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sécrétion excessive de salive

Je salive beaucoup, qu’est-ce que cela pourrait signifier ?

L’hypersalivation ou l’hypersialorrhée ou la sécrétion excessive de salive peut nous susciter certaines questions sur notre état de santé. Et l’on n’a pas tort de se poser la question. En effet, cela peut être un signe avant-coureur de maladie grave.

D’abord, comment la salive est-elle produite ?

Nos glandes salivaires sécrètent en permanence de la salive. Quand on mange, le taux de production augmente. Quand on mastique, le cerveau informe ces premiers pour qu’elles augmentent la salive produite. Cette dernière contribue à la digestion des aliments que l’on absorbe. Au total, l’organisme humain possède six glandes salivaires. Trois d’entre elles se situent à chaque côté du visage : la glande parotide, la glande sublinguale et la glande sous-maxillaire. On a du mal à les remarquer les trois autres, car elles sont très petites. Ces dernières se situent sur la langue, la bouche et le pharynx. En cas d’anomalie, il se produit une sécrétion excessive de salive. Un adulte en bonne santé secrète en moyenne 1 L de salive par jour.

Les rôles de la salive

  • Elle défend l’organisme contre les microbes ;
  • Elle permet de prévenir les infections, notamment les caries ;
  • La salive facilite la digestion ;
  • Elle protège l’œsophage contre les bactéries et certains virus qui entrent dans la bouche.

Les facteurs possibles de l’hypersalivation

Divers phénomènes peuvent occasionner une sécrétion excessive de salive. Parmi les causes, citons notamment :

  • La façon dont la tête se positionne par rapport au corps ;
  • Une infection dentaire ou buccale ;
  • Un aphte ;
  • Une stomatite (inflammation de la muqueuse buccale) ;
  • Une irritation occasionnée par une dent abimée, cassée ou à une prothèse dentaire mal positionnée ;
  • Une inflammation du larynx, de l’amygdale ;
  • Une crise de foie ;
  • Des problèmes au niveau de l’œsophage ;
  • Un stress chronique ;
  • Un ulcère de l’estomac ;
  • La rage ;
  • Une mononucléose infectieuse ;
  • Une gingivite ;
  • Une maladie des motoneurones.

Causes médicamenteuses

Une intoxication médicamenteuse peut entrainer l’hypersalivation, à savoir :

  • Les neuroleptiques atypiques (clozapine, rispéridone, olanzapine) ;
  • Le lithium ;
  • Les inhibiteurs de cholinestérases ;
  • Le béthanéchol ;
  • Le clonazépam ;
  • Le zonisamide ;
  • Le clobazam ;
  • Le tétranénazin.

Des produits chimiques

Divers produits chimiques sont susceptibles de favoriser la production de salive, à l’exemple de :

  • Des pesticides antiparasitaires ;
  • Des traitements antipuces externes pour animaux ;
  • Une ingestion de glyphosate ;
  • L’antihelminthique lévamisole.

Les facteurs rares

La sécrétion excessive de salive peut aussi survenir à un début de grossesse. Par ailleurs, il faut noter que c’est rare qu’il puisse signifier l’origine d’un cancer de l’œsophage, d’une tumeur au cerveau, d’une maladie neurologique ou d’un empoisonnement. Dans ce dernier cas de figure, il peut s’agir d’un empoisonnement à l’arsenic ou au mercure. Enfin, l’hypersalivation peut aussi signifier :

  • Une sinusite ou une infection ORL ;
  • Une tumeur au niveau des lèvres ou de la langue ;
  • La maladie de Parkinson ;
  • Un accident vasculaire cérébral ;
  • La sclérose en plaques.

Quelles sont les conséquences de l’hypersalivation ?

Les personnes sujettes d’hypersalivation ressentent souvent des gênes. Cela peut avoir des enchainements esthétiques et psychologiques préoccupants. Enfin, la sécrétion excessive de salive peut rendre l’articulation du langage difficile et un trouble de déglutition qui peut entraîner un étouffement. Du reste, au lieu de protéger, la salive va favoriser l’entrée des infections.

sécrétion excessive de salive

Que faire en cas d’hypersalivation ?

Pour se rassurer, l’idéal serait de consulter un médecin généraliste ou un dentiste pour vérifier l’état de la santé buccale. Si le diagnostic confirme que ce n’est pas grave, le traitement peut se reposer sur des anticholinergiques.

En cas de stress chronique

Comme on a dit plus tard, le stress peut aussi figurer dans la liste des facteurs possibles. Travailler sur ce point est donc nécessaire si tel est le cas. Le médecin peut orienter son patient vers un psychologue ou vers un centre de relaxation, par exemple.

Consulter un orthophoniste

Des orthophonistes peuvent d’ailleurs aider quand la salive commence à empêcher la fluidité de la parole. Rappelons que la stagnation de salive dans bouche peut entraîner des difficultés à articuler. Les orthophonistes invitent ainsi le patient à considérer le positionnement de sa langue quand il déglutit. Pour la pratique, il va demander à son patient de boire un verre d’eau avec sa propre salive au cours de la déglutition. En outre, il existe des exercices de prise de parole qui permettront de retrouver une articulation. Les séances se programment en quelques semaines, car les résultats s’avèrent généralement positifs rapidement.

En cas de maladie des motoneurones

Pour information, la maladie des motoneurones est une maladie neurodégénérative progressive. Elle est incurable et responsable d’une faiblesse musculaire puis d’une paralysie. La sécrétion excessive de salive fait partie de ses symptômes et peut causer un décès du malade s’il est déjà en état de paralysie. Les médicaments prescrits reposent ainsi sur des asséchant salivaires aéroponiques. En cas de sévérité de l’atteinte, le médecin pourrait prescrire en deuxième intention de toxine botulique.

En cas d’accident vasculaire cérébral

L’orthophoniste peut aider le patient à sa rééducation afin qu’il puisse contrôler la sialorrhée liée à l’AVC. L’orthophonie peut également être une aide importante en cas d’atteinte neurologique.

En cas d’abcès

Le traitement consiste en une antibiothérapie. Un drainage de l’abcès est envisageable si le traitement médical ne procure pas l’effet recherché.

Sources:
https://www.terrafemina.com/vie-privee/famille/articles/1626-pourquoi-bebe-bave-t-il-.html
https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/quelle-est-la-difference-entre-une-pharyngite-et-une-laryngite_1989997.html