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Les syndromes parkinsoniens et leurs divers types

La maladie de Parkinson proprement dite ne représente que 80% des cas, le reste se caractérisant par les syndromes parkinsoniens. On regroupe 15% d’entre eux sous le terme de « Parkinson plus » ou de « syndromes parkinsoniens atypiques ». Ceux-ci englobent les symptômes de la maladie de Parkinson mais associés à d’autres symptômes spécifiques. Les 5% restants sont les syndromes conséquences de certains médicaments, substances et maladies vasculaires.

Qu’entend-on par syndrome parkinsonien ?

Le syndrome parkinsonien est l’ensemble des symptômes d’une pathologie qui s’apparentent à ceux de la maladie de Parkinson. Il est souvent difficile de les différencier les uns des autres. Les plus courantes eux sont :

  • L’atrophie multi systématisée ou AMS ;
  • La paralysie supranucléraire progressive ou PSP ;
  • La dégénérescence corticobasale ou DCB ;
  • La maladie à corps de Lewy.

Les types de syndrome

Les syndromes induits par des neuroleptiques

Les neuroleptiques sont des médicaments que l’on utilise pour le traitement de certains troubles psychiatriques comme la schizophrénie. Ils bloquent les récepteurs dopaminergiques sans provoquer des lésions neuronales. Ces médicaments présentent un risque d’aboutissement à un syndrome parkinsonien réversible. Pour guérir, il suffit généralement d’arrêter la prise des médicaments. Le problème est par contre plus difficile à gérer quand on ne peut pas envisager l’arrêt des neuroleptiques. Dans ces cas, les symptômes apparaîtront de façon plus durable, bien que toujours réversibles. Ils peuvent se manifester par des mouvements anormaux de la bouche et de la langue.

L’atrophie multisystématisée ou AMS

C’est une maladie rare très invalidante qui survient généralement à l’âge adulte. Elle résulte souvent d’une perte de neurones, réduisant l’espérance de vie des personnes qui en sont atteintes. Les symptômes de la maladie peuvent très bien varier d’une personne à une autre. Les signes spécifiques incluent en tout cas des troubles urinaires, de l’impuissance et des problèmes de pression artérielle. Ces symptômes peuvent être très invalidants et le traitement de la maladie est d’ailleurs difficile.

La similitude avec la maladie de Parkinson

Les syndromes parkinsoniens qui caractérisent la maladie sont principalement la rigidité et la lenteur des mouvements. Ils s’accompagnent aussi souvent de tremblement. Au début, la distinction entre atrophie multisystématisée et maladie de Parkinson peut être difficile. Toutefois, l’AMS évolue beaucoup plus rapidement.

La paralysie supranucléaire progressive ou PSP

On appelle également cette paralysie la maladie de Steele-Richardson-Olszewski. C’est une maladie du système nerveux dont l’origine exacte est inconnue. Elle survient autour de la soixantaine et on l’associe généralement à une anomalie de la protéine appelée tau. La cause de la maladie peut être des antécédents de traumatisme crânien ou certaines pathologies vasculaires. L’exposition à certains toxiques peut également constituer un facteur de risque de la maladie.

Evolution progressive de la maladie

Les syndromes parkinsoniens constituent le début de la maladie dans 30 à 50% des cas. Pendant ce temps, la raideur et l’aspect figé des patients vont se remarquer. Cependant, les tremblements se font rares contrairement à la maladie de Parkinson. Les symptômes s’accompagnent par la suite de troubles d’équilibre et d’une instabilité. La personne aura des difficultés à effectuer certains gestes, de même, elle risque de faire des chutes fréquentes et précoces. Dans certains cas, le patient peut souffrir d’un trouble de prononciation des mots. Bien que moins efficace, le traitement de la maladie de Parkinson peut constituer son traitement.

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La dégénérescence corticobasale

Cette maladie neurologique rare est le résultat d’une détérioration de certains neurones du cerveau. Elle débute autour de la soixantaine, évolue progressivement et touche la motricité tout en comportant des troubles cognitifs. L’accumulation de protéine tau anormale caractérise souvent les lésions. Au début, on le confond souvent à la maladie de Parkinson bien que les tremblements soient rares.

Manifestation de la maladie

Les syndromes parkinsoniens se manifestent notamment par :

  • La maladresse d’une main ;
  • La lenteur et la rigidité des mouvements ;
  • Une posture anormale et un trouble de la marche.

Les symptômes sont d’abord unilatéraux puis deviennent bilatéraux au bout de quelques années. Ils s’accompagnent de trouble d’équilibre et de chutes. En tout cas, le trouble principal consiste en une difficulté dans les mouvements volontaires ou sur imitation. C’est ce qu’on appelle l’apraxie. Cela touche aussi bien les membres provoquant le trouble que la partie bucco-faciale.

Traitement difficile

Aucun médicament ni thérapies ne permettent de ralentir la progression de la maladie ou d’alléger les symptômes. Les médicaments utilisés pour le traitement de la maladie de Parkinson n’ont presque pas d’effets bénéfiques.

La maladie à corps de Lewy

La rigidité des muscles, les tremblements ainsi que les mouvements lents constituent les syndromes parkinsoniens de la maladie. En plus de ces symptômes, la personne peut souffrir d’hallucination et de dégradation intellectuelle précoce. À côté, les pertes progressives de mémoire, du langage et du raisonnement sont courantes. La sensibilité à certains médicaments tels que les sédatifs peut aussi aggraver les symptômes.

Distinction du tremblement essentiel

Il est important de distinguer le tremblement essentiel qui ne constitue pas un syndrome parkinsonien. Le seul symptôme observé dans cette pathologie est le tremblement qui est omniprésent. Bien que celui-ci progresse lentement, il entraîne rarement un handicap gênant.

Sources:
https://sante.lefigaro.fr/sante/seniors/maladie-parkinson/quelles-sont-maladies-qui-presentent-memes-symptomes
https://www.lemonde.fr/blog/realitesbiomedicales/2020/09/21/un-cas-probable-de-maladie-de-parkinson-apres-infection-par-le-sars-cov-2/