protéger nous-mêmes et les autres, nous devons nous isoler. Cela demande un effort collectif important vu que nous sommes habitués à vivre bien entourés. En restant, confiné chez nous, notre domicile devient alors la meilleure barrière de protection contre la maladie. Certains ont alors développé une sorte de cristallise, qui à la fin du confinement devient une nouvelle mode de vie. La personne rejette alors l’envie de se mêler dans la foule et d’autres formes de lien social.

syndrome de la cabane

Les conséquences psychologiques du déconfinement

La peur des autres

Le déconfinement entretient sans doute des sentiments d’appréhension au sein de la société. Le virus circule toujours, d’où l’émergence spontanée des caractères de méfiance et/ou agressive envers ses entourages. Certains adoptent alors un mécanisme psychologique d’autoprotection : la pantophobie ou la blemmophobie. Il reste ainsi encore un long moment avant de retrouver la normalité de la vie d’avant.

Déconfinement et retour au travail

La plupart des travailleurs qui ont pu procéder au télétravail ont du mal à se détacher de leur habitude. En effet, certains d’entre eux ont apprécié le fait de travailler seul chez eux. Le changement brutal dans le quotidien de ces derniers en les forçant à retrouver leur poste de travail habituel peut s’avérer délicat.

Déconfinement et addictions

Le déconfinement a entraîné des comportements impulsifs et excessifs. Être enfermé chez soi d’une manière obligatoire n’est naturel pour personne. Cette privation de liberté a fait accroître les sentiments de frustrations. Avant, les gens ont la possibilité de se sentir libres, de réaliser des achats comme bon lui semble, etc. Le confinement a privé cette part de liberté. Le déconfinement a permis alors de se décompresser. Les gens ont alors développé une envie impulsive d’acheter et de consommer ce qu’il veut pour exprimer cette liberté. D’ailleurs Freud a théorisé ce phénomène : lorsqu’on fait face à une privation pendant un long moment, on surcompense.

Comment se libérer du syndrome de la cabane ?

Il faut retenir que l’humain possède la capacité de s’adapter. Sortir de sa zone de confort en fait partie de cela. L’idéal serait alors pour se libérer à ces sentiments d’appréhension de se fixer des petits objectifs. Pour les atteindre, il faut procéder progressivement avec patience. Appliquez un programme des temps de sortie. Commencez d’abord aux alentours de la rue, ensuite partez un peu plus loin à chaque fois. Vous pouvez le faire par exemple à pied ou à bicyclette. Néanmoins, souvenez-vous toujours de respecter les gestes barrières. Autres conseils :

  • Respectez son rythme et ses émotions ;
  • Ajoutez des temps de sorties toutes les semaines, puis tous les deux jours, quotidiennement… ;
  • Faites preuve de patience ;
  • Essayez de relativiser et de rationaliser ses peurs ;
  • En discuter avec des proches ou un psychologue.

Sources:
https://www.lepoint.fr/societe/etes-vous-atteint-du-syndrome-de-la-cabane-16-05-2020-2375761_23.php
https://www.bfmtv.com/sante/deconfinement-qu-est-ce-que-le-syndrome-de-la-cabane_VN-202005150170.html