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syndrome de l’imposteur

Le syndrome de l’imposteur : une mauvaise estime de soi

Malgré l’évidence de leur réussite, les personnes atteintes de ce syndrome restent convaincues que leur succès est provoquée par : un concours de circonstances, leurs relations inter-professionnelles, ou encore leur travail assidu. Ces personnes ne croient pas en leurs compétences, ni en leur intelligence. Elles pensent tromper le monde et ont peur que l’on découvre la vérité. Ainsi, leurs sentiments peuvent finir par causer des situations confirmant leurs idées de dénis et de dévalorisation.

Le syndrome de l’imposteur : définition

Le syndrome de l’imposteur est le résultat des pensées dépréciatives auxquelles la victime donne raison. Les pensées deviennent alors une impression ennemie qui est dirigée contre le malade de ce syndrome lui-même. La personne croit intensément au plus profond d’elle (non par humilité), que ses succès ne sont que le fruit du hasard, de la chance, ou même d’une erreur. Le malade ne parvient pas à reconnaître de manière objective sa juste valeur. Il est persuadé d’être « mauvais » alors que son entourage l’estime ou l’admire.

  • Il dénigre ses compétences ;
  • Il ressent un doute vis-à-vis de lui-même ;
  • Il ne se sent pas légitime et s’estime coupable ;
  • Il se déprécie et se trouve nulle ;
  • Il a une faible opinion de lui-même et manque d’estime envers sa personne.

Les conséquences

Au quotidien, le syndrome de l’imposteur se manifeste par un travail jusqu’à l’épuisement. La conclusion est que son succès vient de sa quantité de travail et non de son talent. Ou à l’inverse, une personne qui appréhende un examen va manquer son train au moment des épreuves, ce qui valide ainsi sa pensée d’être incapable. La personne se sent fragilisée jour après jour :

  • Elle doute de ses compétences ;
  • Elle a peur de parler en public ;
  • Elle pourrait même demander sa démission et se sentir en échec. Cela va augmenter et entretenir le syndrome ;
  • Elle craint d’être avec les autres.

Ces différents troubles de dévalorisation peuvent l’emmener vers un épuisement professionnel ou une dépression.

Bon à savoir

Un imposteur est quelqu’un qui trompe les autres. Dans le cas du syndrome de l’imposteur, la personne croit qu’elle se trompe elle-même. Le syndrome peut survenir dans des moments de transition de vie :

  • Un changement de travail ;
  • Le commencement d’études supérieures ;
  • La naissance d’un bébé ;
  • Le début d’une promotion professionnelle.

On peut ressentir ce « devoir de légitimité » dès la naissance. En général, l’origine du syndrome se trouve dans l’enfance, au sein d’une cellule familiale ou à l’école, entre 0 et 6 ans, et à l’adolescence. C’est notable durant l’adolescence surtout si l’on est pris d’une admiration pour quelqu’un d’important. Notamment le père, la mère, un membre de la fratrie, ou encore une figure charismatique pour l’ado. Ce dernier va ensuite, dans un souci de perfection, concentrer toute son énergie psychique sur ce modèle, qui est souvent inatteignable.

syndrome de l’imposteur

 

Qui sont les personnes concernées ?

60 à 70% des personnes rencontrent le syndrome de l’imposteur à un moment donné de leur vie. Aussi bien les hommes que les femmes, et surtout :

  • Les artistes ;
  • Les personnes perfectionnistes progressant vite dans leur carrière ;
  • Les autodidactes ;
  • Une femme exerçant un métier dans un univers masculin ;
  • Les personnes brillantes ;
  • Une mère, un père qui doutent de leurs compétences parentales ;
  • Les personnes qui changent plusieurs fois de métier au long de leur vie, en recherche d’identité ;
  • Les personnes ayant de hautes responsabilités sans être diplômées, travaillant avec des personnes qui viennent de grandes écoles.

La théorie de l’attachement

Cette théorie met en place, notamment, la capacité à se comprendre et à comprendre les autres. Il est essentiel d’avoir un « bon modèle auprès de soi ». Notre vie sociale se base sur la comparaison et induit ce syndrome :

  • Etre une fille dans une famille où l’on préfère les garçons peut faire douter de sa propre valeur ;
  • Etre issu d’une famille très modeste peut donner le sentiment de ne pas être à sa place vis-à-vis de sa haute responsabilité professionnelle;
  • Absence de valorisation de l’enfant ;
  • Etre d’une famille où les ou l’un des parents est autoritaire : la personne ressent ainsi de la difficulté à l’extirper de cette domination.

Venir en aide aux victimes

Il s’agit ici d’encourager la personne en situation du syndrome à considérer ses propres ressources. Mais aussi, à nommer les difficultés qu’elle rencontre afin de se libérer. Il est important d’identifier les preuves de sa réussite et amener des nuances au niveau du processus de pensées qui pousse à se rabaisser. Le perfectionnisme peut alors être un piège. Les femmes partagent plus volontiers leurs difficultés. La parole leurs permettent de dépasser le problème et de le relativiser. Ce syndrome est souvent vécu secrètement parce que la victime a honte. En échangeant, elle prendra conscience que ce trouble est vécu par beaucoup de monde au travers de la vie. En avançant petit à petit, avec douceur et patience, en se fixant des objectifs, on peut avancer vers une acceptation de soi inconditionnelle. Mais également, vers une réelle confiance en soi, en reconnaissant tout simplement sa propre valeur.

Sources:
https://www.lemonde.fr/campus/article/2020/05/13/aurelie-jean-j-ai-reussi-a-depasser-le-syndrome-de-l-imposteur_6039551_4401467.html
https://www.elle.fr/Elle-Active/Actualites/Syndrome-de-l-imposteur-comment-l-identifier-et-le-contrer-3745420