Semelle orthopédique, est-ce qu’elle est vraiment efficace ?

Les semelles orthopédiques, de ses formes variables, ont connu d’importantes améliorations ces dernières décennies. Cette « orthèse plantaire » correctrice existe dans le milieu médical en 3 catégories. À savoir, la semelle orthopédique passive, semi-passive et active. Chacune peut contribuer diverses fonctions médicales. Elles peuvent être orthopédiques, fonctionnelles, posturales ou proprioceptives. Mais ici, on va s’intéresser sur leur réelle efficacité, sont-elles toujours prescrites à raison ?

Ce que les semelles doivent apporter à son utilisateur

La semelle orthopédique doit apporter un effet immédiat. Elles doivent permettre :

• De mieux répartir l’appui du corps sur les pieds et atténuer la sensation de douleur ;
• D’assurer un soutien efficace lors des marches ;
• D’équilibrer la locomotion pendant les marches, surtout lorsque la morphologie du pied tourne vers l’intérieur ou l’extérieur ;
• De prévenir les chocs subis lors d’une longue marche à pied ou des activités sportives.

En quoi revient le succès des semelles orthopédiques ?

Son succès est réel. L’assurance maladie rembourse la paire d’orthèses plantaires achetée. Libre de prescriptions, on peut les obtenir facilement. Plusieurs professions dont les pédicures-podologues peuvent ensuite confirmer la fonction de ces dernières, si le patient est dans le besoin. Mais ils peuvent également fabriquer une paire de semelles orthopédiques pour le patient. Côté remboursement, il s’échelonne entre 25,88 € à 28,66 €. La paire coute aux environs de 100 € mais il peut monter jusqu’à 300 €. Leur durée de vie s’élève à 1 à 2 ans en moyenne. Dans certains cas, elles doivent être portées à vie. Complémentaires Santé et Assurés doivent débourser le montant restant.

On se questionne alors si cette dépense est utile ?

Il y a de quoi se perdre pour le patient ! À entendre l’avis des podologues, les orthèses plantaires sont complémentaires pour remédier dans de nombreux troubles des pieds à la tête. Au dire de certains enseignants en podologie, l’expérience montre qu’elles sont souvent efficaces pour toute douleur articulaire qui concerne l’axe du corps. Cependant, la plupart des patients affirment que la semelle orthopédique n’apporte pas l’effet recherché. On devrait alors étudier la qualité des prothèses, car les études actuelles sur le sujet sont rares. La Haute Autorité de santé regrette une « littérature limitée et de faibles niveaux de preuve ».

Une action réelle sur le pied

Les semelles orthopédiques sont plus efficaces pour le pied et la cheville. Celles-ci aident à diminuer les sensations de douleur occasionnées par plusieurs troubles. Sa prescription la mieux établie concerne les personnes qui souffrent d’hallux valgus, fasciite plantaire ou pied creux et douloureux. Elles peuvent également aider en cas de pied touché par des rhumatismes inflammatoires tels que la polyarthrite rhumatoïde. Cependant, la semelle orthopédique est plus efficace en cas de syndrome de Morton. Rappelons que le symptôme de ces derniers se manifeste notamment par de vives douleurs entre le troisième et le quatrième métatarse.

La limite des semelles orthopédiques

Le port des semelles a pour objectif de réduire la douleur. Cependant, cela arrive qu’elles ne suffisent pas. On fait souvent recours à des soins complémentaires pour en traiter la cause. Ceci peut s’agir de kinésithérapie, d’exercices ciblés ou d’étirements. On n’en a pas ainsi besoin si aucun symptôme ne se manifeste. La seule exception d’utilisation se présente chez les diabétiques en prévention des ulcères.

Peu efficaces au-dessus du mollet

L’utilisation des semelles pour soulager les douleurs lombaires ou cervicales est beaucoup plus discutable. Pourtant, ces derniers figurent dans l’origine d’un bon nombre de prescriptions. Les podologues affirment que c’est inutile d’utiliser les semelles à ce terme. En effet, les semelles n’y apportent aucun effet préventif et les preuves en faveur de leur efficacité en thérapie sont anecdotiques. Celles-ci ne produisent pas cet effet recherché que ce soit chez le sportif ou pour aligner les membres inférieurs. Il s’agit donc d’une pure spéculation si quelqu’un affirme le contraire.

Tout est dans le choix d’une bonne semelle

Le port d’une paire de semelles doit retourner à l’avantage du patient. Le changement doit être perçu rapidement. Dans le cas contraire, mieux vaut s’en passer. Par ailleurs, l’avantage apporté par des modèles sur mesures rend encore perplexe. Les prothèses préfabriquées coutent moins chères et suffisent parfois à amortir les chocs. La pertinence des semelles serait plus améliorable à travers des échanges entre kinésithérapeutes et podologues.

Les procédés à suivre quand le patient choisit une paire de semelles personnalisée

Le podologue va suivre 5 étapes :

L’anamnèse

Le médecin pose une batterie de question pour cerner au mieux la situation du patient.

Un bilan de mobilité articulaire

Le bilan permettra d’évaluer la mobilité au niveau des pieds, genoux, chevilles, hanches et dos. Le médecin va être attentif aux activités quotidiennes du patient. Par exemple s’il pratique du sport, etc.

Un bilan postural

Celui-ci permettra d’évaluer le ou les schémas de compensations qu’apporterait la semelle orthopédique.

Une approche quantitative des appuis statiques

Le podologue cherchera des zones d’hyper-appui, afin de performer la prothèse.

L’utilisation d’un tapis roulant

Le patient va marcher et courir là-dessus afin de se rapprocher au plus près de la gestuelle pathologique du patient. Plusieurs variables peuvent être mises à l’évidence, telles que la pronation, l’amortissement…

Sources:
https://www.topsante.com/Landing-Pages/douleurs-des-pieds-tout-savoir/pourquoi-porter-des-semelles-orthopediques-632256
https://www.femmeactuelle.fr/enfant/enfants/pieds-plats-2009511