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Psychopathie : comment savoir qu’une personne en souffre ?

La psychopathie est un trouble de personnalité grave qui affecterait 04% des hommes. C’est notamment une mode de vie et non une maladie. Cela lui rend difficile à « soigner » et requiert un accompagnement social en plus d’un accompagnement thérapeutique.

Psychopathie : définition

Le terme psychopathe ne se classe plus dans les troubles mentaux. Cependant, la culture populaire le qualifie toujours comme telle. Les spécialistes de santé le désignent sous le terme de trouble de la personnalité antisociale. En bref, il ne s’agit pas d’une maladie, mais d’un trouble de comportement qui tend à contrer les normes de la société. Ce trouble psychologique peut interagir et/ou amplifier l’état d’autres troubles comme la schizophrénie ou la dépression bipolaire. Enfin, l’état d’une psychopathie se mesure en plusieurs degrés. En effet, les personnes antisociales peuvent être de nature modérée ou se tendre vers un passage d’acte criminel dangereux.

Évaluation de la psychopathie

La psychopathie concernerait 04% des hommes. Une seule femme sur cent peut en développer. Par ailleurs, les chiffres révèlent que 60% des personnes incarcérées sont antisociales.

Quand est-ce qu’on parle de psychopathie ?

Pour parler de psychopathie, la personne doit manifester une chronicité de comportements dangereux pour lui-même et les autres. Le simple acte de délinquance ou d’impulsivité ne peut justifier qu’une personne est de telle nature.

Chez les enfants

La psychopathie est la conséquence d’une carence affective. Parfois, une mère souvent absente, ou un abandon de l’entourage de l’enfant favorisent la survenue du trouble. Il se pourrait dans ce cas qu’une administration concernée place l’enfant dans une maison de placement. Mais cela pourrait ne rien arranger les choses. Dans le cas éventuel, bagarres, fugues, inadaptation scolaire… pourraient se produire. Puis viendra dès la seconde enfance une intolérance réciproque entre l’enfant et son milieu social. L’enfant va prendre les punitions et les méfaits comme une sensation d’injustice. Le milieu social et familial ne convient plus pour l’enfant. Tout cela entraîne une exclusion vis-à-vis de la société qui va se pérenniser sur le long terme. D’où les dérive vers des actes criminels à l’adolescence.

Les caractères et les relations

Il faut toutefois noter qu’un psychopathe n’entreprend pas forcément des actes criminels, malgré ses penchants pour l’antisocialisme. L’instabilité et la précarité sur les plans sentimentaux et professionnels peuvent également justifier ce comportement.

Reconnaître le trouble

On peut dire que la personne est psychopathique si elle manifeste, d’une manière chronique,3 des manifestations suivantes :

  • Incapacité à se conformer aux normes sociales et lois ;
  • Tendance à mentir et tromper pour appât de gain ou plaisir ;
  • Incapacité à organiser son temps ;
  • Irritabilité ou agressivité ;
  • Mépris inconsidéré pour la sécurité des autres ou de lui-même ;
  • Irresponsabilité persistante ;
  • Difficulté à entretenir une relation sur le long terme ;
  • Absence de remords ;
  • Tendance à blâmer autrui ;
  • Intolérance à la frustration ;
  • Emballement de l’émotion.

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Profil du psychopathe

De nombreux auteurs traitant le sujet confirment que les personnes de nature arrogantes développent un comportement antisocial. Ils sont très manipulateurs, séducteurs, dominants, insensibles et n’ayant peur de rien. Entre autres, ils sont très impulsifs dans plusieurs domaines de leur vie. L’amour, l’horreur autant plus que le bien et le mal ne représentent rien pour les psychopathes. Même s’ils ressentent des émotions, celles-ci restent notamment superficielles. Ils sont constamment en quête de stimulations superficielles et tous leurs actes aspirent à gagner du profit personnel. Les psychopathes sont incapables de tisser un lien affectif avec les autres. Ils considèrent son entourage comme des pions nécessaires pour atteindre ses objectifs. Enfin, la psychopathie s’associe à une consommation exagérée d’alcool, et d’autres drogues.

Selon la neuroscience

D’après la neuroscience, ce trouble de comportement se subdivise en trois groupes :

  • L’absence de peur et d’anxiété. Le sujet est insensible à certains degrés d’émotions ;
  • La deuxième se caractérise par un syndrome qui comprend trois composants : audace, méchanceté et désinhibition ;
  • Enfin, la troisième se remarque par un déficit attentionnel.

Selon les généticiens

Il présente des possibilités d’héritabilité. Cependant, la nature du comportement va se différencier d’un enfant à un autre, mais partagera pas les mêmes caractères du parent. Par ailleurs, des recherches sur le sujet affirment qu’il y a ce qu’on appelle « le psychopathe pro-social ». Ce dernier se caractérise par des difficultés pour l’empathie, toutefois la personne maintient un comportement acceptable. Certains psychopathes ne tuent pas, mais maintiennent seulement des penchants à cette mode de vie. Les recherches sur le sujet continuent en tout cas pour mieux nous apprendre sur le sujet.

Psychopathie, cela se soigne ?

Les personnes qui vivent dans la psychopathie présentent un pronostic vital sombre. En effet, la mortalité est fréquente, en raison de la violence et de la consommation de psychotrope. Toutefois, une prise en charge thérapeutique de ce trouble est possible. Un accompagnement social s’applique obligatoirement pour réinsérer socialement la personne. La thérapie peut se faire en groupe ou en individuel. Enfin, des prescriptions médicamenteuses peuvent s’appliquer pour atténuer les troubles occasionnés par la psychopathie. Il faut retenir toutefois que les symptômes s’amenuisent généralement vers l’âge de 40 ans.

Sources:
https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/09/26/non-20-des-patrons-ne-sont-pas-psychopathes_5003596_4355770.html
https://www.lepoint.fr/sante/quelle-difference-entre-un-psychopathe-et-un-pervers-narcissique-13-09-2016-2068055_40.php