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mécanismes causant l’embolie gazeuse, ses symptômes et ses traitements

L’embolie gazeuse : les causes, symptômes et traitements

L’embolie gazeuse se produit lorsque des bulles de gaz pénètrent la veine ou l’artère d’une personne. Cela risque de bloquer le passage du sang et est éventuellement mortelle. Entre 2 à 3 ml d’air injecté dans le sang suffit pour causer la mort à une personne. Les symptômes et la gravité de l’embolie varient en fonction de l’endroit où le blocage se produit. Le plus souvent, elle se produit à la suite d’une plongée. Dans certains cas, elle survient en conséquence à certaines procédures médicales.

Qu’est-ce qu’une embolie gazeuse ?

On parle d’embolie à chaque fois qu’une chose se trouve piégée dans le système vasculaire. Une embolie gazeuse est soit veineuse, soit artérielle, soit cérébrale. L’embolie veineuse n’est pas aussi grave que l’embolie artérielle, qui est elle-même moins grave qu’une embolie cérébrale. L’embolie gazeuse se manifeste lorsque des bulles de gaz sont piégées dans les vaisseaux sanguins. Ces bulles risquent de couper l’approvisionnement en sang dans une zone particulière du corps et provoquer une ischémie. Elles sont de ce fait susceptibles de causer des dommages importants et permanents au système nerveux central. En cas d’affection du cœur, une crise cardiaque pourrait s’en suivre. Lorsque les embolies gazeuses atteignent le cerveau, on parle dans ces cas d’embolie cérébrale.

Qu’est-ce qui la cause ?

La plupart des embolies gazeuses surviennent après la plongée. Les autres cas rares sont le résultat de certaines procédures médicales appelés causes iatrogènes. Pour que l’air puisse passer de l’atmosphère au système sanguin, il faut que le gradient de pression puisse le permettre.

Les plongées

En effet, chez les plongeurs, l’embolie gazeuse est la principale cause de décès. Elle se produit de deux façons pendant l’ascension :

  • Le mal de décompression ;
  • Le barotraumatisme pulmonaire.

Le mal de décompression

L’embolie dans ce cas survient lorsque le plongeur fait surface trop rapidement. Pendant la descente, le gaz que le plongeur respire (oxygène et azote) subit une pression croissante. Alors qu’il utilise constamment l’oxygène, l’azote s’accumule dans ses tissus. Le fait de refaire surface trop rapidement empêche l’azote d’être réabsorbé dans le sang. Par conséquent, cela laissera le tissu sous forme de bulles de gaz.

Le barotraumatisme pulmonaire

Ce traumatisme survient lorsque le plongeur retient sa respiration pendant une ascension rapide. Pendant que la pression diminue à la remontée, le volume d’air dans les poumons augmente. En cas de maintien volontaire de la respiration, les alvéoles risquent de se rompre. Ces déchirures vont permettre au gaz de passer dans le sang.

Les causes iatrogènes

Plusieurs interventions médicales peuvent aboutir à une embolie gazeuse telle que les intraveineuses par exemple. Cela peut également être le cas de :

  • L’hémodialyse, en traitement de l’insuffisance rénale ;
  • Les insufflations laparoscopiques ;
  • Les opérations à cœur ouvert ;
  • Les accouchements, plus particulièrement par césarienne ;
  • La biopsie pulmonaire ;

Les divers symptômes

Les symptômes de l’embolie gazeuse incluent les douleurs dans les muscles et les articulations et les rythmes cardiaques irréguliers. La personne tremble et risque d’avoir du mal à reprendre son souffle. Sa vision devient floue et sa peau gratte. A côté, certains autres signes accompagnent les symptômes dont :

  • Les douleurs dans la poitrine ;
  • La fatigue externe ;
  • Les nausées et vomissements ;
  • L’hypertension artérielle et les vertiges ;

Si ces symptômes se remarquent chez les plongeurs 10 à 20min après une plongée, il faut agir immédiatement. La personne doit coucher horizontalement et recevoir 100% d’oxygène tout en le transportant à l’hôpital.

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Les moyens de diagnostic et de traitement

Le diagnostic

Pour diagnostiquer l’embolie gazeuse, il faut préalablement passer par un historique de l’activité du patient. En effet, les symptômes précités pourraient indiquer d’autres troubles. Si une récente expédition de plongée a précédé les symptômes, il y a de forte chance qu’ils indiquent une embolie gazeuse. Si après une intervention chirurgicale, les médecins sentent un risque d’embolie on peut réaliser deux procédures :

  • Le chest X-Ray dans lequel les bulles peuvent apparaître sur les rayons X ;
  • Le stéthoscope, où on peut parfois détecter un souffle de « moulinet ».

Le traitement

Si embolie causée par la plongée

Le moyen de traitement immédiat d’une embolie gazeuse est le traitement de recompression dans une chambre hyperbare. Cela consiste à faire coucher le plongeur de façon verticale et à le faire respirer un mélange de gaz à haute pression. La pression va forcer l’azote à être réabsorbé dans le flux sanguin. Le but est de rétablir le flux sanguin à son normal afin de réduire la taille de l’embolie. Ce traitement prendra un certain nombre d’heures ou même plusieurs jours selon la gravité.

Si embolie de nature iatrogène

Dans ce cas, il faut placer le patient dans certaines positions pour éviter les dommages. La première est la position de Trendeleburg qui consiste à se coucher avec le bassin au-dessus de la tête. La seconde est le décubitus latéral gauche ayant pour but de piéger l’air près du sommet ventriculaire droit. Le patient va ensuite recevoir un mélange gazeux à pourcentage d’oxygène élevé. Le but est de réduire la taille des bulles et à inverser l’ischémie.

Sources
https://www.topsante.com/medecine/circulation-sanguine/phlebite/sauriez-vous-reconnaitre-une-embolie-pulmonaire-613011
https://www.allodocteurs.fr/maladies/poumons/embolie-pulmonaire/phlebite-embolie-pulmonaire-comment-reagir_5912.html