Qu’est-ce que la roséole infantile ?

La roséole infantile ou exanthème subit ou la sixième maladie est une maladie qui fait partie des maladies infantiles éruptives. C’est une maladie virale souvent bénigne qui guérit au bout de quelques jours. Elle est marquée par une forte fièvre, suivie d’une phase d’éruption cutanée caractéristique. Par ailleurs, son traitement ne repose que sur la prise en charge de la fièvre. Cela permettra d’améliorer la santé et le confort de l’enfant.

L’origine de la roséole infantile

La roséole infantile est causée par une infection virale par des virus qui font partie de la famille des herpès virus. Il existe d’autres virus de cette famille qui causent l’herpès génital et l’herpès labial (boutons de fièvre).

• Le HHV6 (herpès virus humain 6) ;
• Le HHV7 (herpès humain 7) ;

Comment pénètre le virus et qui sont les victimes ?

Le virus pénètre dans l’organisme du malade par les voies respiratoires (nez, gorge, bouche). Ensuite, il se propage à l’ensemble du corps par l’intermédiaire de la circulation sanguine. Par ailleurs, la transmission entre les enfants se fait par la salive et les secrétions nasales. Les enfants qui sont atteints sont alors contagieux pendant une durée de 3 à 5 jours. Cette période correspond aux phases d’éruption cutanée et de fièvre. La roséole infantile est très fréquente et touche les enfants de 3 à mois à 3 ans. Et ce, avec un pic entre le 7^ème et le 13^ème mois. La maladie devient ensuite rare après l’âge de 4 ans, même si les adultes peuvent aussi la contracter. Les rares cas de femme ayant contracté la maladie pendant la grossesse, n’ont mis aucune évidence concernant un effet négatif sur le fœtus.

Les symptômes de la roséole infantile

Les symptômes caractéristiques de la roséole infantile se présentent en deux phases. Et ce, après une phase d’incubation de 5 à 15 jours durant laquelle  le sujet ne présente pas de signe particulier. Tout d’abord, la forte fièvre (entre 39 et 40 °C) est généralement isolée. Elle peut durer jusqu’à 3 jours. Pour certains cas, elle peut s’accompagner de légers troubles digestifs, de convulsions fébriles, ou encore d’une pharyngite (inflammation du pharynx). L’enfant peut même présenter un gonflement des ganglions du cou (adénopathies), ainsi que du pourtour des yeux. L’éruption cutanée se manifeste ensuite après la baisse de la fièvre. Cette éruption s’accompagne de taches rosées de 3 à 5 mm de diamètre (parfois en relief). Elle est souvent transitoire et discrète et peut même passer inaperçue. On le localise principalement  au niveau des membres et du tronc.

Les complications de la roséole infantile

Pour d’autres enfants, la roséole infantile pourrait se manifester différemment. Autrement dit, sans fièvre et sans éruption. Dans la majorité des cas, la roséole infantile est bénigne et peut guérir spontanément. Les rares complications sont :

• Une hépatite (inflammation du foie) ;
• Une pneumonie (infection pulmonaire) ;
• Un syndrome mononucléosique (l’ensemble des symptômes qui regroupe une angine, un gonflement des ganglions, une augmentation du volume de la rate et du foie et une éruption cutanée) ;
• Des troubles sanguins (diminution du nombre de plaquettes).

 

Le traitement de la roséole infantile

Le diagnostic de la roséole infantile se base sur l’apparition des signes cliniques caractéristiques. Mais également sur l’éradication des autres causes d’éruptions cutanées infantiles comme la scarlatine et la rougeole. La roséole infantile est difficile à diagnostiquer avant l’apparition des éruptions cutanées. Aucun examen complémentaire n’est généralement nécessaire pour établir le diagnostic.

En cas de doute

Certaines analyses sont en mesure de confirmer la maladie en cas de doute :

• Augmentation des globules blancs durant la phase de fièvre et diminution durant la phase éruptive ;
• Mettre en évidence des anticorps dirigés face au virus herpétique dans le sang.

Autres conseils

Afin d’améliorer le confort de l’enfant, il faut :

• Bien l’hydrater et ne pas trop le couvrir ;
• Lui administrer un médicament contre la fièvre ;
• Surveiller régulièrement sa température ;
• Aérer sa chambre et le maintenir à une température d’environ 19°C.

L’éruption cutanée n’a pas besoin de soin particulier. Par ailleurs, il faut savoir que les antibiotiques n’ont pas d’effets sur la roséole infantile, qui est une maladie virale.

Quand faut-il consulter un médecin ?

• Il faut rapidement consulter un médecin pour les cas suivants :
• Si la fièvre atteint ou dépasse 40°C ;
• Si l’état général de l’enfant est altéré : il est amorphe, confus, vomit souvent et refuse de boire ;
• Pour les enfants de moins de 3 mois ;
• Si l’enfant présente des convulsions fébriles (contractions musculaires involontaires pendant une fièvre élevée, sans rapport avec une maladie neurologique sous-jacente) ;
• Si l’état de santé du patient ne s’améliore pas au bout de quelques jours.

Comment prévenir la roséole infantile

Elle n’est pas considérée comme étant très contagieuse. Quelques gestes peuvent aider à limiter sa contagion :

• Apprendre aux enfants à se couvrir la bouche lorsqu’ils toussent ou éternuent ;
• Se laver régulièrement les mains ;
• Aérer les chambres ;
• Laver les surfaces ou les objets potentiellement souillés par la salive ou les secrétions nasales ;
• Se moucher uniquement avec un mouchoir jetable à usage unique.

Sources:
https://www.doctissimo.fr/html/sante/enfants/sa_1621_roseole.htm
https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=roseole-infantile-pm-symptomes