L’oxygénothérapie désigne un traitement médical qui consiste à délivrer de l’oxygène pur par voie respiratoire. On le prescrit en cas de problème respiratoire ou de maladie associée à l’insuffisance d’oxygène (hypoxémie).
À savoir !
Dans une situation normale, l’air que nous respirons renferme 21% d’oxygène. Cependant, cela est insuffisant pour les individus qui souffrent d’insuffisance d’oxygène dans les tissus. L’oxygénothérapie va permettre alors de compenser et corriger ce manque avec de l’oxygène pur (entre 98 et 100%). Mélangé avec l’air, ce procédé médical délivre entre 45% et 65% d’oxygène et permettra de rétablir une oxygénation optimale.
Les situations qui nécessitent une oxygénothérapie
Cette pratique médicale s’applique également dans le cadre d’un traitement relié au stress ou à une fatigue chronique. Mais on l’utilise surtout pour :
- Suppléer et corriger le taux d’oxygène en cas d’insuffisance (hypoxémie) ;
- Alimenter les poumons en oxygène durant une anesthésie ou une réanimation ;
- Faire inhaler des médicaments qui nécessitent une nébulisation (transformer un liquide en vapeur) ;
- Soigner des crises d’algie vasculaire de la face.
Les deux types d’oxygénothérapie
L’oxygénothérapie à court terme ou de courte durée
On la prescrit pour les personnes qui souffrent d’hypoxie aigüe ou présentant une difficulté respiratoire. Elle peut se faire pour un soin palliatif ou en fin de vie. Sa durée maximale d’application est de 03 mois. Le traitement est renouvelable. Cependant, le médecin traitant peut le remplacer à l’oxygénothérapie à long terme si l’état du malade ne s’améliore pas.
L’oxygénothérapie à long terme ou de longue durée
Le médecin traitant le prescrit chez les patients qui souffrent d’insuffisance respiratoire chronique ou de BCPO sévère. Elle se définit par l’administration prolongée d’air enrichi d’oxygène pur, au minium 15h par jour.
Sources d’oxygène à usage médical à domicile
Que ce soit de court terme ou long terme, la source d’oxygène utilisé pour l’oxygénothérapie doit s’adapter au cas. Le choix dépendra de différents paramètres :
- La maladie ;
- La durée et la fréquence de l’état de déplacement du patient ;
- L’exigence en oxygène de celui-ci ;
- La prescription d’oxygène avec le mode d’administration ;
- Les précisions techniques du dispositif médical.
Les dispositifs médicaux pour le traitement comprennent un concentrateur, une bouteille et un réservoir, reliés à un masque.
Déroulement d’une séance d’oxygénothérapie
La séance s’applique particulièrement chez les personnes qui souffrent de stress ou une fatigue chronique. Une séance dure environ 90mn et suit des étapes distinctes, à savoir :
- Une administration lente en oxygène par un masque ;
- Une variation du taux d’oxygène administré selon le cas du patient ;
- Une décompression : un retour lent à une pression atmosphérique normal. On enlève le masque.
Les bienfaits de l’oxygénothérapie
Durant la thérapie, il se produit que le plasma sanguin obtient davantage d’oxygène. Celui-ci agira comme une sorte de stimuli pour l’organisme entier, apportant alors :
- Une amélioration de la concentration (idéale avant un examen, par exemple) ;
- Un esprit plus vif ;
- Une augmentation d’énergie ;
- Une circulation sanguine améliorée ;
- Un ralentissement du processus de vieillissement ;
- Une préparation efficace pour une performance sportive ;
- Une récupération plus rapide après des efforts physiques ;
- Un sommeil réparateur de qualité.
- Une meilleure régénération des cellules du cerveau (neuroplasticité).
Dans le cadre d’un soin
Cette technique montre également son efficacité dans le soin de nombreux maux et affections. À l’exemple de :
- Des accidents de plongée sous-marine provoqués par une décompression ;
- Des empoisonnements au monoxyde de carbone ;
- Une brûlure de la peau ;
- Une embolie gazeuse (la présence de gaz nocif dans la circulation sanguine) ;
- Certaines infections tels que l’infection de l’os ;
- Une anémie ;
- Une hémorragie ;
- Un abcès intracrânien (une accumulation de pus dans la boite crânienne) ;
- Une greffe cutanée qui a du mal à se cicatriser ;
- Les patients soumis à une oxygénation en caisson peuvent présenter une sensation de claustrophobie.
Les effets indésirables possibles de l’oxygénothérapie
- Micro-atélectasie ;
- Barotraumatisme ;
- Apnée ;
- Crise convulsive ;
- Augmentation des shunts intra-pulmonaires ;
- Pneumothorax (douleur au poitrine) ;
- Lésion pulmonaire ;
- Crise convulsive ;
- Rupture de la membrane tympanique.
Contrindication
L’oxygénothérapie est généralement possible sauf chez les enfants qui souffrent de cardiomyopathie congénitale. Chez les autres patients, il arrive que la pression entraîne des troubles au niveau de l’oreille interne, les poumons, les sinus ou les dents. Le médecin expliquera à son patient les risques possibles avant d’appliquer la thérapie. Toutefois, l’oxygène médical est obligatoire dans certaines pathologies reliées à l’hypoxémie.
Mise en garde
Il survient en cas hypoxies sévères que la dose thérapeutique avoisine du seuil de toxicité. Cela conduit alors après 06 heures d’exposition à une inflammation pulmonaire. Ainsi, au-delà de cette heure, il faut veiller à maintenir une pression de l’air en procédant par analyse du sang. Seul un praticien doit effectuer ces modalités afin d’éviter une éventuelle complication.
La posologie de l’oxygène médical
Celle-ci varie en fonction de l’état clinique de la personne au besoin. Dans tous les cas, elle doit permettre de maintenir une pression artérielle supérieure à 60 mmHg. Il se peut également que l’on sature le sang artériel en oxygène supérieure ou égale à 90%.
Sources:
https://www.passeportsante.net/fr/Therapies/Guide/Fiche.aspx?doc=oxygenotherapie_th
https://www.doctissimo.fr/html/dossiers/bronchite/13906-oxygenotherapie-bpco.htm