L’anurie décrit l’arrêt d’émission d’urine de l’organisme. Le rein de la personne atteinte est dans l’incapacité de produire une urine entre 100 et 500ml par jour. Il faut différencier l’anurie de la rétention d’urine car les causes et les traitements se diffèrent. Cette anomalie est une urgence médicale. Elle peut engendrer un décès brusque de l’individu atteint.
Les différents types d’anurie
Il en existe deux principaux facteurs. En tous cas, ils résultent tous d’une déficience au niveau du système rénal. Toutefois, une déshydratation de l’organisme peut également expliquer la cause de celle-ci. En effet, le manque d’eau empêche les reins d’évacuer efficacement les déchets que l’organisme secrète.
L’anurie sécrétoire (dite vraie)
C’est la cause la plus fréquente de trouble urinaire. Il résulte d’une accumulation de déchets de l’urée, ordinairement rejetée en urinant. De ce fait, les fonctions optimales des reins présentent une anomalie. Il se produit alors une augmentation du taux d’urée (urémie) enchaînant des signes d’intoxication (anorexie, nausées…). Le taux de potassium monte également, ce qui entraîne un arrêt cardiaque. Enfin, une surcharge cardiaque liquidienne est possible et celle-ci provoque un œdème aigu du poumon.
L’anurie excrétoire
Pour ce cas, l’incapacité d’émettre des urines résulte d’un blocage de la vessie, ce qui le plus souvent engendre des douleurs. Il peut également s’agir d’un cancer pelvien responsable d’un envahissement des urètres par des cellules cancéreuses avoisinantes. Mais il peut aussi résulter de calculs urétéraux bilatéraux ou d’un calcul unilatéral sur un rein fonctionnel unique. Dans des cas rares, une transformation fibreuse des tissus rétropéritonéaux sur un seul rein peut expliquer les blocages urinaires.
Les causes de l’anurie
Dans le cas dit « sécrétoire »
L’anomalie présente deux principales causes. Soit il y a un défaut de sécrétion de l’urine au niveau du rein. Soit la cause peut être infectieuse (une intoxication médicamenteuse, une maladie rénale). L’insuffisance rénale est alors un facteur afférent.
Dans le cas dit « excrétoire »
Le blocage peut résulter d’un cancer des voies urinaires, tumeur ou de calcul.
Prévalence
Les personnes les plus exposées sont les patients atteints de déficiences rénales. Mais on l’associe également à d’autres pathologies. Du reste, les individus qui ne boivent pas assez d’eau présentent fortement aussi des risques.
Les symptômes de l’anurie
Les signes caractéristiques varient selon la cause et le stade de l’insuffisance rénale. Cependant, elle débute d’une diminution de l’abondance des besoins d’uriner, voire l’absence complète d’urine. Entre autres, un gonflement de la vessie autant que des douleurs pelviennes peuvent s’apparenter. Tous cela peut être suivis de :
- Nausées ;
- Vomissements ;
- Œdème ;
- Maux de tête ;
- Prise de poids ;
- Epilepsie ;
- Hypertension artérielle.
Evolution et complications possibles de l’anurie
Les complications peuvent être plus ou moins graves. Celles-ci sont relatives à une accumulation des déchets non excrétés dans l’organisme. D’autres organismes vitaux peuvent alors atteints car les déchets ne trouvent pas d’issus possibles. Un dépistage doit alors se faire le plus tôt possible, afin de limiter ces risques de complication, et d’éviter un décès brusque.
Les différents stades de l’insuffisance rénale
Au début, le malade va s’étonner de ne pas pourvoir uriner, mais le trouble urinaire est encore supportable. Toutefois, à ce stade l’urée sanguine dépasse déjà assez les chiffres normaux. Ce n’est qu’après quelques jours que l’insuffisance rénale s’installe. Il se produit alors une asthénie intense. Le malade devient prostré, amaigri et a les yeux creusés. L’accumulation d’urée dans le sang (intoxication urémique) peut aboutir au coma du malade. Une hospitalisation est indispensable dès les premières apparitions des signes avant-coureurs.
Les facteurs de risque de l’anurie
- La présence d’une pathologie rénale-sous-jacente ;
- La déshydratation, plus ou moins importante ;
- La présence d’une pathologie, dont les effets secondaires peuvent être associés à une atteinte du système rénal.
Examens
Des examens médicaux doivent se faire :
- Le bilan biologique sanguin et urinaire permet de confirmer l’insuffisance rénale associée à l’absence d’urine (analyse de l’augmentation de l’urée sanguine, de la créatinine sanguine…) ;
- D’autres examens complémentaires tels qu’une radiographie abdominale et une échographie rénale bilatérale sont nécessaires. Cela permettra de déterminer la cause de l’anomalie.
Comment en prévenir ?
L’hydratation régulière et adéquate est le meilleur moyen de prévention. Buvez de l’eau entre 1,5 L et 2 L par jour et par personne. Ce volume est notamment à adapter en fonction de la saisonnalité et de l’activité physique quotidienne de chacun. S’il y a trouble urinaire, il est recommandable de ne rien ingérer.
Comment traiter l’anurie ?
- L’anurie excrétoire est la forme la plus fréquente. La mise en place d’une sonde urinaire est obligatoire dans ce contexte afin de faire ressortir les urines. Cette modalité permettra de faire face à l’obstacle en cause et d’éliminer les déchets accumulés au sein de l’organisme. Le traitement de l’obstacle se fait dans un deuxième temps.
- Quand il s’agit d’une anurie sécrétoire, une technique d’épuration du sang (dialyse) d’urgence s’avère nécessaire. Cette intervention permet, par un système automatique, de filtrer le sang ainsi que d’extraire les déchets dans les reins.
- Une transplantation rénale est envisageable dans le cas où les reins ne retrouvent plus ses fonctions normales.
Sources:
https://sante.lefigaro.fr/sante/symptome/anurie/anurie-obstructives
https://www.santemagazine.fr/sante/fiche-maladie/anurie-177389