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greffe utérine

La greffe utérine, un espoir contre l’infertilité

Une fille sur 4500 peut naître avec un vagin et des ovaires normaux mais sans utérus. Communément appelé transplantation utérine, cette pratique s’inscrit dans l’espoir de remédier à l’infertilité chez la femme.

Petite histoire sur la greffe utérine

Les écrits témoignent que la première tentative de transplantation utérine a eu lieu en 1931. La femme décède après 3 mois en raison de complications. La deuxième greffe utérine n’a eu lieu que 69 ans après, en Arabie Saoudite. La greffe a permis à la réceptrice d’avoir deux cycles menstruels. Celle-ci a alors suscité des débats dans le domaine médical. Ce n’est qu’en 2014 qu’une équipe de chercheurs a pu effectuer une transplantation qui a permis de donner naissance à un enfant. En France, c’est une femme de 34 ans qui en a pu bénéficier pour la première fois en 2019.

Qu’est-ce que la greffe utérine ?

Cette procédé consiste à transplanter un utérus sain à l’aide de la chirurgie plastique. On la préconise chez les femmes qui naissent sans cet organe. Mais elle est aussi envisageable en cas de cancer ou d’accident qui contraint la femme d’enlever son utérus.

À qui s’adresse la greffe utérine ?

Cette prouesse médicale pourrait répondre aux attentes de milliers de femmes atteintes d’infertilité utérine. Cette technique permettrait en effet de mener à bien une grossesse malgré l’absence d’utérus. Aussi, elle convient également aux patientes qui ont subi une ablation de l’utérus. L’objectif final de cette greffe est de donner la vie et de traiter l’infertilité pour permettre une grossesse.

Qui sont les « donneuses » ?

Avant tout, un don d’utérus est obligatoire si l’on veut réaliser la greffe utérine. Il existe plusieurs procédés pour récupérer cet organe de gestation. Cela peut se faire par une donneuse vivante ou d’une patiente en état de mort cérébral. Le don est réalisable après un examen médical rigoureux de la donneuse et si cela ne met en cause la vie de cette dernière. La greffe utérine présente en effet un risque élevé sans citer la délicatesse de l’intervention. Entre autres, l’opération doit obtenir l’aval d’un comité indépendant et d’un juge. Cela est important pour rayer tout soupçon sur des éventuels conflits. La transplantation d’organe présente en effet des risques de chantage, de commercialisation ou de pressions financière…

Une femme ménopausée peut-elle être donneuse ?

Sachez à présent que l’utérus n’a pas d’âge. Ce sont les ovaires qui vieillissent. Cet organe se met en repos à la ménopause, mais elle se met en activité dès lors qu’on lui administre de l’œstrogène. Elle est alors fonctionnelle à vie. Il est alors possible que l’on prélève un utérus chez des femmes ménopausée. En tout cas la condition biologique est que la femme a accouché au moins un enfant. Une future transsexuelle peut aussi envisager de faire don de son utérus.

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Qu’en est-il des complications suite à la transplantation ?

Nombreuses femmes ont pu soutirer les avantages de la greffe utérine. Toutefois, la transplantation demeure fortement à risque, c’est pour cela qu’on ne la banalise pas. Les greffes avec donneuses en état de mort cérébrale ou décédées ne comportent aucun risque et simple sur le plan opérationnel. Celles-ci durent environ 19mn. Par contre, les greffes avec donneuses vivantes sont extrêmement complexes. Celles-ci nécessitent au moins dix heures d’intervention. Cinq heures pour prélever l’organe et cinq heures de plus pour la greffe. Les risques tournent autour de l’apparition de lésions des urètres, thromboses et d’hémorragies qui peuvent engager le risque vital. Cependant, l’avantage avec cette dernière est incomparable, tels que la possibilité à la réceptrice de choisir sa donneuse. Du reste les femmes ayant reçu un utérus doivent se préparer à subir un lourd traitement immunopresseur.

Le risque de rejet est-il élevé ?

L’avancement des traitements immunosuppresseurs a permis de mieux supporter la greffe utérine. Il faut toujours retenir que le traitement est lourd, et le rejet n’est jamais à exclure. Cependant, une transplantation réussie permettra d’avoir un, voire deux enfants. L’apparition des règles après l’opération signifiera une réussite de la greffe utérine.

Les enfants nés à partir d’une greffe utérine évoluent-ils normalement ?

Les bébés qui ont pu naître grâce à la greffe utérine n’ont développé aucun risque de malformation. Cela est valable, même chez les donneuses de 60 ans. Plus de 100 000 enfants naissent sous immunosuppresseurs. Et ils se portent bien comme tous les autres enfants. Toutefois un suivi pédiatrique leur est obligatoire.

Y-a-t-il des contradictions à la transplantation utérine ?

Il est impossible de réaliser la greffe si la patiente présente des troubles d’hémostases, une maladie associée au sang. Entre autres, la présence de cardiopathies vulvaires et les malformations utérines augmentent le risque de rejet.

Cette nouvelle avancée permet-elle d’espérer un résultat rapide ?

On peut espérer une nette amélioration des techniques associées à la greffe utérine. Tous les techniciens sur ce sujet tendent tous vers une option thérapeutique facilement réalisable. La banalisation de la transplantation utérine n’est juste qu’une question de temps. La chirurgie par robotique s’inscrit déjà par exemple dans ce domaine. Celle-ci est plus précise par rapport à la chirurgie habituelle.

Sources:
https://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Nouvelles/Fiche.aspx?doc=greffe-uterus-succes-transplantation
https://www.doctissimo.fr/grossesse/infertilite/voies-de-recherche-en-matiere-de-procreation-medicalement-assistee/naissance-bebe-greffe-uterus