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le trouble affectif saisonnier

Qu’est-ce que le trouble affectif saisonnier ?

Le trouble affectif saisonnier, également appelé dépression hivernale, est un type de dépression qui survient en hiver. Il est très commun dans les pays éloignés de l’équateur où il y a moins de soleil à l’approche de l’hiver. En effet à cette saison, les matins commencent plus tard et les soirées commencent tôt. Au fur et à mesure que les jours raccourcissent, les symptômes dépressifs s’accumulent. Puis, à mesure que la quantité de lumière par jour augmente, ils disparaissent graduellement.

De quoi s’agit-il ?

Le trouble affectif saisonnier n’a obtenu de nom clinique qu’au début des années 1980. Il est connu que les variations saisonnières de la lumière du soleil impactent les comportements des animaux. Cela concerne notamment l’hibernation, la reproduction et la recherche d’un partenaire. Chez les hommes, ces variations affectent les rythmes circadiens que l’on appelle communément horloges biologiques internes. La dépression hivernale tend à être plus courante dans les régions plus au nord, loin de l’équateur. Exceptionnellement et rarement, certaines personnes peuvent avoir le trouble pendant l’été.

Quelles en sont les causes ?

Les experts ne connaissent pas encore de causes exactes aux troubles affectifs saisonniers. Toutefois, des études ont montré des liens avec le rythme circadien, les niveaux de mélatonine et l’hypothalamus.

Lien avec le rythme circadien

Chaque personne possède sa propre horloge corporelle interne qui lui indique quand être éveillée ou endormie. La diminution de la lumière du soleil en hiver semble perturber ce rythme et provoquer ainsi les symptômes dépressifs.

Lien avec le niveau de mélatonine

La mélatonine est une hormone qui influence les habitudes de sommeil et l’humeur d’une personne. Selon des experts, une exposition réduite à la lumière du soleil perturbe l’équilibre en mélatonine. De même, les personnes atteintes du trouble présentent également une diminution des niveaux de sérotonine.

Lien avec l’hypothalamus

La lumière du soleil est censée stimuler l’hypothalamus qui est une partie du cerveau contrôlant le sommeil, l’humeur et l’appétit. Ceux-ci ont tous des impacts sur l’état d’esprit d’une personne. Il en est de même de la sérotonine. Par conséquent, l’insuffisance de lumière de sommeil entraîne des effets désagréables sur le fonctionnement de chacun.

Les facteurs de risque

Les femmes sont plus susceptibles de souffrir du trouble affectif saisonnier que les hommes. Toutefois, chez les hommes, les symptômes peuvent être plus graves. Du point de vue géographique, des études suggèrent que les pays éloignés de l’équateur sont plus exposés. La raison est que les jours s’y font plus courts en hiver. Au niveau génétique, les individus avec un parent proche qui souffre du trouble ont un plus grand risque. Il en est de même des personnes qui ont des antécédents de dépression.

le trouble affectif saisonnier Quels sont les symptômes du trouble ?

Du point de vue général, les symptômes du trouble affectif saisonnier sont semblables à ceux de la dépression. La différence est qu’ils se manifestent surtout à l’approche de l’hiver et disparaissent au printemps. Dans la plupart des cas, les symptômes reviennent toujours chaque année et à peu près au même moment. Ils se font légers à mesure que l’automne avance et s’aggravent lorsque la quantité de lumière commence à diminuer. D’un autre côté, les caractéristiques de la dépression hivernale peuvent considérablement varier chez les personnes. La plupart développent une dépression unipolaire tandis que d’autres expérimentent une dépression bipolaire. La dépression est unipolaire lorsque les symptômes sont persistants. Elle est par contre bipolaire si elle implique des phases, notamment de période maniaque et dépressive.

Les signes du trouble

Les signes de la dépression hivernale se manifestent par :

  • L’anxiété et le stress ;
  • L’irritabilité ;
  • La difficulté de concentration ;
  • Le retrait social ;
  • La fatigue, la léthargie ou l’hypersomnie ;
  • Les pleurs ;

Il arrive également que les symptômes se manifestent en printemps ou en été bien que ces cas soient très rares. Ils incluent l’insomnie, la mauvaise humeur, l’agitation et l’anxiété, l’appétit réduit…

Comment le diagnostiquer ?

Pour diagnostiquer le trouble associatif saisonnier, le médecin procède à un examen physique et à des questionnements relatifs aux symptômes. Il se renseigne également sur les modèles alimentaires, les habitudes de sommeil et le mode de vie en général. Puisqu’il existe plusieurs types de dépression, le diagnostic de la dépression hivernale peut prendre du temps. Il n’existe en tout cas aucun test médical ou de laboratoire qui puisse la diagnostiquer. Si le médecin effectue des tests sanguins ou d’autres tests de diagnostic, c’est pour éloigner d’autres conditions sous-jacentes.

Quels sont les traitements disponibles ?

L’American Psychiatric Association estime que le fait d’augmenter l’exposition au soleil peut soulager les symptômes du trouble. De ce fait, les longues promenades à l’extérieur pourraient largement aider. D’autres experts recommandent que le traitement soit le même que pour tout autre type de dépression. Ils incluent par exemple les médicaments psychosociaux et les antidépresseurs. La luminothérapie peut également constituer un moyen de traitement efficace et aider à rétablir le rythme circadien. Elle consiste à exposer une personne devant une lumière spéciale pendant 30 à 90 minutes par jour. Selon les médecins, l’exposition donne de meilleurs résultats au matin. Un autre traitement similaire est la simulation de l’aube, toujours avec une lumière spéciale.

Sources:
https://www.elle.fr/Minceur/Bien-etre-relaxation/Depression-saisonniere-3395339
https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/01/26/depression-hivernale-qu-est-ce-que-le-trouble-affectif-saisonnier_5247346_4355770.html