Le saignement post-ménopausique, comme il est indiqué par son appellation, est un saignement qui survient après la ménopause. On estime qu’environ 4 à 11% des femmes soufrent de ce phénomène après la ménopause. À priori, cela est considéré par les médecins comme un phénomène anormal. Ces saignements vaginaux supplémentaires nécessitent le diagnostic d’un médecin, notamment lorsqu’ils surviennent après un rapport sexuel. Dans la plupart des cas, les saignements ne seront plus liés à un éventuel problème de menstruation.
Qu’est-ce que la ménopause ?
La ménopause est la phase par laquelle une femme n’a pas eu ses règles pendant un an. C’est un phénomène normal que traversent toutes les femmes suite au déclin des hormones. Généralement, cet évènement survient dans la quarantaine ou dans la cinquantaine. Avant cette phase, les femmes peuvent s’attendre à avoir des saignements irréguliers : c’est la période de la péri ménopause. Après la ménopause, la femme ne s’attendra plus à avoir des saignements.
Les causes du saignement post-ménopausique
Les causes fréquentes du saignement
Un certain nombre de causes peuvent être à l’origine du saignement post-ménopausique. Il peut s’agir notamment de :
- L’atrophie de l’endomètre : L’atrophie arrive lorsque la muqueuse de l’endomètre commence à se rétrécir après la cessation de la production de l’œstrogène. Dans ce cas alors, la muqueuse sera très susceptible de saigner
- Le cancer de l’endomètre : Dans 10% des cas, le cancer de l’endomètre constitue la cause du saignement
- Les polypes : ce sont des excroissances se développant sur la muqueuse. Ils peuvent se développer à l’intérieur du canal cervical et la femme risque d’avoir des saignements après les rapports. En tout cas, ils ne sont pas cancéreux mais provoquent souvent des saignements inhabituels et lourds
- L’hyperplasie de l’endomètre provoquant l’épaississement de la muqueuse utérine. C’est généralement dû à l’excès d’œstrogène sans compensation par la progestérone. Cet évènement peut dans certains cas provoquer le cancer de l’endomètre.
Les causes rares des saignements
Dans de rares cas, ces saignements peuvent être le résultat d’un problème de coagulation ou d’une infection de la muqueuse utérine. L’infection de la muqueuse utérine est également connue sous l’appellation : endométrite. D’autres cas moins probables peuvent également en être les causes comme :
- Le traumatisme au bassin ;
- Le saignement des voies urinaires ;
- Les troubles thyroïdiens.
De même, prendre des médicaments hormonaux peut provoquer ces saignements : le tamoxifène par exemple. Cela se produit en tout cas en tant qu’effet secondaire de la prise du médicament. De même, un traitement hormonal substitutif peut engendrer des saignements inter menstruels. Cela se produit le plus souvent dans les six premiers mois du traitement. En tout cas, il est toujours essentiel d’approcher un professionnel de santé en cas de saignements vaginaux anormaux.
La nécessité du diagnostic d’un médecin
Il est très important qu’une femme consulte immédiatement un médecin lorsqu’apparaît un saignement anormal. Elle sera soumise alors à des tests en fonction des symptômes afin d’en déterminer les causes. Généralement les informations comme la date de début des symptômes et la régularité du saignement sont essentielles. Il en est de même de savoir si la personne a des antécédents familiaux de saignement post-ménopausique. Tous ces facteurs détermineront le test à appliquer par le médecin.
Les différents types de test
- Pour identifier toutes les croissances potentielles à l’intérieur de l’utérus, le médecin effectue la dilatation et le curetage. Dans cette procédure, il faut dilater le col de l’utérus afin d’obtenir un grand échantillon du tissu. Il faut par la suite utiliser un hystéroscope pour voir à l’intérieur.
- Une autre procédure consiste à insérer un petit tube mince dans le vagin pour prélever un échantillon de la muqueuse. C’est la biopsie de l’endomètre, permettant de détecter la présence de cellules anormales à l’aide du tissu prélevé.
- L’hystéroscopie est le mécanisme impliquant d’insérer un outil avec une caméra mince pour examiner l’intérieur de l’utérus. Cette pratique permet d’identifier toutes les excroissances anormales.
- La sonohysterogaphy et l’échographie transvaginale: Elles consistent à l’utilisation d’une machine à ultrasons. Cette première est aussi connue comme une échographie transabdominale qui permet de déterminer l’épaisseur de la muqueuse. La sonde est à insérer dans le vagin.
Les options de traitements du saignement post-ménopausique
Le traitement effectué est en fonction des informations recueillies après les tests. Les tests sont, soit effectués dans un cabinet médical, soit dans un hôpital. Selon les causes constatées, il y a plusieurs types de traitements à opérer. Pour traiter les polypes par exemple, il faut généralement leur ablation chirurgicale pour arrêter le saignement. Par contre, pour traiter le cancer de l’endomètre, il faut complètement enlever l’utérus et les ganglions lymphatiques touchés. La procédure s’appelle : l’hystérectomie. Dans certains cas, cette intervention nécessite également une chimiothérapie et une radiothérapie.
Pour les femmes souffrant d’une hyperplasie de l’endomètre, la prise de médicaments progestatifs aident à prévenir l’épaississement de la muqueuse. Il faut également effectuer certains tests réguliers pour détecter les éventuelles cellules cancéreuses à l’intérieur de l’utérus. Si l’amincissement des tissus de l’endomètre est la cause des saignements, les médecins prescriront des œstrogènes vaginaux.
Sources:
https://www.doctissimo.fr/sante/menopause/complications-de-la-menopause/saignement-apres-menopause
https://www.femmeactuelle.fr/sante/news-sante/saignements-post-menopause-signe-de-cancer-de-lendometre-33915