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Lupus : symptômes et traitements

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Lupus traitement et symptômes

Maladie chronique auto-immune, le lupus systémique est une maladie peu connue du grand public, mais concerne pourtant 20 000 à 40 000 personnes en France. Le point sur cette maladie aux multiples visages et ses traitements.

C’est quoi le lupus systémique ?

Le lupus systémique fait partie du groupe des maladies auto-immunes, c’est-à-dire qu’il est la conséquence d’un dérèglement du système immunitaire anormalement activé. Dans cette condition, habituellement, le système immunitaire nous protège, mais dans le cas du lupus cette activation va avoir un effet délétère sur les organes de l’individu lui-même. Cela concerne particulièrement la peau, les articulations et parfois le rein.

Plusieurs symptômes

Si les symptômes du lupus sont multiples, certains sont très significatifs de la maladie. La forme la plus classique est cutanée et articulaire. Au niveau de la peau, l’aspect le plus typique est une rougeur des pommettes et du nez donnant un aspect de « masque de loup ». De très nombreux organes peuvent être touchés, mais souvent non simultanément. Il peut s’y associer une inflammation des articulations donnant un tableau de polyarthrite distale touchant les mains et les poignets.

Au cas où la polyarthrite est isolée, elle peut prendre au début l’aspect d’une polyarthrite rhumatoïde. Dans d’autres cas, le lupus débute par une atteinte rénale qui n’est habituellement pas douloureuse, mais s’exprime par une perte d’albumine au niveau des urines. Dans certains cas, il peut débuter par une anémie par destruction auto-immune des globules rouges ou une diminution des plaquettes par la production d’anticorps anti-plaquettes.

Les effets sur d’autres systèmes du corps

Le lupus peut aussi affecter les organes suivants :

Prédisposition

Pour le moment, impossible de savoir pourquoi un individu va plutôt contracter une maladie auto-immune ou une autre. Il existe des facteurs de prédisposition au lupus systémique, mais on ne connaît pas la cause exacte de cette maladie. On sait qu’il existe une prédisposition génétique sans que cette maladie soit héréditaire. Le soleil a aussi un effet délétère et parfois inducteur ainsi que les hormones féminines, les œstrogènes.

Parfois, l’activation excessive du système immunitaire est la conséquence d’une infection virale. Dans de très rares cas, le lupus systémique peut être induit par un médicament comme les cyclines utilisés dans le traitement de l’acné ou de la polyarthrite rhumatoïde. Le stress, une maladie infectieuse, une grossesse, d’une manière générale tout ce qui affaiblit momentanément l’organisme peut-être un facteur déclenchant.

Dans certains cas, des médicaments prescrits de façon chronique peuvent déclencher une forme particulière de lupus avec des atteintes essentiellement cutanées et articulaires. Il s’agit d’un lupus induit, qui peut régresser à l’arrêt du médicament inducteur. De nombreux médicaments peuvent provoquer un lupus induit.

Qui est concerné ?

La maladie commence souvent entre 20 et 30 ans. Mais il existe des formes atteignant les individus âgés plus de 60 ans. Le lupus concerne principalement les femmes en âge de procréer, de 15 ans à 40 ans. Cette prédominance féminine s’explique par le rôle de certaines hormones féminines, les œstrogènes. Ceux-ci favorisent globalement l’excès d’immunité observé dans le lupus. Cela explique que la pathologie puisse s’aggraver pendant la grossesse ou lors de la prise d’une contraception contenant des œstrogènes.

Le dépistage et le diagnostic

Le diagnostic repose sur un test très simple, la recherche dans le sang d’anticorps anti-nucléaires. Il s’agit d’anticorps dirigés contre certains fragments de chromosomes. Les plus spécifiques de lupus sont les anticorps anti-ADN.

Les traitements

Depuis plus de cinquante ans, le traitement du lupus a été révolutionné par l’utilisation de la cortisone et des antipaludéens de synthèse. Cette combinaison semble efficace afin de mettre la maladie en rémission, mais est parfois insuffisante. On utilise alors des médicaments appelés immunosuppresseurs parfois utilisés pour prévenir le rejet en greffe d’organe comme le mycophénolate mofetil. Le belimumab est une stratégie ciblée disponible depuis peu.

Des recherches prometteuses

D’autres stratégies thérapeutiques ciblées sont en cours de développement en France et dans le monde. Des traitements prometteurs visent à moduler la coopération entre les cellules immunitaires ou ciblent certaines cytokines comme l’interferon alpha. Il est envisageable désormais de produire des anticorps monoclonaux ciblant cet interferon alpha qui est en excès dans le lupus systémique. Une stratégie originale de vaccination vis-à-vis de l’interferon est également en cours d’évaluation. On assiste depuis plus de 5 ans au développement de multiples nouvelles molécules en cours d’examen.

Sources

https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=lupus_pm

http://www.doctissimo.fr/html/sante/encyclopedie/sa_1588_lupus_system.htm

https://lejournal.cnrs.fr/articles/un-nouvel-espoir-contre-le-lupus

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