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Les hallucinations tactiles : les conditions associées et les options de traitement

Les hallucinations tactiles sont des conditions amenant une personne à expérimenter une sensation de toucher anormale ou fausse. La sensation peut se manifester comme des mouvements sur la peau ou à l’intérieur du corps. Le plus souvent, cette forme d’hallucination est associée à la prise de drogue ou à certaines conditions médicales. Elle n’est pas spécifique à un trouble mais constitue un symptôme de plusieurs conditions.

Quels sont les symptômes de la condition ?

Généralement, les hallucinations tactiles provoquent chez la personne une sensation très désagréable et inconfortable. Pour certains individus, cela ressemblerait à des insectes rampant sur leur corps. Pour d’autres, elle est semblable à quelque chose qui essaie de sortir de la peau. Une personne peut également éprouver le sentiment que ses organes se déplacent à l’intérieur de son estomac ou de son crâne. Dans certains cas, la condition provoque des sensations plus inoffensives bien que toujours désagréables. Les personnes atteintes de la maladie de Parkinson avancent la sensation de voler ou de flotter.

Quelles sont les conditions qui lui sont associées ?

Les conditions médicales

Les hallucinations tactiles sont des symptômes de plusieurs conditions médicales. Selon des études, elles sont présentes dans :

  • 27% des cas de schizophrénie ;
  • 8% des cas de maladie de Parkinson ;
  • 53% des cas de maladie d’Alzheimer ;
  • 50% des consommateurs d’alcool lourd à long terme lorsqu’ils réduisent la consommation ou arrêtent de boire ;

D’autres conditions médicales sont :

  • Le syndrome du membre fantôme faisant qu’une personne ayant perdu un membre continue d’avoir l’impression que celui-ci est toujours attaché ;
  • La narcolepsie : un état neurologique provoquant des hallucinations hypnagogiques extrêmement vives ou réalistes.

Ce type d’hallucination tactile survient généralement juste avant de s’endormir complètement ou de se réveiller complètement. C’est souvent la sensation de chute que l’on ressent ou la sensation d’incapacité à bouger ou à être touché.

Les substances et médicaments

Certaines substances ou médicaments tels que les antidépresseurs, les antiépileptiques et les antihypertenseurs entrainent les hallucinations tactiles. Les agents antiparkinsoniens et les stimulants d’ordonnance peuvent également les provoquer. Il en est de même chez les personnes qui utilisent des stimulants puissants tels que la cocaïne et les narcotiques. Dans de rares cas d’intoxication alcoolique, les hallucinations peuvent survenir.

Comment diagnostiquer l’hallucination ?

Il peut être difficile de diagnostiquer les hallucinations car le dépistage est essentiellement subjectif. Il n’est pas fondé sur des preuves scientifiques concrètes. Généralement, ce qui distingue cette forme d’hallucination des autres, c’est la sensation de toucher et de mouvement sans cause connue.  Le diagnostic nécessite donc une évaluation médicale, neurologique et psychiatrique complète. Les tests médicaux incluent les analyses de sang, les tests d’urine et l’imagerie par résonance magnétique (IRM).

Quels sont les traitements proposés ?

Pour la plupart des cas, on traite les hallucinations tactiles par des médicaments neurologiques ou antipsychotiques. Certaines thérapies et counseling peuvent aussi largement aider à en réduire les symptômes.

Les antipsychotiques atypiques et l’ajustement des médicaments

Les antipsychotiques bloquent les neurotransmetteurs et ralentissent ou inhibent la signalisation nerveuse de l’activité cérébrale. Les médicaments les plus communs utilisés sont la risperidone, l’aripiprazole, la ziprasidone, … Dans certains cas, les hallucinations sont des effets secondaires de certains médicaments. Dans ces situations, il conviendra d’abaisser le dosage de ceux-ci ou même d’arrêter la prise des médicaments. Si les hallucinations sont le résultat de la consommation d’alcool ou d’usages de drogue, on utilise les médicaments de sevrage. Ceux-ci aident le corps à se débarrasser en toute sécurité de la substance déclencheur. Généralement, les médecins prescrivent les benzodiazépines pour traiter ces cas.

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La stimulation magnétique transcrânienne (TMS)

Ce traitement consiste en des poussées lentes et répétitives de stimulation magnétique transcrânienne pour réduire l’excitabilité cérébrale. Il s’applique souvent chez les personnes atteintes de schizophrénie.

Les stratégies d’adaptation

Afin de minimiser la fréquence des hallucinations, il existe certaines stratégies d’adaptation. Elles consistent par exemple à reconnaître tout d’abord les déclencheurs de l’hallucination et puis à les éviter. À côté, il est essentiel de s’engager dans des passe-temps et d’être physiquement actif. Certains individus optent pour quelques astuces dont :

  • Le fait de parler à voix haute ou dans l’esprit ;
  • Rechercher de la compagnie pour discuter de la condition ;
  • Avoir assez de sommeil ;

Les techniques de méditation et de relaxation sont également efficaces.

La thérapie cognitivo-comportementale

Cette forme de thérapie se concentre sur la réduction du risque d’incapacité sociale et de rechute. Elle vise à aider les individus à comprendre leur psychose et à devenir actifs dans leur traitement. Généralement, la thérapie implique des stratégies d’adaptation individualisées.

La psychoéducation

En effet, une des plus grandes difficultés de traitement de l’hallucination est que beaucoup de personnes n’admettent pas leurs conditions. Pour y remédier, il est nécessaire de lire plusieurs ouvrages éducatifs sur les hallucinations et les maladies mentales. Cela est généralement utile pour aider les gens à avoir connaissance de leurs symptômes pour identifier des options de traitement. D’un autre côté, il est essentiel pour les membres de la famille et les amis de s’éduquer sur la condition pour plus de compréhension et de soutien.

Sources:
https://sante.lefigaro.fr/sante/symptome/hallucinations/differents-types
https://www.lemonde.fr/blog/realitesbiomedicales/tag/hallucinations-visuelles/