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Qu’est-ce que la dengue ?

La dengue, appelée aussi « grippe tropicale », est une maladie virale qui est transmise à l’homme par des moustiques du genre Aedes. Actuellement, l’incidence de cette maladie progresse de manière importante. En effet, la dengue fait aujourd’hui partie des maladies dites « ré-émergentes ». L’OMS  estime près de 50 millions de cas annuel, dont 500 000 cas de dengue hémorragique. Ces derniers sont mortels dans plus de 2,5% des cas. Par ailleurs, environ 2 milliards et demi d’individus vivent dans des zones à risque. L’Europe touche désormais l’Europe, même si elle est initialement présente dans les zones subtropicales et tropicales du monde. En 2014, le moustique vecteur de la maladie est localisé dans 18 départements français. D’autre part, le risque de propagation sera plus important si les individus infectés arrivent en France métropolitaine.

Causes et origines de la dengue

La dengue est causée par un arbovirus. C’est un virus transmis par les insectes. Il appartient à la famille des Flaviridae, du genre flavivirus comme le cas de la fièvre jaune et du virus West Nile. Il se transmet par les moustiques du genre Aedes pendant un repas sanguin. Les souches de ce virus se répartissent en 4 sérotypes : DEN-1, 2, 3 et 4. On obtient une immunité protectrice contre le sérotype infectant grâce à l’immunité acquise en réponse à l’infection par l’un des sérotypes. Par conséquent, une personne est susceptible d’être touché par chacun de ces 4 sérotypes au cours de sa vie. En outre, des infections ultérieures par d’autres sérotypes peuvent favoriser le risque de développer une forme sévère de la maladie. On parle alors de dengue hémorragique. Ainsi, un vaccin efficace contre la dengue devra être en mesure de conférer une immunité protectrice contre les sérotypes.

Les symptômes

La dengue classique

Elle se manifeste de façon brutale après 2 à 7 jours d’incubation. Et ce, par l’apparition d’une forte fièvre accompagnée souvent de nausées, de maux de tête, de vomissements, de douleurs musculaires et articulaires. Mais aussi, d’une éruption cutanée similaire à celle de la rougeole. Après 3 à 4 jours, on observe une brève rémission, ensuite les symptômes s’intensifient. Des saignements de nez, des hémorragies conjonctivales et des ecchymoses peuvent survenir, avant de rapidement régresser après une semaine. La guérison est suivie d’une convalescence d’environ 15 jours. Même si elle est fort invalidante, la dengue classique n’est pas considérée comme une maladie sévère comme le cas de la dengue hémorragique.

La dengue hémorragique

Chez certains patients, le tableau clinique de cette maladie peut évoluer en deux formes graves, les raisons étant mal élucidées : la dengue hémorragique et la dengue avec syndrome de choc. Cette dernière est mortelle. La forme hémorragique représente environ 1% des cas dans le monde. Elle est extrêmement sévère. La fièvre persiste, de plus, de multiples hémorragies, notamment cutanées, gastro-intestinales et cérébrales surviennent souvent. Chez les moins de 15 ans notamment, il se peut qu’un état de choc hypovolémique s’installe, comme une défaillance circulatoire. Dans tous les cas, un diagnostic virologique rapide et précis est nécessaire pour confirmer l’étiologie. Et ce, pour la prise en charge des malades et pour les systèmes de surveillance de santé publique afin de renforcer les moyens de luttes.

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Epidémiologie

Aujourd’hui, on considère que la dengue est une maladie ré-émergente. Elle tend à gagner de nouvelles zones géographiques à cause de la globalisation de l’économie et l’augmentation des échanges des personnes et des biens. De plus, elle se développe de plus en plus dans des zones urbaines et cause des épidémies de plus grandes ampleurs. Les formes graves de la maladie sont de plus en plus fréquentes lors des épidémies récentes.

Une maladie d’origine tropicale

Elle sévit généralement dans l’ensemble de la zone intertropicale. La dengue fut autrefois limitée à l’Asie du sud-est, dont 440 000 cas en Chine en 1980, 200 000 cas en Thaïlande en 1987. Elle ne cesse de s’étendre :

  • En Océan Indien ;
  • Aux Antilles françaises ;
  • Au Pacifique Sud (32 800 cas à Tahiti, Moorea et en Polynésie Française en 2001) ;
  • En Amérique latine.

Depuis 2009, la dengue sévit sur un mode épidémique aux Antilles. En 2010, elle est à l’origine de 86 000 cas en Guadeloupe et en Martinique (source InVS).

Les dernières données épidémiologiques

Selon l’OMS en 2013, des cas ont été rapportés dans la province du Yunnan (Chine) et en Floride (Etats-Unis d’Amérique). Cette maladie a continué de sévir dans de nombreux pays d’Amérique latine, comme au Costa Rica, au Honduras et au Mexique. En Asie, Singapour a signalé une hausse du nombre des cas après une absence de cas de quelques années. On a aussi signalé des flambées au Laos.  En 2014, les tendances montrent une augmentation du nombre de cas en Malaisie, dans les îles Cook, à Vanuatu et à Fidji. Le DEN-3 touche les pays insulaires du Pacifique après 10 ans d’absences.

Les moyens de lutte

Actuellement, il n’existe ni vaccin commercialisé ni traitement spécifique pour combattre cette maladie. Cependant, plusieurs études multi-disciplinaires sont en cours. Les seules manières de lutter sont le contrôle des moustiques vecteurs et la protection individuelle contre les piqûres de moustiques.

Sources:
https://sante.lefigaro.fr/sante/maladie/dengue/quest-ce-que-cest
https://www.lemonde.fr/blog/realitesbiomedicales/tag/dengue/