Plusieurs professionnels de santé considèrent le tampon hygiénique comme l’ennemie intime de nombreuses femmes. Il peut favoriser l’apparition d’une maladie assez rare, mais vraiment grave dont le syndrome du choc toxique. Celui-ci résulte de la propagation de staphylocoques dorés dans plusieurs organes différents à savoir le foie, les poumons et les reins. Cette maladie justifie les dangers des tampons hygiéniques.
Que contiennent vraiment les tampons hygiéniques ?
Au cours de sa vie, une femme utilise en moyenne 10 000 tampons hygiéniques. Face à ce chiffre qui n’est pas minime ; nombreuses recherches pointent du doigt la composition douteuse de ces protections périodiques. En 2019, les analyses effectuées sur 15 marques de tampons hygiéniques bio et non bio ont démontré la présence des traces de pesticides et de dioxines. Ces produits contiennent aussi des phtalates. Ce sont des produits chimiques dérivés de l’acide phtalique, considérés comme des perturbateurs endocriniens. Les dangers des tampons hygiéniques reposent sur le fait qu’ils sont directement en contact avec le vagin ou la vulve. Ils peuvent causer des problèmes de santé grave et peuvent altérer la fertilité.
Les dangers des tampons hygiéniques et le syndrome du choc toxique
Qu’est-ce que le syndrome du choc toxique ?
Le syndrome du choc toxique figure dans la liste des dangers des tampons hygiéniques. Il concerne particulièrement les jeunes femmes qui utilisent des tampons hygiéniques durant leurs règles. Il s’agit d’une maladie rare qui résulte de la présence des souches d’une bactérie, le staphylococcus aureus, dans le vagin et sur le col de l’utérus des patientes. Si les tampons hygiéniques ne sont pas à l’origine des bactéries, ils favorisent leurs multiplications. Les bactéries vont se multiplier et coloniser le vagin. Elles vont ensuite produire de la toxine TSST-1 qui va ensuite passer dans le sang.
Comment se manifeste le syndrome du choc toxique ?
Les symptômes du syndrome du choc toxique ressemblent à ceux d’une forte grippe, mais ne se présentent pas de la même façon pour toutes les femmes. Néanmoins, certains signes peuvent pousser le médecin à procéder au diagnostic du syndrome du choc toxique. Il s’agit d’une forte fièvre, allant de 39°C à 40°C. La maladie se manifeste aussi par une faible tension artérielle, une éruption cutanée, identique à un coup de soleil. Puisque la toxine TSST-1 va se propager dans tout le corps, à travers le sang, elle va atteindre les organes cibles :
- Le tube digestif qui entraîne des vomissements et de la diarrhée aqueuse et profuse,
- Les muqueuses très enflammées,
- La confusion et l’obnubilation lorsque la toxine touche le système nerveux central.
Ces symptômes apparaissent de manière brutale et peuvent évoluer rapidement en 48 heures vers le choc toxique. Près de 1 cas sur 10, les symptômes conduisent au décès de la patiente.
Comment traiter et prévenir le syndrome du choc toxique ?
En cas de suspicion de choc toxique, l’hospitalisation s’impose. La patiente doit recevoir en urgence le traitement adapté afin de prévenir le risque de décès. Puisque cette maladie fait partie des dangers des tampons hygiéniques, le tampon doit être retiré le plus rapidement possible. La patiente doit être perfusée afin de contrer les effets du choc. Vu la cause principale de la maladie, il est recommandé d’éviter de se servir des tampons toute la durée de règles. Afin de limiter les risques, il vaut mieux alterner les tampons avec des serviettes périodiques. Il existe d’autres précautions :
- Eviter de porter un tampon plus de huit heures d’affilée. Le changer régulièrement toutes les quatre heures, ne pas excéder six heures d’usage.
- Éviter de porter les tampons hygiéniques, durant la nuit,
- Bien se laver les mains avant et après chaque manipulation,
- Discuter avec le médecin traitant ou le proche si des signes inquiétants apparaissent.
Connaître la composition et lire la notice avant d’utiliser un produit
Pour faire face aux dangers des tampons hygiéniques, tous les utilisateurs doivent identifier les éléments qui composent les produits avant d’en acheter. En effet, la majorité des fabricants ne listent pas les ingrédients qui composent les produits. Néanmoins, il existe sur le marché des marques de tampons où il est noté sur l’emballage que le produit est sans substance plastique et synthétique. Que les éléments figurent ou non sur l’emballage, toutes les femmes doivent respecter les consignes d’utilisation dans la notice de chaque produit.
Quels tampons choisir pour préserver la santé ?
Actuellement, la tendance est au bio et au naturel. Afin de limiter les dangers des tampons hygiéniques, les marques reconnues lancent de nouvelles gammes de tampons et serviettes bio. Ce sont des produits fabriqués avec du coton cultivé sans pesticide. Comme les autres tampons, les procédés de blanchiment des fibres, à base de chlore restent problématiques avec les tampons bios. Néanmoins, ils sont moins toxiques, mais coûtent plus chers par rapport aux autres produits. Pour optimiser la sécurité et limiter les risques, le respect des consignes d’utilisation reste la meilleure solution.
Sources:
https://www.lemonde.fr/sante/article/2017/04/26/les-tampons-hygieniques-sont-ils-dangereux-pour-la-sante_5118180_1651302.html
https://www.francetvinfo.fr/sante/quatre-questions-sur-les-dangers-meconnus-des-tampons-hygieniques_2164530.html