Que doit-on savoir sur le trouble de l’articulation ?

Il existe plusieurs troubles de l’élocution touchant une personne, qui peuvent survenir soudainement ou progressivement. Ces troubles recouvrent tout symptôme qui est susceptible d’entraîner des difficultés de communication vocale. Parmi eux figure ce qu’on appelle la dysarthrie. À côté, on peut rencontrer également la dysphonie spastique, un dysfonctionnement cérébral dont les causes sont encore indéterminées. De même, l’aphasie qui est une lésion due à un accident vasculaire ou à un caillot. La dysarthrie quant à elle est un trouble de l’articulation qui touche généralement les adultes. Concrètement, la personne a du mal à articuler les mots qu’elle prononce. En même temps, son élocution semblera floue. Son apparition est plus probable pour les patients atteints de diverses maladies telle la maladie de Parkinson.

La dysarthrie : un trouble de l’articulation à dissocier des troubles du langage

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la dysarthrie est à dissocier de la dyslexie. Cette dernière consiste à un trouble spécifique du langage et de l’apprentissage et apparaissant pendant le développement de l’enfant. Par contre, ce trouble de l’articulation concerne surtout les adultes et correspond à une lésion du système nerveux central ou périphérique.

Les causes du trouble

Les troubles affectant la parole et l’élocution peuvent survenir soudainement ou augmenter progressivement. Généralement, la dysarthrie survient à la suite d’un accident ou d’une pathologie. Elle peut par exemple se manifester chez les patients atteints de la maladie de Parkinson. On parlera dans ce cas de dysarthrie parkinsonienne qui est consécutive à l’atteinte du système moteur extrapyramidal. Il en est de même si le trouble survient en accompagnant la maladie de Huntington. Parmi les causes pathologiques de la dysarthrie, on peut citer :

• La sclérose en plaque
• La dystrophie musculaire
• La maladie de parkinson

Les patients atteints d’un accident vasculaire cérébral ou AVC peuvent également souffrir d’un trouble de l’élocution. Dans ces cas, le trouble va toucher les neurones moteurs centraux. Un accident suivi d’un traumatisme crânien peut également provoquer une dysarthrie par l’atteinte du cervelet.

Les divers symptômes du trouble

Les symptômes du trouble de l’articulation sont rarement isolés. De ce fait, si le patient souffre de la maladie de Parkinson, des raideurs musculaires peuvent accompagner le trouble. La personne risque également de souffrir d’akinésie c’est-à-dire de la lenteur des mouvements, et des tremblements au repos. En tout cas, les principaux symptômes sont:

• L’articulation laborieuse avec bégaiement ou précipitation
• La difficulté à bouger la langue
• Le débit de parole lent avec un volume bas et un rythme irrégulier
• La salivation excessive
• La contraction des muscles vocaux

Si une maladie dégénérative fait lien à un trouble de l’articulation, elle peut évoluer jusqu’à ce que la personne soit quasi-incompréhensible. Si elle est par contre liée à un accident comme l’AVC, elle a moins de chance de s’aggraver.

Les moyens de traitement

Le traitement d’un trouble de l’élocution dépend généralement de sa cause. Les soins peuvent être à domicile et diverger en fonction du type de trouble. En tout cas, il est préférable de toujours consulter un médecin avant tout type de soin. Le médecin prendra en compte des antécédents médicaux complets et évaluera les symptômes. À côté du traitement à domicile, la rééducation orthophonique est également possible.

La rééducation orthophonique

Pour traiter un trouble de l’articulation, l’orthophoniste va se baser sur l’origine du trouble, s’agissant d’une pathologie ou d’un accident. Dans le cadre d’une rééducation orthophonique, il consiste véritablement à mesurer l’ampleur du trouble et élaborer une stratégie de rééducation. Bien évidemment, le traitement doit être fait sous l’accord du patient. L’orthophoniste va personnaliser les exercices. Ces derniers contribueront à renforcer les cordes vocales, à améliorer l’articulation et à renforcer le contrôle des muscles vocaux. Il est possible également que la rééducation s’accompagne d’un travail corporel global qui agit indirectement sur l’articulation.

Les tests à réaliser

Pour pouvoir diagnostiquer le type de trouble, le médecin peut effectuer plusieurs tests. C’est le cas notamment des :

• Scanners cérébraux avec les rayons X, le tomodensitogramme et l’IRM ;
• Les analyses de sang ;
• Les analyses d’urine ;
• Les tests courant électriques

En même temps, le médecin peut poser une série de question pour mieux écouter le patient parler. Les questions aideront également à déterminer le niveau de compréhension. De même, elles contribueront à identifier si la pathologie affecte uniquement les cordes vocales ou touche également le cerveau.

Les moyens de prévention des troubles de la parole

Afin de réduire les éventuels risques de troubles de paroles, on doit adopter certaines habitudes. Parmi elles, il faut par exemple éviter d’abuser de sa voix en infligeant un stress aux cordes vocales. C’est notamment ce qui arrive lorsque nous abusons de nos voix en criant. Parmi les habitudes, il faut également veiller à éviter le tabagisme qui est lié à certains cancers de la gorge. L’alcool est aussi à éviter. La pratique d’un exercice régulier est recommandée pour réduire les risques d’accident vasculaire cérébral. Il faut enfin éviter les substances susceptibles de nuire aux cordes vocales. C’est le cas par exemple de la caféine et des antidépresseurs.

Sources:
https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Symptomes/Fiche.aspx?doc=troubles-langage-symptome
https://www.femmeactuelle.fr/sante/sante-pratique/dysarthrie-ce-quil-faut-savoir-sur-ce-trouble-de-larticulation-de-ladulte-2088230