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trouble délirant

Qu’est-ce que le trouble délirant ?

Le trouble délirant fait partie des principaux symptômes d’un trouble psychotique aigu. Si on voulait avoir une définition plus détaillée du délire, ce serait un bavardage décousu. Le délire apparaît d’abord comme une psychose, mais généralement, il s’agit surtout des individus qui parlent tous seuls. Le terme « délire » est utilisé en psychiatrie grecque moderne pour désigner l’illusion, l’absurde et l’imagination d’un individu. Ce dernier croit avoir des perceptions qu’il n’a pas réellement. Ce trouble se caractérise par une ou plusieurs croyances erronées auxquelles le malade se tient fermement et qui persistent durant au moins 1 mois.

Manifestation

Le trouble délirant apparaît généralement chez les personnes d’âge moyen ou avancé, et est moins fréquent que la schizophrénie. Il se différencie de cette dernière par la présence de délire sans aucun autre symptôme de psychose. Notamment des hallucinations, un comportement  ou des discours désorganisés. Ces délires peuvent concerner des situations qui peuvent vraisemblablement se produire, comme le fait d’être empoisonné, suivi, infecté, aimé, ou encore trompé par un amant ou un conjoint. Cependant, ils peuvent aussi concerner des situations peu probables, comme s’être fait enlever par des extraterrestres. La différence entre une fausse croyance et un délire réside dans le fait que le malade continue d’y croire peu importe le nombre de preuves qui peuvent se contredire.

Types de troubles délirants

Il en existe plusieurs sous-types :

Érotomaniaque

Le malade croit qu’une autre personne l’aime. Il essaie souvent de contacter l’objet de son délire par courrier, par téléphone ou par des messages numériques. Dans certains cas, les malades veulent surveiller l’objet du délire, le harcèlement devient par conséquent fréquent. Le comportement lié au délire peut alors aller à l’encontre de la loi.

Mégalomaniaque

L’individu est convaincu d’être douée d’un incroyable talent ou d’avoir fait une extraordinaire découverte.

Jaloux

Le malade est convaincu de l’infidélité d’un amant ou d’un conjoint. Cette croyance repose souvent sur de fausses déductions, étayées par des preuves douteuses. Dans ce cas précis, les agressions physiques représentent alors un danger important.

Persécution

La personne croit être l’objet d’un complot, être calomniée, harcelée, ou encore espionnée. Elle peut également porter plainte ou signaler à maintes reprises la police ou autres instances gouvernementales. Même si c’est rare, il est possible qu’elle recoure à la violence pour répondre à la persécution imaginaire.

Somatique

Le malade s’inquiète d’un aspect ou d’une fonction de son corps. Comme une odeur imaginaire, ou bien une difformité physique. Le délire peut aussi prendre la firme d’une maladie imaginaire, comme une infection parasitaire.

trouble délirant

Les symptômes

Le trouble délirant pourrait se développer à partir d’un trouble de la personnalité paranoïde préexistant. Ceux qui sont victimes d’un trouble de la personnalité paranoïde font preuve d’une méfiance omniprésente. Mais aussi une suspicion envers les autres personnes et leurs motivations. Les principaux symptômes du trouble délirant sont :

  • Garder des rancunes très longtemps ;
  • Se sentir exploité par les autres ;
  • Répondre très facilement aux affronts perçus ;
  • S’inquiéter de la fiabilité ou de la loyauté de ses amis ;
  • Voir un danger ou des menaces dans des événements sans conséquences ou des remarques bénignes.

Le comportement du malade n’est pas clairement étrange ou bizarre. L’individu atteint de ce trouble fonctionne relativement bien dans la majorité des cas. Sauf quand ses délires provoquent des problèmes. Ils peuvent par exemple représenter un problème pour sa vie de couple s’il est convaincu à tort queson/sa partenaire est infidèle.

Diagnostic

Le médecin fonde largement le diagnostic sur les antécédents et les symptômes de la personne. Et ce, après avoir éliminé les autres troubles particuliers susceptibles de provoquer un délire (comme un trouble lié à l’usage de substances). Il doit également évaluer son degré de dangerosité, à quel point le malade est susceptible d’agir selon ses délires.

Pronostic

Généralement, le trouble délirant ne provoque pas de déficience sévère. Cependant, le malade peut se sentir plus impliquée dans son délire de façon progressive. La majorité des malades sont en mesure de rester des employées, dans la mesure le travail n’implique pas d’événement ou de personnes en lien avec leurs délires.

Traitement

Le traitement de ce trouble peut être difficile. En effet, certaines personnes croient fermement en leur délire. Elles refusent alors une quelconque forme d’aide. Parfois, une bonne relation médecin-patient est aussi très utile. Après avoir établi la relation, les médecins peuvent encourager les malades à participer au traitement. Si le médecin estime que le patient est dangereux, une hospitalisation peut alors s’avérer nécessaire. On n’utilise généralement pas les médicaments antipsychotiques, mais ils peuvent être efficaces pour atténuer les symptômes. Le traitement au long court vise à dévier l’attention du patient du délire vers un domaine plus satisfaisant et constructif. Cet objectif est toutefois difficile à atteindre.

Les points à retenir

  • Les fausses croyances peuvent autant se porter sur des choses ordinaires que sur des choses improbables ;
  • Le malade continue souvent à vivre normalement et travailler ;
  • Ce trouble est en mesure de se développer chez les individus souffrant d’un trouble de la personnalité paranoïde;
  • Le médecin fonde son diagnostic principalement sur les antécédents du malade ;
  • Une relation médecin-patient de qualité est très importante pour le traitement.

Sources:
https://www.lemonde.fr/blog/realitesbiomedicales/2017/10/17/trouble-bipolaire-un-cas-clinique-doublement-delirant/
https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/la-crise-sanitaire-elle-se-passe-maintenant-pour-nous-le-cri-d-alerte-des-services-psychiatriques_4010943.html