La pelade : comment se manifeste-t-elle ?

La pelade désigne une perte de pilosité par plaques, souvent au cuir chevelu. Même si la peau du crâne conserve son apparence normale, elle est dépourvue de cheveux par endroits. On la nomme également alopécie en plaques. La pelade toucherait environ 1% des Nord-Américains. Dans la plupart des cas, ses symptômes font leur apparition avant l’âge de 20 ans. En France, la pelade représente environ 2% des consultations en dermatologie. Aucun traitement n’existe pour en venir à bout. Il existe toutefois des traitements qui peuvent stimuler la repousse des cheveux. Cependnat, pour environ 80% des personnes atteintes, la pilosité réapparaît d’elle-même 6 à 15 mois après la chute. Il se peut même que les cheveux se mettent à pousser des années plus tard. De plus, rien ne protège d’une rechute, d’ailleurs, celle-ci est même fréquente.

Les causes de la pelade

Les chercheurs ignorent ce qui provoque la perte des cheveux et des poils. Cependant, les facteurs héréditaires semblent contribuer chez 20 à 40% des individus atteints. Selon une hypothèse, le mécanisme de destruction implique une réaction auto-immune dans laquelle les anticorps de l’individu atteint s’en prendraient à tort aux follicules pileux. D’ailleurs, la pelade s’associe à la présence d’autres maladies auto-immunes, notamment :

Le diabète de type 1 ;
La thyroïdite de Hashimoto ;
Le vitiligo ;
Le lupus discoïde ;
L’arthrite rhumatoïde.

Heureusement, les cellules souches des follicules pileux qui favorisent la repousse des cheveux restent intactes. Cela explique le fait que les poils se remettent à pousser et même après plusieurs années de dormance.

Évolution de la pelade

L’évolution de la pelade est très imprévisible et varie d’une personne à une autre. La plupart des personnes seront guéris au bout d’un an. Cependant, à peu près 10% seront chroniquement atteints et n’auront plus de repousse de cheveux. La pelade se localise habituellement au cuir chevelu. Elle se restreint également à de petites plaques dénudées. Néanmoins, la pelade peut progresser et s’étendre à la barbe, ainsi qu’à tout le cuir chevelu, sous sa forme extensive. La perte de tous les poils du corps ou pelade universelle est possible mais très rare. Chez certaines personnes, cette maladie s’attaque également aux ongles. En effet, ces derniers prennent la forme d’un butoir et deviennent rugueux, sans éclat et marqués à la pointe.

Les symptômes

Une ou plusieurs zones ovales ou circulaires de 1 à 4cm de diamètre deviennent complètement dénudées de poils ou de cheveux. Ce phénomène se produit soudainement. Le sujet peut occasionnellement ressentir une sensation de brûlure ou des démangeaisons dans la zone touchée. Toutefois, la peau garde une apparence normale ;
Il y a habituellement une repousse en 1 à 3 mois. Cela est souvent suivie d’une rechute au même endroit ou même ailleurs ;
Exceptionnellement, une perte de la totalité des cheveux. En particulier chez les plus jeunes, et, encore plus rarement, une perte de tous les poils ;
Parfois, des anomalies au niveau des ongles, comme des fissures, des striations, des rougeurs et des points. Les ongles peuvent aussi devenir cassants.

Les personnes à risque

Les individus qui ont un proche parent atteint de pelade. Ce serait le cas pour 1 personne sur 5 atteintes ;
Les personnes qui sont elles-mêmes atteintes ou ceux qui ont un membre de la famille atteint d’allergies (rhume des foins, asthme, eczéma,…) ou de maladie auto-immune.

Les traitements médicaux de la pelade

Il n’existe pas de traitement offrant une cure définitive à la pelade. De plus, elle disparait souvent d’elle-même en à peu près 1 ans. Les poils quant à eux peuvent repousser sans aucune thérapie. C’est la raison pour laquelle plusieurs personnes atteintes choisissent de ne faire aucun traitement. Par ailleurs, la consultation médicale permet également d’évaluer le besoin d’un soutien en psychothérapie. En fonction de sa gravité, la pelade peut provoquer une gêne et un manque de confiance en soi. Il peut aussi être utile de participer à un groupe de soutien.

Pour les formes légères

Corticostéroïdes en injection ou en application: on peut appliquer ou injecter de petites quantités de corticostéroïdes directement aux endroits dénudés. Et ce, lorsque la perte de pilosité est limitée. C’est le traitement le plus efficace si la pelade n’es pas étendue à une grande partie du corps. Les poils repoussent généralement pendant les semaines suivant le traitement. Cependant, il faut savoir que ce traitement n’a pas d’influence sur le cours de la pelade à long terme ;
Solution minoxidil: elle peut s’appliquer 2 fois par jour, afin de favoriser la repousse. Cette dernière se fait environ 12 semaines après le traitement. Cependant, cette solution est inutile chez les individus qui ont perdu tous leurs cheveux ;
Crème ou onguent à l’anthraline: l’anthraline est un oxydant qui peut modifier la réponse immunitaire. Pour de meilleurs résultats, on peut le combiner avec les corticostéroïdes ou minoxidil.

Pour les formes extensives

Immunothérapie par contact: des sensibilisateurs topiques qui favorisent la repousse des poils ;
Corticostéroïdes par voie orale: administrés par voie orale, les corticostéroïdes ont un effet plus puissant ;
Photochimiothérapie (PUVA) : elle consiste à combiner un médicament photosensibilisant, le psoralène, à l’exposition aux rayons UVA.

Sources:
https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=pelade_pm
https://www.doctissimo.fr/sante/diaporamas/pelade/pelade-causes