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phéochromocytome le phéochromocytome

Qu’est-ce que le phéochromocytome et quels sont les conséquences sur l’organisme ?

Les glandes surrénales sont au nombre de deux. Elles se trouvent au sommet des reins. Ces glandes sont chargées de produire des hormones. En cas de phéochromocytome, la sécrétion des hormones catécholamines (l’adrénaline et la noradrénaline) augmente. Ce déséquilibre peut causer une hypertension artérielle ou des troubles du rythme cardiaque.

Qu’est-ce qui favorise l’apparition de cette maladie rare ?

La glande surrénale se compose de deux zones dont la médullosurrénale et la corticosurrénale. Ces deux parties assurent des fonctions bien distinctes. La médullosurrénale constitue le cœur de la glande surrénale secrète les hormones catécholamines sous l’effet du stress. Ce sont l’adrénaline et la noradrénaline. Ces deux hormones provoquent l’augmentation de la tension artérielle et du rythme cardiaque. Le développement de la tumeur phéochromocytome résulte donc de l’action de la médullosurrénale. Elle se manifeste par l’hypertension artérielle, accompagnée d’hyperglycémie. Selon une récente étude, 1 cas d’hypertension sur 1 000 résulte de cette maladie.

Même s’il s’agit d’une maladie rare, il ne faut pas la prendre à la légère, car elle est potentiellement mortelle. Le risque de décès du patient résulte des troubles du rythme cardiaque et de l’hypertension. Il faut préciser que les organes à vascularisation fine au niveau des yeux, des reins et du cerveau sont très sensibles aux poussées tensionnelles. Cette situation peut engendrer des complications graves.

Comment reconnaître cette maladie ?

Les symptômes du phéochromocytome se manifestent souvent après un effort physique ou au moment de la digestion. Il faut rappeler que les deux hormones responsables de la maladie sont produites lorsque l’individu se retrouve dans une situation stressante. Le stress peut donc favoriser la crise pendant laquelle le patient ressent :

  • Une hypertension artérielle importante,
  • Des sueurs profuses,
  • Une hyperthermie,
  • L’anxiété, l’agitation et souvent des tremblements,
  • Des maux de tête violents et pulsatiles,
  • Des douleurs thoraciques,
  • Une forte envie d’uriner et des urines en quantité abondante.

phéochromocytome le phéochromocytome

Diagnostic et traitement de cette maladie

Les différents examens

Le diagnostic du phéochromocytome repose sur un ensemble d’examens biologique et d’imagerie. Pour mettre en évidence l’hypersécrétion, il faut procéder à un dosage sanguin et urinaire de l’adrénaline et de la noradrénaline. Si le taux de ces deux hormones augmente, l’équipe médicale va pousser l’analyse en procédant à un examen d’imagerie. Les plus utilisés sont l’échographie, le TDM et l’IRM des glandes surrénales. Ces trois examens permettent de visualiser la tumeur. Elles seront complétées par une scintigraphie au MIBG pour détecter la présence des autres tumeurs. Dans près de 30 % des cas, cette maladie s’intègre dans un syndrome familial. Dans ce cas, un dépistage par test génétique va compléter les autres examens.

Phéochromocytome – les traitements proposés

Le traitement de cette maladie doit impérativement se dérouler dans un milieu hospitalier. En général, l’ablation des glandes surrénales est le traitement le plus sûr. Elle nécessite l’intervention d’un spécialiste endocrinologue. C’est une opération délicate qui doit être uniquement effectuée par des chirurgiens et des anesthésistes expérimentés. En cas d’atteinte de la glande surrénale, celle-ci risque de décharger brusquement son contenu en catécholamines. Cela peut mener à un choc cardiogénique aboutissant au décès du patient. Chez les personnes âgées, cette ablation des glandes surrénales ne suffit pas. Il faut d’abord procéder à un traitement médical pour bloquer les effets des catécholamines sur le cœur et les vaisseaux sanguins. Lorsque la tension artérielle est contrôlée, il est possible de procéder à l’ablation chirurgicale de la glande surrénale atteinte. Si la scintigraphie a révélé la présence de métastases, l’ablation de la glande surrénale sera suivie d’une chimiothérapie, radiothérapie ou chimio-embolisation.

Phéochromocytome – l’importance de la suive médicale

Dans les deux cas, un suivi régulier est indispensable pour détecter la récidive. Ce contrôle annuel comprend une visite chez un endocrinologue, suivi des tests sanguins et des examens d’imagerie. Puisque la maladie entraîne souvent une hypertension, l’équipe médicale effectue aussi une surveillance des organes sensibles aux poussées de la tension artérielle. Les plus importants sont les dosages sanguins des paramètres rénaux et l’examen du fond d’œil chez l’ophtalmologue.

Serait-il possible de gérer l’adrénaline et la noradrénaline ?

La production d’adrénaline est une réponse à une situation de danger. Sa sécrétion se fait de manière très rapide et brève. S’il s’avère difficile de prévenir le phéochromocytome, il est tout à fait possible de gérer son stress pour limiter la sécrétion des hormones catécholamines. Voici quelques astuces permettant de gérer ces deux hormones et prévenir leurs impacts sur la santé :

  • Apprendre à gérer le stress en mettant en place un raisonnement objectif,
  • Se faire prescrire un bêtabloquant en cas de stress aigu. Ce médicament diminue l’effet de l’adrénaline,
  • Travailler sa respiration pour contrôler la montée de régime provoquée par la décharge hormonale,
  • Corriger les mauvaises habitudes pour prévenir le stress : préparer les affaires du lendemain à la veille, modifier quelques détails d’organisation, éviter de faire une chose à la dernière minute, éviter de reproduire les situations qui créent un stress diffus.

Au-delà de ces conseils, la pratique d’une activité physique régulière permet de libérer l’organisme de l’état de stress. L’effort physique aide aussi à rééquilibrer les taux d’hormones.

Sources:
https://sante.lefigaro.fr/sante/maladie/pheochromocytome/quest-ce-que-cest
https://www.futura-sciences.com/sante/definitions/medecine-pheochromocytome-2808/