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grippe espagnole

Parlons de la grippe espagnole !

Il y a plusieurs années, la grippe espagnole a causé plus de 50 millions de morts en une seule année. Elle ferait partie des pires épidémies du monde. La personne frappée par la maladie perdrait près de 90 % de ses défenses immunitaires. Elle entrerait dans un état fiévreux incontrôlable. Et puis, elle peut finir par céder d’une surinfection bactérienne à défaut d’un bon traitement.

Origine de la grippe espagnole

La grippe espagnole est apparue en 1918 en pleine saison de printemps. Elle fut baptisée ainsi, car l’Espagne a été le premier pays à en parler au grand public. Il s’agissait du seul pays non tenu à l’époque du secret militaire. Cette pandémie, qui a tué entre 50 et 100 millions de patients a marqué les esprits à la fin de la Première Guerre Mondiale.

Les premières apparitions et l’évolution de la grippe espagnole

La grippe espagnole atteint une première vague de patients en 1918, et se poursuit jusqu’en 1919. La seconde apparition, à la même année, en automne a révélé toute l’agressivité de la maladie. Les plus touchées ont été les personnes les plus jeunes, entre 29 et 25 ans. Ce fut une grande première, puisqu’habituellement, ce sont les bébés et les personnes âgées qui sont vulnérables face à un virus quelconque.

D’après les données de recherche de ces dernières années, la grippe espagnole serait 10 000 fois plus virulente que les autres souches de grippes déjà rencontrées autrefois. Il est à noter qu’à la fin de la guerre, les circonstances ont été particulièrement délicates. L’environnement était propice à la propagation des virus. Les conditions sanitaires étaient mauvaises et physiquement ainsi que matériellement, la population était mal préparée.

Le virus qui serait à l’origine de la grippe espagnole

Des recherches ont été entreprises ces dernières années, pour essayer de déterminer quel virus a été à l’origine de la grippe espagnole. D’après ces travaux, elle serait la conséquence de la combinaison d’une souche humaine H1, née elle-même de la grippe saisonnière H1N8. Le virus a circulé tout au long des années 1900 et 1917, avant de se manifester en 1918. Une autre variété est ensuite apparue en 2009.

Symptômes et manifestations de la grippe espagnole

La personne qui est atteinte de la grippe espagnole souffre d’une forte fièvre, accompagnée de quelques symptômes de la grippe. Les défenses immunitaires sont presque réduites à néant. Les l’infection bactérienne continue à prendre de l’ampleur, la personne ne survivra pas plus de 10 jours.

Pourquoi une telle virulence ?

Comme il a été déjà préalablement noté, les conditions d’après-guerre ont été particulièrement difficiles. D’après les recherches entreprises sur la grippe espagnole, ce ne sont pas les caractéristiques propres du virus qui l’ont rendu aussi virulent. Les antécédents des patients ont plutôt été à l’origine de cette intensité de la maladie. Toutes les personnes âgées entre 20 et 40 ans en 1918 sont nés dans le courant des années 1880 – 1890. À cette époque, la grippe saisonnière H3N8 avait gagné beaucoup de terrain. Cette génération ne bénéficie ainsi d’aucune immunisation contre la souche H1. Ce défaut d’exposition préalable a fragilisé ces jeunes personnes.

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Quelles sont les similitudes entre le coronavirus et la grippe espagnole ?

Si le sujet de la grippe espagnole a été maintes de fois soulevée ces derniers, c’est par curiosité par rapport au coronavirus. Le tableau clinique de ces deux maladies est en effet plus que similaire. Les deux maladies sont marquées principalement par des problèmes respiratoires, avec une symptomatologie générale très variée.

Ensuite, le mode de transmission de ces deux pandémies est également le même : le contact avec un patient. Ils se transmettent notamment par :

  • Les contages ;
  • Les gouttelettes respiratoires.

Par contre, les deux maladies vont se différencier par rapport à la vitesse de transmission du virus. La période d’incubation de la grippe se veut plus courte que celle du coronavirus. La grippe incube pendant seulement 3 jours, contre 5 à 6 jours pour le COVID-19. La vitesse de propagation de la grippe est deux fois plus rapide que celle du coronavirus à cet effet.

Les traitements et la sortie de la grippe espagnole

À l’époque de la grippe espagnole, les mesures étaient très différentes en fonction des pays pour lutter contre la maladie. Le seul point commun était le manque, si ce n’est l’absence de ressources après la guerre, à investir dans le domaine de la santé. En Europe plus particulièrement, la population était réticente par rapport à un encadrement aussi strict de leur comportement. Ces gestes de barrières de sécurité ont été entendus comme étant une restriction et une contrainte à l’encontre de leur liberté.

Les gestes de barrières sanitaires ont été :

  • Le confinement : total ou partiel ;
  • La mise en quarantaine ;
  • Le port de masque ;
  • L’incitation à se laver les mains aussi souvent que possible.

Ce sont plus ou moins les mêmes mesures adoptées actuellement face au COVID-19.

Pour le traitement à proprement parler, les patients devaient prendre essentiellement des antibiotiques pour prévenir la surinfection. À noter que la maladie a pu faire autant de victimes faut de diagnostic. Pendant longtemps, les médecins ont pensé que la grippe était en fait un virus.

Sources:
https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/05/15/peut-on-comparer-les-mesures-prises-face-a-la-grippe-espagnole-de-1918-et-face-au-covid-19_6039799_4355770.html
https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/desintox-comparer-l-epidemie-de-covid-19-et-celle-de-grippe-espagnole-en-1918-n-a-pas-de-sens_3982995.html