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Thyroïde, on la soigne mieux on l’opère moins

thyroide

Une personne sur dix souffre d’un mauvais fonctionnement de sa glande thyroïde. Un déséquilibre qui peut avoir des effets plus ou moins importants sur la santé et le bien-être. Des troubles de mieux en mieux identifiés et désormais mieux pris en charge.

Le panorama sur le thyroïde

Fatigue, maux de tête, troubles du transit, problèmes de poids…Quand la thyroïde se dérègle, c’est tout l’organisme qui peut en pâtir. Cette petite glande située à la base du cou joue en effet un rôle essentiel. C’est un peu le chef d’orchestre de notre organisme. Les hormones qu’elle sécrète et déverse dans le sang contrôlent et régulent l’ensemble du métabolisme. Quand elles sont produites en excès (hyperthyroïdie), la machine s’emballe : le cœur bat plus vite, la nervosité s’installe, la température corporelle augmente…

À l’inverse, quand elles ne sont plus produites en quantité suffisante (hypothyroïdie), tout semble fonctionner au ralenti : le moral baisse, la température corporelle aussi, la fatigue intellectuelle se fait sentir…

Des dysfonctionnements parfois inexpliqués

Ces perturbations endocriniennes peuvent avoir diverses origines :

Mais les médecins ne retrouvent pas forcément toujours une explication à son dysfonctionnement. Les troubles de la thyroïde se soignent bien, contrairement à ce que certaines publications un peu alarmistes laissent parfois penser. Trouver le bon dosage hormonal pour rééquilibrer la fonction thyroïdienne demande parfois un peu de temps, mais cela en vaut la peine, car le patient retrouve ensuite un véritable bien-être.

Les diagnostics de la thyroïde se sont affinés

Pour contrôler le bon fonctionnement de la glande et déterminer l’origine d’un éventuel déséquilibre, les médecins disposent d’outils de diagnostic de plus en plus précis.

La prise de sang

Le fonctionnement de la thyroïde est régi par deux autres glandes : l’hypophyse, qui sécrète l’hormone TSH (thyréostimuline), et l’hypothalamus, qui produit la TRH. Ces deux substances augmentent la captation, par la thyroïde, de l’iode nécessaire à son fonctionnement. Elles stimulent également la production des hormones thyroïdiennes T3 et T4. Elles favorisent également leur mise circulation dans le sang.

L’échographie

Parce qu’il montre la forme de la glande et l’aspect de ses tissus, cet examen indolore est souvent prescrit. Mais la taille d’un nodule ne suffit pas pour dire s’il est bénin ou malin. Pour affiner leur examen, les médecins peuvent dorénavant s’appuyer sur le score TI-RADS. Son calcul repose sur plusieurs critères : l’irrégularité des contours, la présence de microcalcifications, l’indice de rigidité. Plus le nodule est mou, moins il risque d’être cancéreux. Plus il est dur, plus est élevée la probabilité qu’il le soit. Le calcul de ce score fait intervenir l’élastographie, une nouvelle technique qui permet de mesurer le degré d’élasticité des tissus.

La cytoponction

Pour s’assurer du caractère bénin ou malin d’un nodule, le médecin prélève quelques cellules à l’aide d’une longue et fine aiguille avant de les étaler sur des lames de verre pour les analyser au microscope. Cette ponction ne dure pas plus de 15 minutes. Les complications sont rares, mais il faut informer le praticien en cas de traitement par anticoagulant. Ces médicaments augmentent le risque d’hémorragie.

Quels sont les traitements ?

L’hypothyroïdie

Ses principaux symptômes

L’organisme fonctionne en sous-régime. Tout commence par une fatigue générale qui s’installe progressivement. L’humeur s’en ressent rapidement, on manque d’entrain. La libido en prend un coup, le teint pâlit, on a tout le temps froid, on entend moins bien, on grossit sans raison… d’une manière générale, l’hypothyroïdie ayant tendance à tout accentuer, les personnes sujettes à la constipation ou aux maux de tête vont voir leurs troubles s’intensifier.

Comment la soigne-t-on ?

Tout dépend de son intensité. Si la TSH est comprise entre 4 et 10mU/l, mais les symptômes peu marqués, cette petite hypothyroïdie peut être traité par la mise en place de mesures hygiéno-diététiques. Le médecin recommande de manger davantage de poisson, d’augmenter son activité physique, et si nécessaire, de perdre du poids. Au bout d’un mois, un nouveau dosage sanguin fait le point. Si les changements d’habitude ont porté leurs fruits, il suffit de les poursuivre et de surveiller la thyroïde régulièrement. Dans le cas contraire, le médecin peut prescrire des hormones thyroïdiennes de synthèse.

L’hyperthyroïdie

L’organisme fonctionne en surrégime. Le cœur bat plus vite, souvent de manière irrégulière. L’appétit augmente, mais le poids diminue. On a souvent trop chaud, on transpire beaucoup. Les selles sont plus fréquentes. On dort mal, on est irritable. Mais toutes les personnes souffrant d’hyperthyroïdie ne présentent pas la totalité de ces signes, qui peuvent, d’ailleurs, être dus à un autre problème.

Comment la traiter ?

Contrairement aux hormones thyroïdiennes, qui doivent être prises à vie, le traitement médicamenteux de l’hyperthyroïdie dure en général entre 12 et 18 mois. Pendant cette période, un endocrinologue (spécialiste des hormones) doit périodiquement établir une réévaluation. En cas d’hyperthyroïdie modérée, la prise de bêta-bloquants (pour régulariser les battements du cœur) peut suffire à calmer le jeu. Sinon, le docteur prescrit des antithyroïdiens de synthèse, dont le rôle est de bloquer la production des hormones thyroïdiennes. Il prescrit aussi des analyses régulières pour surveiller le traitement.

Et si cela ne suffit pas ?

Si les traitements n’ont pas l’effet escompté, on envisage une ablation des nodules à l’origine de la suractivité hormonale, voire l’ablation de toute la glande. La prise à vie d’hormones thyroïdiennes de synthèse est ensuite indispensable afin de compenser l’hypothyroïdie qui en découle. Outre l’inconfort qu’elle provoque, une hyperthyroïdie non traitée peut à terme fatiguer le cœur et entraîner des lésions oculaires graves. D’où l’importance de consulter rapidement son médecin pour bien la traiter.

Sources

https://www.allodocteurs.fr/maladies/maladies-hormonales/thyroide/glande-thyroide-le-gendarme-de-la-regulation-corporelle_48.html

http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/thyroide/hypothyroidie.htm

https://www.santemagazine.fr/sante/maladies/maladies-endocriniennes-et-metaboliques/hyperthyroidie-ou-hypothyroidie-comment-les-reconnaitre-170912

 

 

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