fbpx
infections urinaires et la grossesse

Grossesse et infections urinaires : tout ce que vous devez savoir !

Les infections urinaires, c’est presque les maux de toutes les femmes. Plus fréquentes chez les femmes enceintes, elles touchent environ 10% d’entre elles. Souvent issue d’une mauvaise hygiène de vie, les infections urinaires ne doivent pour autant être négligées. Elles peuvent augmenter le risque de fausse couche et entraver le développement du fœtus. Comment donc s’en prévenir et comment les traiter ? Tout ce que vous devez savoir, c’est sur ces quelques lignes. Zoom sur ce sujet : les infections urinaires et la grossesse.

Infection urinaire : quelles en sont les causes ?

D’abord, définissons ce qu’est une infection urinaire. En générale, elle désigne une inflammation des voies urinaires majoritairement causée par les microbes, notamment la bactérie E (ou de type Escherichia coli, une bactérie intestinale), qui s’y nichent et s’y multiplient. Elle est pus présente chez les femmes du fait que leur urètre est très court, environ 2 à 3 cm du vagin et de l’anus. Ce qui donne accès libre aux microbes de pénétrer facilement dans les parties génitales des femmes causant ainsi des problèmes d’infections urinaires.

Il existe trois formes d’infections urinaires.

Primo, il y a la cystite. C’est la forme la plus connue des infections urinaires. Elle touche presque toutes les femmes, enceintes ou non. Et elle est causée par la bactérie E.

Secundo, il y a aussi l’urétrite. Sexuellement transmissible, celle-ci est déclenchée par la chlamydia et le gonocoque, la bactérie responsable de la gonorrhée.

Et tertio, n’oublions pas la pyélonéphrite. C’est la plus grave. Elle est plus fréquente chez les femmes enceintes et est due au non ou mal traitement de la cystite.

Comment savoir si l’on est atteint d’infection urinaire ?

La plupart du temps, l’infection urinaire est « asymptomatique », c’est-à-dire ne déclenche aucun symptôme. Aussi, les personnes atteintes ne se doutent presque pas de la présence de ces bactéries et du développement de cette maladie qui s’avère plus ou moins dangereuse dans leur corps.

Toutefois, si vous constatez plus de secrétions vaginales, ou de pertes blanches, en période de grossesse ou en dehors de grossesse, vous pouvez aller consulter un médecin pour savoir si vous souffrez d’infection urinaire ou non. Notez que si vous négligez cette étape, vous mettez toute votre santé en danger car une infection urinaire peut non seulement affecter votre vessie et votre urètre mais également vos reins et vos uretères.

Remarquez aussi si vous avez de la forte fièvre (environ 38° à 39°C), des nausées et vomissements, des frissons, un besoin fréquent d’uriner, une sensation inhabituelle de brûlure quand vous urinez, des urines malodorantes et plus foncés, et une simple sensation de pesanteur dans le bas-ventre et des douleurs lombaires assez violentes.

Les infections urinaires et la grossesse, quel lien ?

On dit que les infections urinaires pendant la grossesse, c’est normal ! C’est vrai et faux.

Être enceinte ne signifie pas toujours bonheur. Il y a des maux qui se forment avec. Du fait de la forte concentration d’hormones secrétées durant la grossesse, nos voies urinaires en sont touchées. Ces dernières diminuent de tonus et se voient plus vulnérables aux attaques extérieures. Elles n’arrivent plus à assumer leur rôle qu’est de protéger nos parties intimes de l’invasion des microbes. De plus, la grossesse rend nos urines moins acides et plus sucrées. D’où la formation des infections urinaires.

Une autre explication aussi, c’est que la progestérone, l’hormone de la grossesse provoque le ralentissement du fonctionnement des muscles, notamment ceux de la vessie et des uretères. Les urines ne s’écoulent plus normalement, ce qui provoque une infection.

On constate plus d’infection urinaire pendant le premier trimestre de la grossesse alors que c’est la période durant laquelle la mère doit faire plus attention. Si vous êtes enceinte, prenez l’habitude de bien suivre la grossesse, et d’adopter toutes les bonnes habitudes pour vous prévenir des risques d’infections urinaires.

Si vous ne savez pas si vous êtes enceinte, prenez le temps d’effectuer un test de grossesse pour confirmer la grossesse. Sachez que les femmes qui cherchent tout pour pratiquer une grossesse ou qui souffrent de grossesse nerveuse sont toutes aussi sujettes aux infections urinaires, puisqu’il s’agit d’hormones.

Les risques pendant la grossesse

Nous l’avons dit plus haut, il n’y a pas de symptômes spécifiques d’infection urinaire. Les femmes enceintes ressentent des signes plus ou moins habituels. Mais ce n’est pas une raison de rester inconsciente des conséquences.

En effet, pour une femme enceinte, l’infection urinaire augmente le risque de la fausse couche et d’accouchement prématuré sont multipliés. Il n’y a donc pas que la mère qui soit affecté mais le fœtus également. Cependant, aucune inquiétude à avoir. Une bonne prévention fera l’affaire. Par contre, sans traitement, votre infection atteindra son plus haut niveau, c’est-à-dire s’évoluer en pyélonéphrite, le type d’infection urinaire le plus grave.

fausse couche

Dans les cas les plus graves, il se pourrait qu’il y ait un risque de mort in utéro. Vous pouvez même être contrainte de provoquer un avortement pour ne pas toucher au bébé. Et non pris en compte, une simple infection urinaire traitable peut se détourner en graves infections de l’utérus, en salpingites chroniques ou inflammation des trompes.

Comment donc s’en prévenir et le traiter ?

Pour prévenir les infections urinaires:

  • vous pouvez acheter en pharmacie des bandelettes spécial grossesse qui ont pour fonction de détecter la présence de nitrites et de globules blancs dans vos urines. Ce sont des signes d’infection urinaire.
  • Vous pouvez également penser à la canneberge. Buvez le jus de ce fruit et consommez-le sous forme de gélules disponibles en pharmacie. Il réduit le risque d’infections urinaires. Demandez auprès de votre pharmacien 36mg de proanthocyanidines par jour.
  • Vous pouvez aussi faire des analyses d’urines en laboratoire et se faire suivre par un médecin traitant ou une sage-femme.
  • Toutefois, la meilleure prévention des infections urinaires demeure une bonne hygiène de vie. Hydratez-vous ! Buvez au moins 1,5l d’eau par jour et évitez de porter des vêtements non trop serrés ni synthétiques. Préférez des habits en coton qui vous mettent à l’aise. Adaptez aussi votre aliment pendant la grossesse et selon le mois de grossesse.
  • N’utilisez que des savons au PH neutre pour s’adapter à votre flore vaginale et faites régulièrement pipi après chaque rapport sexuel.
  • Si vous êtes enceinte, suivez les conseils de votre médecin. Ne mangez que les aliments qu’il recommande pendant la grossesse et prenez en main votre santé jusqu’à la date d’accouchement prévue.
  • Dans le cas où vous êtes déjà atteinte d’infection urinaire, prenez des antibiotiques et des antalgiques adaptés aux femmes enceintes et aux bébés. Cela évitera les complications. Il ne vous faudra que quelques jours de traitement pour que tout rentre dans l’ordre.

Si votre type d’infection s’agit de la pyélonéphrite, vous devez être hospitalisée et faire un bilan complet pour vous permettre de suivre votre grossesse de près. Les médicaments seront alors administrés par voie veineuse pour une guérison plus rapide.

Sources scientifiques: