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utilisation de la thérapie par électrochoc

L’utilisation de la thérapie par électrochoc (ECT)

La thérapie par électrochoc, également appelée thérapie électroconvulsive (ETC) est un moyen de traitement de plusieurs troubles psychologiques. La dépression figure notamment à la première lignée; entre 70 à 90% des patients connaissent une nette amélioration. L’administration du traitement se fait lorsque le patient ne répond pas à d’autres traitements par médicament comme les antidépresseurs. Elle se fait sous anesthésie générale.

Qu’est-ce que la thérapie électroconvulsive ?

Résumé historique

L’utilisation de la thérapie par électrochoc a débuté depuis 1938 pour traiter plusieurs conditions psychiatriques. Dans ces temps, la personne recevant la thérapie subissait souvent des dommages aux dents et aux os. Une anxiété importante peut aussi précéder le traitement. À partir de 1960, l’apparition des antidépresseurs et des antipsychotiques a fait diminuer l’utilisation de la thérapie. Par contre, pas tous les patients répondent favorablement aux médicaments. La meilleure gestion des effets secondaires de la thérapie permet actuellement de constater l’efficacité du traitement d’autant plus sécurisé.

Les troubles psychologiques nécessitant le traitement

La thérapie par électrochoc est un moyen de traitement de plusieurs troubles psychologiques. Mis à part la dépression, elle traite également :

  • Les personnes atteintes de manie aiguë
  • La psychose
  • La catatonie
  • La démence agitée
  • Les pensées suicidaires
  • Le syndrome de stress post-traumatique

Le mécanisme d’administration

L’ECT délivre une petite impulsion électrique au cerveau pendant une durée d’1 à 2 secondes provoquant une brève crise. Dans le processus, la personne est sous-anesthésie générale et donc endormie. La seule preuve de la crise est l’activité des ondes du cerveau visible sur un moniteur. La raison exacte de l’efficacité de la thérapie est inconnue. Cependant, on pense que l’impulsion déclenche une augmentation immédiate de la dopamine et sérotonine, les neurotransmetteurs associés à la dépression. La thérapie provoque également la libération d’hormones importantes et de produits chimiques d’élévation de l’humeur : les endorphines. Les antidépresseurs produisent les mêmes effets mais sur une durée plus longue de traitement.

L’anesthésie

Avant de commencer le traitement, le patient reçoit un relaxant musculaire et une anesthésie à l’aide d’une perfusion intraveineuse. L’administration de l’impulsion électrique ne doit se faire qu’une fois que les relaxants prennent effet. La session entière ne dépasse pas les 5 minutes tout au long de laquelle on effectue une étroite surveillance de :

  • La fréquence cardiaque
  • Du rythme cardiaque
  • La pression artérielle
  • La température
  • Des niveaux d’oxygène dans le sang

Le rétablissement du patient

Le patient peut prendre plus d’une heure pour se rétablir et une fois qu’il soit complètement réveillé, il peut quitter l’établissement. Au cours des prochaines 24 heures, le patient ne doit pas conduire.

Quelques informations supplémentaires

La fréquence du traitement

Aux Etats-Unis, généralement le traitement se fait trois fois par semaine avec un cycle pouvant aller jusqu’à 12 traitements. La thérapie s’effectue sous recommandation du psychiatre ou du psychologue. Le fournisseur de la thérapie par électrochoc va ensuite évaluer la nécessité du traitement. De même, une évaluation de la santé générale du patient doit se faire sous le consentement de ce dernier. Avant de commencer le traitement, d’autres tests et dépistages doivent déjà avoir aboutis. Tout au long du processus, on sollicite l’implication de la famille.

Le consentement du patient

Le patient est totalement impliqué dans tous les prises de décision concernant le traitement. Le processus de consentement est d’ailleurs plus détaillé dans l’ECT que par rapport à d’autres traitements.

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Les effets secondaires et complications du traitement

Les principaux effets secondaires

La thérapie par électrochoc n’a pas de nombreux effets secondaires bien que les patients puissent en être toujours réticents. Le traitement est d’ailleurs assuré tout au long de la grossesse, pendant l’adolescence ou à un âge plus avancé. Le principal effet est notamment une perte de mémoire temporaire, liée à la période avant le traitement et celle immédiatement après. Dans certains cas, ils peuvent durer plusieurs mois à l’issue du traitement. En effet, la stimulation affecte beaucoup la partie du cerveau qui a pour rôle de récupérer les souvenirs. L’individualisation du traitement permettra d’atténuer cet effet en modifiant certains facteurs. Ces derniers incluent par exemple le placement du plomb, le type d’anesthésie et l’intervalle de temps entre les traitements. Chez les personnes âgées, elles peuvent être plus instables et tomber souvent. La prise de médicament peut aider à réduire ces effets.

D’autres effets communs

D’autres effets secondaires communs de la thérapie incluent les maux de tête, la nausée, le tremblement et les raideurs musculaires. De même, le traitement peut provoquer un mal de mâchoire, une fatigue et des hallucinations et somnolences.

Les complications

Les complications de la thérapie sont rares, celle-ci n’expose pas le patient à un danger. Cependant, comme toutes les interventions sous anesthésie, les risques sont les problèmes cardiaques et les réactions possibles à l’anesthésie. La thérapie ne devrait se faire que sous une autorisation spéciale du médecin examinateur. Des précautions sont d’ailleurs à prendre chez certaines personnes avec une condition médicale instable. Ce sont notamment celles ayant eu une récente crise cardiaque ou une récente chirurgie du cerveau. De même pour les patients qui ont récemment reçu une blessure à la tête ou ayant une maladie pulmonaire obstructive.

Sources:
https://www.allodocteurs.fr/maladies/cerveau-et-neurologie/psychiatrie-le-retour-en-grace-des-electrochocs_18031.html
https://www.bfmtv.com/societe/eau-benite-electrochocs-le-projet-de-loi-interdisant-les-therapies-de-conversion-en-france-attendu-pour-2020_AN-201909120003.html