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sexualité féminine à la ménopause

La sexualité féminine à la ménopause

En entrant dans la ménopause, les femmes peuvent avoir moins de désir sexuel. Toutefois, c’est loin d’être une règle universelle. Cela n’enlève avant tout rien à leur réponse sexuelle, ni à leur capacité à ressentir des orgasmes. C’est même le contraire, la capacité orgasmique a plutôt tendance à s’améliorer au fil du temps. L’idée reçue selon laquelle la sexualité féminine finit au début de la ménopause est encore assez populaire. Pourtant, le désir sexuel est toujours présent une fois ménopausée. On constate même que certaines gênes et craintes disparaissent. Comme la gêne de menstruation ou la peur de tomber enceinte. Cela aide alors à s’épanouir encore plus.

Le tabou de la sexualité des seniors

Ce sujet reste encore taboue, notamment parce qu’elle nous renvoie à celle de nos parents. La société dans laquelle nous vivons mue par le jeunisme. Il est alors difficile de concevoir qu’une personne de plus de 50, 60 ou même 80 ans, puisse toujours avoir une vie sexuelle. Certaines personnes considèrent même ce fait comme étant anormal ou pervers. Cependant, depuis peu est apparu un nouveau modèle de femme : la cougar. Il s’agit d’une prédatrice d’âge mur qui promet de folles expériences sexuelles grâce à son expérience en la matière.Il faut savoir qu’il n’existe pas de « date limite » pour la sexualité féminine (ou masculine). De manière générale, elle évolue et s’enrichit même avec l’âge. Selon une étude américaine de 2012, la ménopause et l’après ménopause ne signifient pas la fin de la sexualité féminine active. La jouissance peut même devenir plus fréquente et intense avec l’âge.

Des croyances néfastes

En vérité, ce sont surtout les croyances et les idées reçues sur l’âge, qui peuvent dégrader la sexualité des séniors. Afin de s’en convaincre, il faut savoir qu’il existe des sociétés où les femmes ne présentent pas de symptômes de cette transformation du métabolisme et du corps. Il ne faut pas considérer la ménopause comme une « étape critique », ni comme un synonyme d’anxiété, de morosité ou d’absence de désir. D’ailleurs, certains perçoivent la ménopause comme une renaissance pour la femme d’âge mûr.

Une vulnérabilité

Il existe des troubles sexuels qui peuvent être liés à la ménopause (dyspareunie, sécheresse vaginale, trouble du désir,…). Ces troubles sont alors induits par une certaine vulnérabilité de la femme, et ce, à cause de plusieurs facteurs. Elle se sent soudain vieille, inutile, et dépossédée de sa féminité. Son corps se met à changer et tend à prendre du poids. Ces différents facteurs expliquent qu’un certain nombre de femmes deviennent sujettes à la dépression durant cette période. Cependant, toutes les femmes ne ressentent pas forcément les symptômes de la ménopause. Certaines vivent cette période de manière plus ou moins intense. D’autres font en sorte de traverser au mieux cette période, sans dramatiser en ayant parfois recours aux traitements à disposition.

sexualité féminine à la ménopause

Sexualité féminine à la ménopause : un tabou pour les médecins

La sexualité des séniors reste également un tabou pour le monde médical. Ainsi, les médecins posent très peu de question sur la vie sexuelle de leurs patients âgés. Cela a été montré par une étude publiée en 2007. En effet, seul 32% des hommes et 7% des femmes ont rapporté avoir été questionnés concernant ce sujet par leur médecin. Aussi, 32% des femmes et 86% des hommes, âgés de 80 ans et plus aimeraient en parler.

Qu’est-ce qui change réellement avec l’âge ?

Même si la ménopause ne signifie pas la fin de la sexualité féminine, elle peut impliquer des changements. Connaitre ces derniers permet de mieux les vivre, d’adapter sa sexualité à son âge et de prévenir ces transformations. Les facteurs principaux dus à la ménopause sont :

  • La sécheresse vaginale ;
  • Des bouffées de chaleur ;
  • Une diminution du désir.

La femme peut aussi avoir besoin de temps pour s’exciter et atteindre l’orgasme. Elle peut également subir quelques troubles physiques comme une prise de poids, des douleurs, une baisse de la résistance physique, des problèmes cardiovasculaires,… Par ailleurs, des facteurs d’ordres relationnel et psychologique peuvent aussi surgir avec l’âge. Parmi eux l’anxiété, la dépression, la nostalgie du passé, le poids des idées reçues,… En tout cas, peu importe problème, il est important de consulter un médecin ou un sexologue, au lieu d’accepter la ménopause comme une fatalité.

Rester sexuellement active au troisième âge

Avoir une sexualité active aide à rester plus longtemps en bonne santé. Cela a également une grande influence positive sur le bien-être général. Mais aussi sur les fonctions intellectuelles  comme la mémoire. Par ailleurs, il est à noter qu’il existerait autant chez l’homme que la femme, un principe de continuité concernant la sexualité : plus on est actif sexuellement durant sa vie, plus on le restera l’âge avançant. En revanche, si le sexe n’est pas un aspect important, ou même ennuyeux vers l’âge de 30 ans, cela ne changera pas en vieillissant.

Comment préserver sa vie sexuelle

  • Comprendre l’évolution de son corps et sa sexualité ;
  • Préserver la qualité de la relation (tendresse, perception du désir de l’autre,…) ;
  • Se connaitre soi-même.

Sources:
https://www.santemagazine.fr/sante/menopause-et-andropause/menopause
https://www.topsante.com/medecine/gyneco/menopause