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syndrome de Reye

Le syndrome de Reye, qu’est-ce que c’est ?

Le syndrome de Reye provient de la complication de certaines maladies infectieuses. Il peut laisser des séquelles ou même conduire jusqu’au décès. Les quelques lignes qui suivent apportent des précisions sur la nature, les symptômes et l’origine de cette maladie. Ensuite, nous présenterons les moyens de prévention et les traitements correspondants.

Définition

Le syndrome de Reye, maladie non inflammatoire, affecte spécifiquement le foie et le cerveau. Il produit des effets très graves, à haut risque de mortalité. Il atteint des enfants, des adolescents, mais aussi des adultes de moins de vingt ans. Le syndrome de Reye atteint le foie et le cerveau.

Symptômes

Les symptômes du syndrome de Reye se présentent en deux phases distinctes.

  • Les symptômes généraux

Les premiers symptômes du syndrome de Reye apparaissent au bout de quelques jours après l’infection en cause. Ils commencent par des vomissements abondants. Cela s’accompagne de somnolence et de polypnée. Le malade perd son dynamisme et son énergie. Des crises d’épilepsie peuvent aussi apparaître.

  • Symptômes évolutifs

En l’absence de traitement, il présente des symptômes plus graves.

Des troubles de la personnalité surviennent sous forme d’irritabilité et d’un état d’agitation. Le trouble engendre un état de confusion marqué par des hallucinations et des convulsions. Les membres supérieurs et inférieurs perdent leur mobilité. Le sujet ne réagit pas au test du réflexe rotulien. Le niveau de perception auditif et visuel diminue. Le regard se fixe et les pupilles se dilatent. Le sujet est victime d’un arrêt cardiaque et respiratoire et perd conscience. Cela peut même mener jusqu’au coma.

Diagnostics différentiels

Certaines situations pathologiques présentent des signes similaires à ceux du syndrome de Reye.

  • Hépatite aiguë
  • Intoxication hépatique
  • Encéphalite virale
  • Sepsis
  • Carence en carnitine
  • Méningo-encéphalite

Origines du syndrome de Reye

  • Action de l’aspirine

Le syndrome de Reye survient des suites d’une infection virale en phase de guérison. Elle provient surtout d’une grippe ou d’une varicelle. Les études statistiques révèlent un lien entre le syndrome de Reye et la consommation d’aspirine pendant le traitement. Il affecte les mitochondries qui perdent alors leur capacité à apporter de l’énergie pour la cellule.

syndrome de Reye

  • Atteinte du foie

La dégradation des mitochondries empêche le développement des cellules hépatiques. Celui-ci perd ses capacités fonctionnelles. Les mitochondries n’arrivent plus à filtrer les toxines et à réguler la glycémie. Les toxines infiltrées dans la circulation sanguine endommagent le foie. Celui-ci se dégrade et risque la destruction.

  • L’intoxication du cerveau

L’affection hépatique et mitochondriale facilite l’accès des toxines aux différents organes. Le cerveau se trouve le plus affecté. Cela justifie les inflammations cérébrales, les troubles psychologiques et psychomoteurs. Ainsi, le malade peut sombrer dans l’inconscience ou tomber dans le coma. Les lésions subies par le cerveau peuvent produire des effets irréversibles.

Facteurs de risque du syndrome de Reye

Le syndrome de Reye survient uniquement après un traitement d’une infection virale à l’aspirine. Les infections en cause sont de type varicelle, rougeole, grippe ou rubéole. Il s’avère important que le syndrome de Reye ne constitue pas une maladie contagieuse. Il se contracte uniquement sur consommation d’aspirine.

Complications

Il évolue assez lentement et ne présente pas de risque important en phase initiale. Toutefois, il nécessite une prise en charge à temps pour éviter les complications. Celles-ci présentent une gravité croissante et peuvent devenir fatales.

  • Troubles hydroélectrolytiques
  • Hypertension crânienne
  • Diabète insipide
  • Trouble de la sécrétion d’ADH
  • Hypotension
  • Hémorragie gastro-intestinale
  • Pancréatite
  • Dyspnée
  • Hyperammoniémie
  • Pneumonie
  • Hyperthermie
  • Œdème cérébral
  • Coma
  • Hernie uncale
  • Décès

Détection du syndrome de Reye

Pour établir le diagnostic du syndrome de Reye, on procède en trois étapes.  

  • Observation des signes cliniques

Outre le constat des symptômes du trouble, on observe quatre critères spécifiques. Le trouble se caractérise par une encéphalopathie aiguë. On n’observe aucune anomalie du liquide céphalo-rachidien. Le sujet souffre d’une hépatite aigüe. Aucune cause évidente ne justifie la présence de ces signes.

  • Dosage sanguin

Le dosage sanguin permet de déceler les anomalies liées au syndrome de Reye. Il révèle la présence de transaminases, la hausse du taux d’ammoniac et la baisse de la glycémie.

  • Biopsie du foie

Des prélèvements de cellules hépatiques concluent la confirmation du diagnostic du syndrome de Reye. Ils signalent l’existence d’une stéatose hépatique.

Traitement du syndrome de Reye

Un diagnostic précoce constitue la clef d’un traitement efficace. Administré à temps, celui-ci peut permettre d’éliminer les risques de séquelles. Il consiste principalement en un soutien aux organes vitaux pour atténuer les effets des symptômes.

Pour soulager l’encéphalite, on réduit la pression intracrânienne. On procède à une intubation, une hyperventilation et on administre une cure hydrique stricte de 1,5 l par jour. On surélève la tête du lit du patient. Ainsi, on décompresse la tête par craniotomie. La perfusion de glucose à 15 % ramène rapidement la glycémie à un taux normal. Une perfusion de plasma congelé ou de vitamine K permet de maîtriser l’hémorragie. Le traitement s’accompagne nécessairement de la surveillance de la santé cardiaque et hépatique.

Sources:
https://www.doctissimo.fr/html/sante/encyclopedie/sa_1148_syndrome_reye.htm
https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=syndrome-reye