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syndrome de stress post-traumatique

Le syndrome de stress post-traumatique

Le syndrome de stress post-traumatique ou état de stress post-traumatique désigne un ensemble de symptômes surgissant lorsqu’un individu a été confronté à un événement tragique, traumatisant et soudain. Autrement dit, il faut avoir été exposé à la mort en tant que victime ou témoin pour pouvoir le ressentir. Cependant, il faut savoir que cette « mort », réelle dans l’esprit de la personne, peut ne pas être effective. Par exemple, un parent a été choqué par un accident survenu chez son enfant. Dans sa réalité, le parent a vu celui-ci mourir, alors qu’en réalité l’enfant s’en est tiré. Cette confrontation à l’image de la mort va donc provoquer des réactions physique et psychiques différées ou immédiates.

Définition

Le syndrome de stress post-traumatique est défini comme étant un trouble anxieux aigu. Il survient dans des circonstances tragiques. Notamment une prise d’otage, attentat terroriste catastrophe naturelle, bombardements, viol, agression, accident, ou décès soudain d’un proche. Par ailleurs, on estime que la crise sanitaire du Covid-19 représente un grand risque de stress post-traumatique, surtout pour les médecins, aides-soignants, infirmiers, familles endeuillés et réanimateurs. Pour que l’état puisse être qualifié de stress post-traumatique, le trouble doit durer depuis au moins un mois et se situer à plus d’un mois des faits. Ressentir un état de stress après un événement grave est tout à fait normal. Ce n’est que lorsqu’il s’inscrit dans la durée qu’on peut le qualifier de pathologique. Il nécessitera alors un suivi particulier. Ainsi, le syndrome de stress post traumatique peut se manifester jusqu’à 6 mois après le dit traumatisme.

Les symptômes du syndrome de stress post-traumatique

Les 48 premières heures plongent la victime dans un état de stress aigu. Et ce, avec son lot de sentiment d’impuissance, d’horreur, de peur intenses et de crises d’angoisse. Après ces premiers moments, le mal va s’installer de façon plus diffuse. La victime présentera alors un changement de la personnalité, des cauchemars, des troubles du sommeil, agoraphobie, troubles cardiaques, pertes de mémoire, baisse de concentration,… Chez certains individus, le stress post-traumatique peut provoquer des troubles plus invalidants tels quel évitements (éviter les transports en commun, la foule,…). Par ailleurs, les survivants décrivent une sensation d’ « étrangeté ». Ils sont hantés par des sons, des images et des odeurs qui leur font vivre souvent leur calvaire. Ils sont alors dans un état d’alerte permanent. Le bruit d’une porte, une image télévisée peut suffire à réveiller leur peur enfouie. Les réactions et les sentiments des victimes sont amplifiés.

Comment déceler un stress post-traumatique chez une enfant ?

Les signes sont différents chez l’enfant. Etant donné qu’il n’a pas les mots pour dire, l’enfant va exprimer son stress  soit par des comportements inhabituels, soit par des maux (maux de ventre, cauchemars, …). Ainsi, il peut devenir plus irritable ou au contraire, ne plus être capable de jouer ou de revenir à des jeux répétitifs. Souvent, l’enfant s’isole, se met en retrait, perd des apprentissages. En ce qui concerne les adolescents, le stress post-traumatique débouche sur des conduites d’évitement. Ils fuient alors la vie sociale, consomment en cachette des produits toxiques, ou se réfugient dans les jeux-vidéos.

syndrome de stress post-traumatique

Qui cela touche-t-il ?

Selon l’OMS, la prévalence du stress post-traumatique serait entre 1 à 3% en Europe et toucherait davantage les femmes. En France, elle toucherait 6 à 9% de la population. Il peut toucher autant les adultes que les enfants. Cependant, il est important de noter que toutes les personnes qui ont vécu un événement traumatique ne sont pas forcément touchées par le syndrome de stress post-traumatique. Cela dépend de l’histoire de la personne, de ses ressources intérieures et du type de trauma. Par exemple, une prise d’otage d’une heure n’est pas comparable à une captivité d’un an dans la jungle. Le contexte et l’accumulation de faits traumatisants peut aussi avoir un impact. Les enfants victimes de maltraitance en temps normal peuvent alors exploser lorsque se rajoute un événement supplémentaire. Si la souffrance est minimisée, la victime pourrait perdre pied.

Quelles sont les conséquences si l’on n’agit pas ?

La perte d’élan vital succède au manque d’intérêt et d’envie pour le quotidien. L’anxiété se transforme en dépression. La victime plonge petit à petit dans une détresse indicible. Elle perd alors le contact avec la réalité et ses proches. Ainsi, le risque suicidaire est multiplié par 15. Il est préférable de ne pas rester seul avec ces angoisses. Si on traite précocement le trouble, il durera moins dans le temps. D’autre part, l’écoute est également fondamentale.

La prise en charge du syndrome de stress post-traumatique

Il est fortement conseillé de consulter un spécialiste du trauma (psychiatre ou psychologue), même si certains parviennent à s’en sortir seuls. Plusieurs types de prises en charge existent selon le patient et la situation. Il faut s’adapter selon la situation et parvenir à trouver ce qui fait du bien pour chaque victime. Hypnose, thérapie cognitivo-comportementale, art-thérapie, sport, équithérapie, toutes les techniques peuvent se pratiquer et s’associer. Aussi, le rôle de l’entourage est très important. Le survivant doit sentir qu’il peut se livrer sans être jugé à tout moment.

Sources:
https://www.lemonde.fr/europe/article/2016/03/23/attentats-a-bruxelles-des-symptomes-de-stress-post-traumatique-peuvent-etre-reactives_4888369_3214.html
https://www.bfmtv.com/police-justice/ils-vont-me-tuer-un-agent-de-la-mairie-de-gennevilliers-raconte-a-bfmtv-sa-violente-interpellation-1931762.html