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La dépendance affective, vous connaissez ?

dépendance affective

On entend souvent parler de toutes sortes de dépendance : dépendance à l’alcool, au sexe, à la drogue… Mais la dépendance affective, en avez-vous déjà entendu parler ?

Elle trouve sa source principale durant la période de l’enfance durant laquelle l’enfant a manqué d’attention, de reconnaissance ou d’amour auprès de ses parents ou de ses proches. Plus tard, à l’adolescence ou arrivée à l’âge adulte, cette personne cherchera – souvent par tous les moyens – à combler ce vide qu’elle ressent au fond d’elle. C’est cela, la dépendance affective.

La dépendance affective, un poison dans les relations

Bien que peu évidente par rapport aux autres types de dépendance, la dépendance affective n’en est pourtant pas moins grave et dangereuse. Bien au contraire. Il s’agit ici non pas d’une dépendance à une chose extérieure qui, une fois délaissée, est réglée. Il s’agit d’un véritable problème intérieur qui nécessite un réel travail sur soi.

Les personnes souffrant de la dépendance affective sont facilement repérables si l’on prête suffisamment attention à ce qu’elles font et, surtout, à leur comportement en société.

C’est souvent la personne qui cherche par tous les moyens à se faire accepter par les autres, à s’intégrer dans un groupe, à se faire voir, à capter l’attention et l’intérêt de son entourage. Elle peut aussi être la personne pour qui la solitude ou l’isolement est tout simplement une torture.

En d’autres termes, la dépendance affective se caractérise par deux peurs essentielles : la peur du rejet et la peur de l’abandon.

La peur du rejet

La peur du rejet, c’est tout simplement la hantise de ne pas se faire aimer des autres. C’est la peur constante de la réaction des autres, la peur de contredire l’opinion d’une personne que l’on aime ou que l’on respecte.

Si, par malheur, la personne ressentant cette peur du rejet se fait rejeter, elle en arrive à une véritable détresse émotionnelle et se sent nulle, seule, pitoyable et autre adjectif dévalorisant.

Pour ne pas ressentir cette douleur, le dépendant émotionnel va alors tout faire –quitte à aller à l’encontre de ses idées, sentiments, principes et convictions – pour se faire accepter.

La peur de l’abandon

La peur de l’abandon fait souvent suite à la peur du rejet. Quand on se fait rejeter par quelqu’un, on se sent ensuite abandonner.

Comme nous l’avions précédemment dit, la dépendance affective trouve principalement sa source dans la période de l’enfance. En d’autres termes, si une personne a été délaissée ou n’a pas reçu suffisamment d’attention et d’amour ou si elle s’est sentie abandonnée par ses parents, tant au sens figuré qu’au sens littéral, alors il y a un très fort risque qu’elle développe cette peur de l’abandon à l’âge adulte.

Les personnes qui souffrent de la peur de l’abandon supportent très mal la solitude et la mise en écart. Elles ont besoin d’une présence constante près d’elles pour se sentir rassurées, aimées et en sécurité.

La dépendance émotionnelle et ses dégâts

Comme toute dépendance, la dépendance affective provoque des dégâts importants non seulement dans la personne du dépendant affectif mais aussi dans ses relations.

Des dégâts au niveau personnel

Une personne souffrant de dépendance émotionnelle n’ose généralement pas parler de ses envies, de ses désirs et de ses convictions. Pourquoi ? A cause du qu’en dira-t-on, du qu’en pensera-t-on.

En effet, comme les dépendants affectifs font de l’acceptation des autres un besoin presque vital, ils sont prêts à adhérer à n’importe quelle idéologie, pourvu que les personnes qui comptent pour elles sont d’accord avec cette idéologie.

Mis à part ce déni de soi-même, les dépendants émotionnels n’osent pas non plus être indépendants. Comme ils souffrent de la solitude, de la prise de décision ou de tout acte susceptible de les mettre dans une position de solitude, ils vont fuir comme la peste toute opportunité d’épanouissement personnel. Et ce, dans le seul but de ne pas « perdre » ceux qui leur sont chers, dans le seul but de ne pas se retrouver tout seul.

Des dégâts au niveau relationnel

Comme la dépendance émotionnelle suppose que le dépendant soit à la limite collé à d’autres personnes, vous imaginez bien qu’à un moment donné, bien que bien-pensant ou ayant les meilleurs sentiments du monde…Les proches ou la/le partenaire du dépendant émotionnel se lassent de cette attitude « pot-de-colle » et de cette personnalité qui a toutes les peines du monde à s’affirmer.

C’est notamment vrai au niveau des relations amoureuses, où le dépendant affectif se met souvent en position de soumission par rapport à son/sa partenaire. Le pire, c’est que lors des disputes ou désaccords, le dépendant affectif fait le plus souvent le premier pas et ce, même quand il n’a rien à se reprocher. Bref, ce sont des cibles parfaites pour des personnes dominatrices ou peu scrupuleuses.

Sources :

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