Qu’est-ce que la chorioméningite lymphocytaire ?

La chorioméningite lymphocytaire est une infection virale qui provoque généralement une maladie pseudo-grippale. Elle s’accompagne parfois de douleurs articulaires, d’une éruption cutanée ou d’infections affectant d’autres parties de l’organisme. La chorioméningite lymphocytaire est provoquée par un arénavirus. Elle est transmise par des rongeurs. En général, les personnes sont infectées en mangeant des aliments ou en inhalant de la poussière contaminés par de l’urine ou des déjections de l’animal infecté. Il peut aussi s’agir de tout autre liquide biologique de hamster ou de souris domestique grise infecté(e). La chorioméningite lymphocytaire survient généralement chez les adultes en hiver et en automne lorsqu’elle est transmise par les souris.

Les symptômes de la chorioméningite lymphocytaire

Les plupart des individus atteints de cette maladie ne présentent pas de symptômes ou présentent de légers symptômes. Le cas échéant, ces derniers apparaissent 1 à 2 semaines après le début de l’infection. Certains présentent une maladie pseudo-grippale, avec des frissons, une fièvre, une faiblesse, une sensation de malaise général, des douleurs derrière les yeux et des douleurs musculaires. Ces derniers se localisent en particulier dans le bas du dos. Par ailleurs, les malades peuvent être sensibles à la lumière, avoir des vertiges ou des nausées et perdre l’appétit. Plus rarement, des maux de gorge pourraient survenir.

Durée des symptômes

Après 5 jours à 3 semaines, l’état des malades s’améliore souvent durant 1 ou 2 jours. Ensuite, pour nombre d’entre elles, l’état se met à s’aggraver. Les céphalées et la fièvre réapparaissent et une éruption cutanée peut surgir. D’autre part, on peut aussi observer un gonflement au niveau des articulations des doigts et des mains. L’infection est en mesure de se propager aux testicules et aux glandes salivaires, ce qui va provoquer des oreillons. Chez certains sujets, les tissus qui recouvrent la moelle épinière et le cerveau s’infectent. On parle alors de méningite. Cette dernière cause généralement une raideur de la nuque, ce qui empêche complètement le menton de toucher la poitrine. Sinon, la méningite peut rendre ce mouvement difficile. Très peu d’individus développement une infection cérébrale ou encéphalite. Cela peut engendrer une paralysie, des problèmes de mouvements, ainsi que d’autres signes de dysfonctionnement cérébral.

Le cas de la femme enceinte

Si une femme enceinte est atteinte de la chorioméningite lymphocytaire, le fœtus peut présenter des problèmes, notamment :

Une hydrocéphalie (accumulation de liquide dans les méninges ou le cerveau) ;
Un déficit intellectuel ;
Une choriorétinite (infection de l’œil).

La choriorétinite peut mener à une vision floue, une sensibilité à la lumière, une douleur oculaire et une cécité. Si une femme enceinte est infectée pendant le 1^er trimestre, le fœtus risque de mourir.

Diagnostic de la chorioméningite lymphocytaire

On suspecte une chorioméningite lymphocytaire chez les personnes qui présentent des symptômes typiques (surtout ceux suggérant une infection cérébrale ou une méningite) et qui ont été exposées à des rongeurs.

Ponction lombaire

Si l’individu présente des signes de méningite, on réalise une ponction lombaire. Cela servira à obtenir un échantillon de liquide céphalorachidien pour une analyse. Le liquide céphalorachidien est celui qui s’écoule entre les tissus recouvrant le cerveau et la moelle épinière. On en envoie un échantillon à un laboratoire pour l’analyser. Si le virus est présent, on peut le mettre en culture pour obtenir une quantité suffisante permettant de l’identifier. Par ailleurs, des techniques de PCR (réaction en chaîne par polymérase) peuvent aussi être nécessaires pour fabriquer des copies du matériel génétique du virus. Cette technique permettra aux médecins d’identifier précisément et rapidement le virus.

Analyse de sang

Les médecins réalisent aussi des analyses de sang en vue de rechercher des anticorps dirigés contre le virus. Précisons que les anticorps sont des protéines produits par le système immunitaire. Ils participent à la défense de l’organisme contre une attaque particulière, notamment les virus.

Prévention de la chorioméningite lymphocytaire

Le fait d’empêcher l’exposition aux déjections et à l’urine des rongeurs permet de prévenir l’infection.

Avant le nettoyage ou le balayage, humidifier les surfaces à l’aide d’eau de javel ;
Avant le nettoyage, aérer les espaces clos où il y a eu présence de souris ;
Eliminer les sites de nidations potentiels au niveau des habitations ;
Mettre les aliments dans des récipients ne pouvant pas être rongés par les rongeurs ;
Boucher les ouvertures par lesquelles les rongeurs pourraient pénétrer dans les habitations.

Traitement de la chorioméningite lymphocytaire

Le traitement de cette maladie repose sur le soulagement des symptômes, ainsi que le maintien des fonctions vitales. Les mesures nécessaires dépendent quant à eux de la sévérité de la maladie. Les individus atteints d’une infection cérébrale ou de méningite sont hospitalisées et peuvent se traiter avec l’antiviral ribavirine. Parfois, les corticoïdes sont aussi utiles.

Les points à retenir concernant la chorioméningite lymphocytaire

La plupart des personnes sont touchées en inhalant de la poussière ou en mangeant des aliments contaminés ;
La majorité des malades présentent peu ou pas de symptômes. Cependant, certains présentent une maladie pseudo-grippale et d’autres une méningite ou une infection cérébrale ;
Pour le diagnostic, les médecins réalisent une ponction lombaire, ainsi que des analyses du sang ;
Le traitement a pour but de soulager les symptômes. Toutefois, en cas de méningite ou d’infection cérébrale, l’hospitalisation et un médicament antiviral peuvent être nécessaires.

Sources:
https://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Dossiers/DossierComplexe.aspx?doc=etat-grippal
https://www.topsante.com/Landing-Pages/syndrome-grippal-tout-savoir