Guérir le VIH/SIDA avec le jatropha – est-ce vraiment possible ?

Les dernières statistiques de l’Onusida montrent que les maladies en rapport avec le SIDA continuent à produire des décès même si le nombre des victimes a été réduit de 33% depuis 2010. En effet, il existe désormais un traitement anti-VIH et nombreux sont encore les recherches en cours pour traiter et limiter au maximum la propagation de ce virus. Le jatropha figure parmi les plantes médicinales qui pourraient participer au traitement du VIH/SIDA.

Le jatropha – c’est quoi exactement ?

Il est un arbuste qui pousse principalement en Amérique du Sud, en Afrique et en Asie. Il se caractérise par ses feuilles coriaces et ses baies rouges ainsi que sa sève extrêmement toxique. En Amérique centrale, en Asie et en Afrique, il fait l’objet d’une expérience pour la production de biocarburant. Les chiffres montrent qu’un hectare de cette plante peut produire jusqu’à 1900 litres de diesel. Cela signifie qu’il ne s’agit pas d’une matière première comestible et sa culture ne figure pas dans la production agricole. Dans ce cas, pourquoi on dit qu’il peut guérir le VIH/SIDA ?

Une plante médicinale aux multiples vertus

Le jatropha, également appelé Bagani ou Pourghère est surtout connu pour sa richesse en huile avec 35% environ dans les graines. Cette plante ne consomme pas beaucoup d’eau et son exploitation ne risque pas d’aboutir à une déforestation massive, selon les promoteurs. Il est également surnommé « or vert » et il existe plusieurs variétés de cette plante. Parmi ceux utilisés dans la médecine, il y a le jatropha gosssypiifolia. Originaire d’Amérique tropicale, du Mexique et de la région des Caraïbes, cette variété présente plusieurs vertus médicinales. En voici quelques exemples :

• Les graines, les feuilles et l’écorce du Bagani sont utilisées comme purgatif. Pour les graines en particulier, elles sont utilisées comme émétique drastiques et permettent l’expulsion des parasites internes.
• L’huile de jatropha possède aussi des vertus abortives en usage interne. Elle permet de traiter les rhumatismes et les infections dermatologiques en application externe. Toutefois, ce produit peut provoquer des irritations sur la peau.
• L’huile des graines est utilisée pour traiter la lèpre et la rage au Sénégal.
• Le jus du Pourghère favorise la cicatrisation des plaies infectées, des ulcères, des coupures et des écorchures ainsi que l’eczéma et les dermatomycoses. En cas de piqûres d’abeilles et de guêpes, il suffit d’y appliquer le jus du Pourghère pour soulager les douleurs.
• Une fois séchée, l’écorce de racine sera réduite en poudre afin d’appliquer en cataplasme pour un usage externe. Elle peut également servir à l’extraction des vers et au traitement des œdèmes.

Les feuilles du jatropha gossypiifolia pour soulager les maux divers

Ce sont surtout les Sénégalais qui utilisent le jatropha pour lutter contre les maux divers. Les feuilles en décoction permettent de soulager les coliques et les maux d’estomac ainsi que la fièvre, notamment le paludisme. Elles ont également des vertus purgatives. Appliquer le jus des feuilles sur la langue des bébés permet de combattre le muguet. Chez les adultes, cette méthode permet de lutter contre les inflammations. Les tiges de cette plante ornementale servent aussi au traitement des maux de tête. Il suffit de sélectionner la moelle de vieilles tiges et la mettre dans les narines pour ce faire. Le jus de cette plante intervient aussi dans le traitement du cancer.

Le jatropha rouge pour traiter le SIDA

Il s’agit ici du jatropha curcas rouge. En effet, des études ont montré qu’il aide le système immunitaire à combattre le VIH et les autres infections. La préparation peut se faire à la maison en le combinant avec du manioc. Pour ce faire, il suffit d’extraire le jus du manioc en l’écrasant avec une presse manuelle. Prendre quelques feuilles du Pourghère et les pétrir dans de l’eau afin d’en extraire le jus. Il ne vous reste plus qu’à bien les mélanger et en boire 3 verres par jour pendant deux mois. Le traitement sera plus efficace si vous arrivez à éviter les repas au moins une heure avant ou après la prise du médicament. Actuellement, il existe des produits à base de cette plante médicinale au cas où vous n’avez pas obtenu satisfaction avec le remède fait maison. En effet, des chercheurs proposent une thérapie qui va empêcher le virus de détruire les lymphocytes T CD4+. Ces cellules assurent la bonne coordination de la réponse immunitaire. Elles empêchent les maladies opportunistes comme la tuberculose, l’herpès génital ainsi que l’hépatite B d’atteindre l’organisme et le détruire progressivement.

Le meilleur remède contre le VIH/SIDA

Même si le traitement contre le SIDA existe désormais, la meilleure façon de lutter contre cette épidémie, c’est de se protéger au maximum. Outre que le jatropha, il existe aussi d’autres traitements contre le SIDA qui sont classés en deux catégories. La première catégorie regroupe les médicaments antiviraux qui vont combattre le VIH en mettant un terme ou en limitant sa production dans l’organisme. La seconde concerne les traitements des infections opportunistes.

Sources
https://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/09/10/le-jatropha-un-arbuste-africain-au-potentiel-energetique-prometteur_5352979_3212.html
https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/environnement-africain/jatropha-l-agro-carburant-miracle-na-pas-tenu-toutes-ses-promesses_3058843.html