La bradycardie est une anomalie rare du cœur qui se caractérise par un rythme cardiaque trop lent. Celle-ci se présente lorsque le battement atteint 55 pulsations par minute. À ce rythme, le cœur sera dans l’incapacité d’alimenter suffisamment le sang en oxygène. Pour information, la pulsation cardiaque par minute normale est de 80 battements par minute. Toutefois, elle peut être modifiée par de multiples facteurs (stress, sport…). Le sujet atteint par cette cardiopathie peut ressentir des tournis, de la fatigue, de l’essoufflement, voire un évanouissement. Toutefois, avec l’âge, et dans certaines situations, cette décélération du rythme du cœur peut être normale. En effet, la bradycardie peut apparaître de façon transitoire ou s’installer progressivement pour devenir permanent. Le caractère pathologique de ce trouble de conduction cardiaque ne peut être attesté que par un médecin.
Les causes de la bradycardie
Plusieurs facteurs peuvent être reliés à la survenue d’une bradycardie :
- Le vieillissement naturel du muscle cardiaque ou de ses artères ;
- Une cardiopathie congénitale ;
- Certaines pathologies (Lyme, Lupus, hémochromatose, maladie génétique…) ;
- Une prise de certains médicaments ;
- La formation de tissu cicatriciel secondaire à une crise cardiaque ;
- La pathologie du nœud sinusal ou dysfonction sinusale ;
- Un trouble de conduction cardiaque.
Dans un état normal, le rythme cardiaque est maintenu par le nœud sinusal. Ce composant qui structure le cœur se situe à l’extrémité supérieure. Pour faire battre le cœur, le nœud sinusal envoie des pulsions électriques aux oreillettes puis aux ventricules.
Symptômes de la bradycardie
Les symptômes de la bradycardie sont généralement discrets. Ce qui fait que le sujet ne le détecte qu’à l’auscultation. Elle est familière à :
- Un essoufflement ;
- Une fatigue ;
- Une faiblesse générale ;
- Et au peu à des malaises pouvant aboutir à une syncope.
La symptomatologie dépend principalement de la fréquence cardiaque minimale et de son adaptation par rapport aux besoins de l’organisme.
Remarques
- Chez les sportifs de haut niveau, la fréquence cardiaque peut avoisiner les 30 battements par minutes. Et cela ne présage aucune anomalie chez ces derniers.
- À la naissance, les battements du cœur sont de 120 par minutes.
Les examens nécessaires pour détecter la bradycardie
Lorsque le médecin généraliste aperçoit une bradycardie, il cherche d’abord à isoler un facteur médicamenteux. Ensuite, il se penchera aux antécédents personnels et familiaux du patient. Au terme de la consultation, il peut prescrire un bilan sanguin et/ou diriger le patient vers un cardiologue.
Les examens supplémentaires
Un électrocardiogramme (ECG)
C’est un examen de quelques minutes non-invasif. Cela permet d’enregistrer l’activité électrique du cœur grâce à des électrodes autocollantes fixées sur le thorax.
Une épreuve d’effort Examen non-invasif
L’objectif est d’augmenter la fréquence cardiaque en marchant sur un tapis roulant tout en enregistrant les paramètres cardiologiques. On enregistre l’activité cardiaque grâce à des électrodes autocollantes. Cela permet ainsi d’évaluer la santé cardiovasculaire pendant un effort.
Un examen électrophysiologique
Examen pendant lequel le médecin évalue l’activité électrique du cœur à l’aide d’un tube long et mince appelé cathéters. Celui-ci est généralement introduit dans une veine au niveau de l’aine.
Des dispositifs de surveillance à long terme :
- Un enregistreur d’ECG externe : Il s’agit d’un examen non invasif qui permet d’enregistrer les pulsations cardiaques en continu sur une période de 24 à 72 heures. Ainsi, on peut transcrire tous les battements du cœur sur une carte mémoire. Ensuite, un cardiologue se chargera d’analyser ces transcriptions.
- Un moniteur cardiaque implantable : Aussi appelé moniteur cardiaque insérable. C’est un examen mini-invasif qui permet, sur une longue durée pouvant aller jusqu’à 3 ans, de surveiller en continu l’activité électrique du cœur. L’objectif est d’enregistrer et classer automatiquement les épisodes d’arythmie du patient.
Complications de la bradycardie
Le développement de ce trouble de conduction cardiaque s’affiche souvent en une courte période. Elle n’occasionne pas durant cette période aucuns effets délétères supplémentaires. Toutefois, si le patient ressent des effets chroniques, il est nécessaire de consulter rapidement un médecin. En effet, il se peut que des causes secondaires soient à l’origine. Il faut donc traiter cela en premier lieu afin d’anticiper les complications.
Traitements en cas de bradycardie sévère
Le traitement de ce trouble de la conduction cardiaque dépend du facteur déclencheur :
- Si la bradycardie est liée à une cause non cardiaque, il suffit de traiter celle-ci afin que le cœur reprenne son rythme habituel ;
- Si elle résulte d’une anomalie cardiaque bénigne ou de la prise de médicament, on appliquera uniquement la surveillance ;
- En cas de figure grave, il faut immédiatement hospitaliser le malade. Le seul traitement sera l’installation d’un stimulateur cardiaque, appelé également pacemaker. Cependant, on n’utilise cette solution qu’en cas de fibrillation auriculaire rapide. En effet, dans ce stade, les traitements médicamenteux par atropine ne sont plus suffisamment efficaces.
Vivre avec la maladie
La plupart des individus atteints de ce trouble de conduction cardiaque vivent une vie normale. Il faut toutefois respecter certaines mesures d’hygiène de vie. Aussi, limitez la consommation d’alcool et de caféine ainsi que la privation du tabac et la limitation du stress… En effet, le mode de vie peut engendrer des récidives. Enfin, il est aussi important d’adopter une alimentation équilibrée, ainsi que de pratiquer régulièrement une activité physique.
Sources:
https://www.doctissimo.fr/html/dossiers/maladies_cardiovasculaires/articles/15843-bradycardie.htm
https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=bradycardie_pm