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virus Chikungunya

Le virus du Chikungunya : définition

Le virus Chikungunya, abrégé le chik, appartient à la classe de l’arbovirus. Elle se transmet donc par les arthropodes, spécifiquement l’alpha-virus issu de la famille des Togaviriadæ. Chez l’homme sain, la contamination du virus se fait par le biais de moustique du genre Aedes. Seuls les moustiques femelles piquent.

Pourquoi les moustiques piquent ?

Les moustiques femelles doivent se nourrir de sang pour assurer le développement de ses ovaires et de ses œufs. Celle-ci s’infecte en piquant un animal ou un humain contaminé. Quant au moustique mâle, leur alimentation se limite à la succion de sève ou de nectars de fruits. Contrairement à leur femelle, celui-ci ne possède pas de pièces buccales capables de transpercer la peau des vertébrés.

Le cycle du virus Chikungunya

L’Aedes femelle est un vecteur adéquat pour le virus Chikungunya. Son organisme possède en effet une capacité à le faire multiplier. Cependant, retenez que le virus contenu dans le moustique ne présente de risque qu’après quelques jours d’incubation. Il se peut alors que l’on se fait piquer sans que l’on développe la maladie. Mais le moustique restera porteur du virus jusqu’à sa mort, à savoir environs 30j. Néanmoins, une moustique femelle pique presque tous les quatre jours. Un seul moustique peut faire en moyenne quatre à cinq contaminations d’autant de personne.

Brève épidémiologie du virus chikungunya

La première découverte du virus date de l’an 1953 en Tanzanie. Depuis cela, on a répertorié dans nombreux pays de l’Afrique et de l’Asie des cas d’infection. En 2009, l’Île de la Réunion a présenté un foyer de 5 cas importés entrainant une faible ampleur de 160 cas. Chez les autres France Métropolitaine, les cas sont tous d’origines autochtones (importé de l’Indonésie). La Polynésie française est la dernière répertoriée en 2014.

Les symptômes du virus Chikungunya

Une infection fortement invalidante

Chez les bantoue, chikungunya signifie en français « qui marche courbée en avant ». Les malades atteints de ce virus évoquent en effet une posture courbée en raison d’intenses douleurs articulaires. La manifestation de l’infection ne se fait ressentir qu’à partir du deuxième jour de la contamination. Mais elle peut aussi débuter entre 1 et 12 jours. Vers le dixième jour, le virus Chikungunya provoque des atteintes articulaires, qui tendent vers une invalidation du malade. Cela se fait ressentir surtout au niveau des petites ceintures articulaires. À savoir, les poignets, les chevilles, les doigts, les genoux, les épaules et les hanches. Ensuite s’enchainera des états fébriles, des spasmophilies, et l’apparition de ganglion(s) lymphatiques cervicaux, voire une conjonctivite. Enfin, les enfants ne souffrent pas de douleurs articulaires, ils souffrent seulement d’une simple grippe.

Les symptômes graves

Les signes suivants apparaissent notamment chez les personnes affaiblies et les nourrissons.

  • Des saignements du nez ou des gencives ;
  • Des méningo-encéphalites ;
  • Des atteintes des nerfs périphériques.

L’évolution de la maladie

La fièvre peut disparaître vers en 02 à 10 jours, les signes cutanés en 2 à 3 jours. Les signes articulaires ne se feront plus ressentir qu’après quelques semaines. Les archives sur la maladie affirment qu’il est rare que la personne atteinte en meure. Toutefois, l’atteinte articulaire peut devenir chronique pendant des mois, voire des années, surtout chez les personnes âgées. Cependant, la première contamination entrainera une immunité durable contre le virus Chikungunya.

virus Chikungunya

Diagnostic du virus Chikungunya

La première manifestation du symptôme peut induire en erreur. Il est en effet difficile de le distinguer à ce stade d’une crise de paludisme, de grippe… Entre autres, la maladie partage les mêmes symptômes que la dengue, tels que les douleurs musculaires, forte fièvre, etc.

Traitement du virus Chikungunya

La prise en charge médicale dépend des formes des symptômes. Elle se repose sur des traitements anti-inflammatoires et antidouleurs. Toutefois, sachez que ce traitement ne représente aucune finalité préventive et donc n’anticipe pas la survenue de l’infection. Chez les formes sévères et chronique, le praticien prescrira une corticothérapie. Celle-ci procure les mêmes effets que les antiinflammatoires mais elle agit plus efficacement. Pour le moment, il n’existe aucun traitement antiviral spécifique, ce qui explique la prise en charge symptomatique.

La prévention du virus Chikungunya

La prévention repose avant tout sur la lutte anti vectorielle, donc en limitant au minimum la prolifération du moustique.

Sur le plan individuel

Le confinement des malades est important. Cela est nécessaire pour éviter que les moustiques les piquent et contaminent d’autres personnes saines. Rappelons que ce sont les sujets malades qui constituent les principaux réservoirs du virus Chikungunya. Par ailleurs, dans les zones à risques, il vaut mieux porter des vêtements longs, sans oublier d’utiliser les répulsifs cutanés.

Sur le point collectif

Des épandages rigoureux doivent se faire. À savoir :

  • L’application d’insecticide qui suit les normes de santé ;
  • L’élimination des éventuels abris larvaires.

Vaccination

Il n’existe à l’heure actuelle aucun vaccin commercialisé qui guérit et prévient le virus Chikungunya. Cependant, l’institut de recherche de l’armée des États-Unis a développé un vaccin expérimental, mais celui-ci n’est pas commercialisable. Le vaccin en question ne satisfait en effet pas les exigences actuelles en matière de produits sanitaires en France. Néanmoins, d’autres recherches sur le vaccin sont toujours d’actualité.

Sources:
https://www.lepoint.fr/sante/zika-dengue-west-nile-ces-virus-exotiques-qui-nous-menacent-25-10-2019-2343476_40.php
https://www.bfmtv.com/societe/chikungunya-a-montpellier-il-n-existe-pas-de-traitement-specifique-841589.html