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Phobies et vertiges

Phobies, Vertiges et peur du vide

Ces peurs nous empêchent de nous exprimer pleinement dans nos rapports avec les autres, dans notre sexualité, dans notre travail ou dans bien d’autres cas… Certaines phobies sont même devenues des habitudes. Elles se sont insidieusement installées dans notre environnement. Zoom sur la phobie du vide et les fameux vertiges.

Qu’est-ce qu’une phobie ?

Les phobies sont des craintes irraisonnées et irrationnelles. Elles sont souvent considérées par les phobiques eux-mêmes comme très fortement exagérées. D’une manière générale, elles sont plus ou moins associées à une situation, à un lieu ou un objet.

Incontrôlables, elles provoquent des modifications du comportement au moment de la confrontation avec une anxiété ou une peur intense. On considère que la peur est anormalement gênante quand il y a une réelle souffrance, des évitements ou une modification importante du comportement.

Petit point sur l’acrophobie

L’acrophobie, c’est la phobie des lieux élevés, des hauteurs, souvent accompagnée de vertiges. Nous pouvons tous souffrir, un jour ou l’autre, sur un télésiège ou un monument, d’une peur modérée des hauteurs. Mais l’acrophobie est une peur vraiment exagérée. Le vertige est décrit ainsi par le Larousse : « étourdissement momentané dans lequel on croit voir les objets tourner autour de soi »

Le Dictionnaire des termes médicaux décrit, quant à lui, le vertige comme un : « trouble cérébral, erreur de sensation, sous l’influence de laquelle le malade croit que sa propre personne ou les objets environnants sont animés d’un mouvement giratoire ou oscillatoire. C’est le vertige rotatoire, le vrai vertige, en rapport avec un trouble de l’équilibre. »

Entre angoisse et délice

Parachutisme, saut à l’élastique, alpinisme, parcours aventure : pourquoi, même si nous n’osons pas nous y adonner, ces sports nous fascinent-ils autant ? En effet, en nous confrontant au vide, ces activités nous permettent de revivre inconsciemment les jeux excitants de notre enfance où un adulte nous lançait dans les airs, faisait mine de nous laisser tomber et, bien sûr, nous rattrapait.

Notre relation au vide reste marquée par ce ressenti contradictoire : plaisir de défier l’espace aérien et peur de tomber. Toutefois, la peur du vide se décline différemment au masculin et au féminin. Les hommes craignent d’être « aspirés » par le vide, d’en rester prisonniers, de perdre leur liberté. Les femmes ont peur de « fusionner » avec lui, de se dissoudre dans un monde sans limites.

Les symptômes des phobies ?

Les symptômes typiques associés aux phobies peuvent inclure :

  • Vertiges, tremblements et accélération du rythme cardiaque
  • L’essoufflement
  • La nausée
  • Un sentiment d’irréalité
  • La peur de mourir
  • La préoccupation avec l’objet de peur

Les phobies complexes

Une phobie complexe est beaucoup plus susceptible d’affecter le bien-être d’une personne qu’une phobie spécifique.

Par exemple, ceux qui souffrent d’agoraphobie peuvent avoir un certain nombre d’autres phobies connectées. Ceux-ci peuvent comprendre la monophonie, ou la peur de rester seuls, et la claustrophobie ou la peur de se sentir pris au piège dans des espaces clos.

Dans les cas graves, une personne atteinte d’agoraphobie quittera rarement son domicile.

Des causes multiples

L’origine des phobies est très variable. Elles peuvent être liées à des évènements traumatisants venant souvent de l’enfance ou de l’adolescence. Les craintes peuvent également s’être installées progressivement avec de nombreuses causes qu’il est parfois difficile de déterminer.

Des facteurs génétiques et environnementaux peuvent causer des phobies. Les enfants qui ont un parent proche atteint d’un trouble anxieux risquent de développer une phobie. Des événements pénibles, tels que la quasi-noyade peuvent ainsi provoquer une phobie. L’exposition à des espaces confinés, des hauteurs extrêmes et des morsures d’animaux ou d’insectes peut être des sources de phobies.

Les personnes souffrant de problèmes de santé persistants ou de problèmes de santé souffrent souvent de phobies. Il y a une forte incidence de phobies après une lésion cérébrale traumatique. La toxicomanie et la dépression sont également liées aux phobies.

Les phobies ont des symptômes différents des maladies mentales graves telles que la schizophrénie. Dans la schizophrénie, les personnes souffrent d’hallucinations visuelles et auditives, de délires, de paranoïa, de symptômes négatifs tels que l’anhédonie. Les phobies peuvent être irrationnelles, mais les personnes phobiques n’échouent pas aux tests de réalité.

Des risques

Le plus grand danger que la plupart des phobies présentent est le risque de limiter votre vie et vos activités pour éviter la situation redoutée. Cependant, l’acrophobie est inhabituelle dans la mesure où une attaque de panique à haute altitude peut conduire au danger imaginé.

La situation peut être sûre tant que les précautions habituelles sont prises, mais la panique peut vous amener à faire des gestes dangereux. Par conséquent, il est extrêmement important que votre acrophobie soit traitée avec professionnalisme le plus rapidement possible.

Apprendre à affronter ses peurs

L’ancienneté et la sévérité de la pathologie déterminent les techniques de soin les plus adaptés. Une première consultation avec un psychiatre ou un psychologue est nécessaire afin d’analyser la situation. Votre médecin pourra vous conseiller de suivre une thérapie, notamment une thérapie comportementale. La base de cette prise en charge est d’agir sur le réflexe de peur afin de le modifier et déconditionner ainsi la personne phobique. Cette méthode va progressivement préparer les individus phobiques à réaffronter les situations qui causaient les troubles.

Quel est le traitement ?

Le traitement se base généralement sur :

  • Les anxiolytiques (médicaments contre l’anxiété)
  • Les antidépresseurs,
  • Les bêtabloquants (de façon ponctuelle)
  • La psychanalyse,
  • La thérapie comportementale
  • La relaxation,
  • La désensibilisation (confronter le malade à son obsession pour lui apprendre à vaincre sa peur).

Il n’est pas toujours facile, pour la personne qui souffre de phobie, de s’en sortir par elle-même. Quand on n’arrive pas à identifier le problème sous-jacent, il est judicieux de consulter un spécialiste du changement personnel. Celui-ci peut fournir un encadrement utile en guidant votre démarche. Ce professionnel vous fournit l’instrumentation indispensable qui vous fait défaut. Alors, si vous sentez que la phobie vous guette, n’hésitez pas à consulter les spécialistes. Ils sont là pour vous aider !

Sources

http://www.doctissimo.fr/html/psychologie/stress_angoisse/phobies_niv2.htm

https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=phobie-pm