La gale est une affection contagieuse de la peau. Elle est causée par un acarien appelé sarcopte. Elle provoque des démangeaisons, de prédominance nocturne qui sont parfois insomniantes et très intenses. En particulier, au niveau des aisselles, des mains, du ventre, ainsi que de la zone génitale. Dans la grande majorité des cas, il s’agit d’une parasitose bénigne. Cependant, elle nécessite un traitement, étant donné qu’elle ne guérit pas spontanément. Par ailleurs la gale n’est pas causée par un manque d’hygiène, contrairement aux idées reçues. De plus, elle peut surgir dans tous les milieux sociaux.
Les causes de la gale
Elle est due à la colonisation de la peau par le sarcopte. Ce dernier est un acarien qui mesure environ 0,4 mm, et qui est difficile à voir à l’œil nu. La femelle pond ses œufs sous la peau en y creusant un sillon. Les larves éclosent et migrent sur la surface de la peau, 3 à 4 jours après la ponte. Elles y creusent à nouveau un sillon appelé « sillon scabieux ». D’ailleurs, la présence de ce dernier permet principalement de confirmer le diagnostic. Une personne qui a la gale peut « abriter » environ 5 à 10 acariens sur sa peau. En général, la transmission de la gale se fait par contact direct, c’est-à-dire peau contre peau. Pour certains cas, la transmission à partir de la literie ou du linge est aussi possible.
L’évolution et les complications possibles
Cette maladie n’est pas dangereuse. Cependant, les démangeaisons intenses et persistantes peuvent être très handicapantes. En raison du grattage, les lésions peuvent s’infecter. Dans de rares cas, la maladie peut même évoluer en gale hyperkératosique ou dite « croûteuse ».
Les symptômes de la gale
Le principal symptôme est un prurit diffus. En d’autres mots, des démangeaisons diffuses qui peuvent s’aggraver la nuit et ainsi perturber le sommeil. Ces démangeaisons affectent souvent plusieurs membres de la famille. Les lésions et les démangeaisons surviennent principalement au niveau :
- Des aisselles ;
- Des poignets ;
- Des espaces interdigitaux ;
- Du ventre, autour du nombril.
- Des organes génitaux, en particulier chez les hommes ;
- Des seins chez les femmes ;
Le sillon scabieux est la lésion cutanée la plus caractéristique de la gale. Il s’agit d’un petit sillon de couleur rouge, difficile à repérer, en particulier sur les mains et les poignets. Toutefois, d’autres types de lésions peuvent aussi apparaître (nodule, petit bouton, …). En ce qui concerne le diagnostic, le médecin n’a généralement pas besoin d’un examen. Il suffit d’un prélèvement cutané ou d’un examen dermatologique pour voir le parasite au microscope.
Les différents types de gale
On peut distinguer plusieurs types, en dehors de la gale commune.
La gale croûteuse
Cette forme touche souvent les personnes âgées, immunodéprimées, grabataires, cachectiques, … Elle se présente sous forme de croûtes profuses, démange peu ou pas et est très contagieuse. Dans ce cas-ci, la personne est infectée par des milliers, voire des millions de parasites. Chez ces personnes les lésions peuvent conduire à des infections bactériennes mortelles.
Gale des « gens propres »
C’est une forme fréquente chez les personnes ayant une bonne hygiène. Elle se caractérise par des démangeaisons accompagnées de lésions. Le médecin l’évoque en face d’une éruption eczématiforme qui résiste aux dermocorticoïdes. Et ce la plupart du temps, après quelques semaines d’errance diagnostique.
Gale du nourrisson et du jeune enfant
L’atteinte est principalement palmoplantaire. Elle se caractérise par des vésiculo-pustules. C’est-à-dire des petites cloques d’eau au niveau des pieds et des mains, à contenu clair ou purulent. Ce type de gale évolue en se généralisant et ressemble à un eczema profus ou à un prurigo. Parfois, on note une atteinte du visage, du dos ou du cuir chevelu.
Les personnes à risque
Tout le monde peut être touché, mais certains sont plus à risque :
- Les personnes âgées ;
- Les personnes ayant un système immunitaire affaibli ;
- Les jeunes enfants ;
- Les personnes atteintes du VIH.
Les facteurs de risque
Il existe plusieurs facteurs de risque qui peuvent favoriser sa transmission :
- L’accès réduit à l’eau potable et aux soins ;
- La promiscuité (garderies, écoles, maisons de retraite, hôpitaux,…) ;
- L’absence d’éradication de la maladie sur les draps de lit et les vêtements ;
- L’absence de traitement des premiers individus touchés ou de tous les contacts touchés.
Prévention de la gale
On ne peut pas prévenir l’infection des parasites quand on est en contact rapproché avec les personnes atteintes. La prise en charge rapide de ces derniers est le seul moyen de limiter sa transmission. Lorsqu’un cas de gale apparaît, il faut respecter quelques mesures de base :
- Limiter le contact avec les personnes touchées ;
- Porter des gants durant les soins, se laver régulièrement les mains. Cela permettra d’éliminer les parasites ;
- Dans les collectivités, isoler ou regrouper toutes les personnes atteintes ;
- Laver le linge à haute température.
Les traitements de la gale
- Traitement oral par l’ivermectine ;
- L’esdépalléthrine en spray ;
- Le benzoate de benzyle/sulfiram (un traitement local à privilégier) ;
- La perméthrine ;
- Les lotions à base de lindane.
Sources:
https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=gale
https://www.doctissimo.fr/sante/diaporamas/reconnaitre-maladies-peau-symptomes-cutanes/reconnaitre-gale