fbpx
asexualité

Asexualité, une orientation sexuelle encore méconnue

Dans un monde où parler de la sexualité ne constitue plus un tabou, l’asexualité reste encore invisible. Les personnes asexuelles se sont d’ailleurs incomprises, car ne vont dans aucun des moules imposés par la société. Il s’agit des hommes et des femmes ne ressentant aucun désir sexuel victimes de beaucoup de préjugés. C’est quoi l’asexualité ? Les asexuelles peuvent-elles avoir des relations sexuelles ? Qu’en est-il de leur libido ? Qu’est-ce qui cause cette absence de désir ? Cet article vous aidera à mieux comprendre cette orientation sexuelle en répondant à toutes les questions que vous vous posez par rapport à ce sujet.

C’est quoi l’asexualité ?

Considérée comme certains comme une anomalie, voire une maladie, l’asexualité est l’absence d’attirance sexuelle.  Contrairement à la croyance populaire, elle n’est pas une pathologie mais une orientation sexuelle à part entière. Au même titre que l’hétérosexualité, la bisexualité ou encore l’homosexualité. Elle peut très bien être ressentie tant par l’homme que par la femme.

A cet effet, l’asexualité est différente de l’abstinence du fait qu’elle n’est, ni un choix, ni une décision se rapportant à la façon de vivre ou à la religion. En d’autres termes, les personnes asexuelles ne sont pas abstinentes par rapport aux relations sexuelles, elles ne s’y intéressent tout simplement pas.

Y a-t-il des degrés d’asexualité ?

En réalité, l’asexualité est un spectre. Ce qui fait que tous les asexuels ne se ressemblent pas et qu’ils peuvent être classés selon plusieurs orientations sexuelles :

  • Les demi-sexuels : il s’agit des asexuels qui peuvent ressentir une attirance sexuelle dans certains cas ;
  • Les grey-sexuels : ces personnes ne ressentent que très rarement du désir sexuel ;
  • Les akoisexuals : il s’agit de ceux dont l’attirance sexuelle s’estompe lorsqu’elle devient réciproque ;
  • L’aceflux : ce type de personne a un désir sexuel qui varie avec le temps.

D’où provient cette absence de désir ?

Pour les asexuelles, la libido est donc inexistante. Cette orientation sexuelle est à ne pas confondre avec des troubles sexuels comme l’anorgasmie. Aussi, elle n’a rien à voir avec le fait d’être « asexué ». Effectivement, un être asexué est un être qui n’a pas d’organes génitaux. En ce qui concerne les causes de cette absence de désir envers quelqu’un, les réponses ne sont pas évidentes. En effet, les études scientifiques menées sur l’asexualité n’abondent pas.

Toutefois, ce que les chercheurs savent, c’est que les personnes asexuelles peuvent bel et bien avoir des rapports sexuels. Néanmoins, elles ne peuvent pas envisager de jouir d’un rapport intime avec une autre personne. Seule la masturbation est envisageable pour elles.

A l’instar de l’hétérosexualité et de l’homosexualité, les causes de l’asexualité sont difficiles à trouver. Cela n’empêche, cependant, pas certaines personnes de classifier ce manque de désir comme un problème psychologique.

L’asexualité et le célibat

Comme l’asexualité est une orientation sexuelle, la personne concernée ne décide pas, contrairement au célibat, de ne pas ressentir de l’attirance sexuelle envers une personne. Ainsi, cet état ne peut, non plus, être comparé à un manque de libido.

Les personnes asexuelles peuvent, bel et bien, avoir des relations amoureuses. Mais, dans la majorité des cas, leurs relations sont sans dimensions sexuelles. Il s’agit surtout d’une attirance romantique. Elles peuvent alors être amoureuses et le démontrer de nombreuses autres manières que via les rapports intimes. Il importe aussi de souligner que les personnes asexuelles peuvent ressentir le besoin d’avoir des enfants et font en sorte d’en avoir même si le sexe ne les attire pas particulièrement. Les femmes asexuelles peuvent très bien avoir des sentiments maternels. Néanmoins, ces sentiments sont déconnectés de l’acte sexuel.

asexualité

L’asexualité est-elle un trouble psychique ?

En tant qu’orientation sexuelle, l’asexualité n’est jamais classée comme un trouble psychique malgré le fait que certaines personnes le pensent. Toutefois, vu que la sexualité constitue un des plus grands piliers sur lesquelles se reposent les couples, trouver un partenaire s’avère toujours difficile pour la personne asexuelle. Certains asexuels, ne trouvant pas de partenaires, sont contraints de vivre dans la solitude. C’est cette manière de vivre qui peut, dans certains cas, conduire la personne concernée à la dépression. D’autant plus que les normes sociales exercent une très forte pression.

Quoi qu’il en soit, l’asexualité n’est pas un problème, encore moins un trouble psychique. Il n’y a donc rien à soigner à son propos.

L’asexualité et les mœurs

La question peut se poser par rapport à ce qui lie l’asexualité et les mœurs ou les valeurs. Eh bien, vous devez savoir que les personnes ayant cette orientation sexuelle ne sont pas obligatoirement dégoûtées par tout ce qui touche le sexe. Cette pratique ne les intéresse tout simplement pas. A cet effet l’asexualité n’est ni une question de mœurs ni une question de valeurs, encore moins une question de religion.

Comment savoir si on est asexué ?

Plusieurs signes peuvent vous mettre la puce à l’oreille par rapport au fait d’être asexué ou non.

  • Un premier baiser pas très enthousiasmant peut être le signe de l’asexualité ;
  • L’absence de désir sexuel malgré le fait que vous aimez votre partenaire de toutes vos forces ;
  • L’absence d’attirance physique. Même si vous trouvez une personne belle, sa beauté ne suffit pas à vous donner envie de la toucher, de l’embrasser ou de lui faire l’amour.
  • Le sexe ne vous intéresse pas ;
  • Vous vous projetez toujours dans l’émotionnel lorsque vous êtes en couple. Vous vous focalisez sur les activités que vous pouvez faire ensemble, les pays que vous allez visiter sans jamais penser à vos ébats amoureux.

Sources:
https://www.cosmopolitan.fr/qu-est-ce-que-l-asexualite,2016271.asp
https://www.huffingtonpost.fr/2015/10/26/identites-sexuelles-pansexualite-skoliosexualite_n_8357592.html