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hypoacousie

Qu’est-ce qui provoque l’hypoacousie ?

L’hypoacousie est la perte significative et brusque des seuils de l’audition. Elle peut entraîner la surdité. Ce trouble auditif peut surgir à tout âge et touche en générale une seule oreille.  Le cas varie d’un patient à un autre. De ce fait, on peut parler de surdité légère, modérée, moyenne, profonde… La personne atteinte peut ressentir une sensation désagréable dans l’oreille. Spécifiquement des bourdonnements et sifflements similaires à des acouphènes. Les facteurs qui peuvent générer l’hypoacousie sont multiples.  Elle peut résulter de :

  • Un bouchon de cérumen qui obstrue le passage du son ;
  • Une presbyacousie de la personne âgée ;
  • Une otite chronique non soignée…

Cependant, on considère que l’exposition en continue à des sons dont le volume dépasse les 85 décibels est un facteur favorisant.

Classification de l’hypoacousie

Il existe deux (02) classes d’hypoacousie :

L’hypoacousie de réception

Il se manifeste comme une mauvaise perception des sons alors que la transmission n’est pas atteinte. Souvent c’est l’organe de la clochée qui est atteint, mais aussi les fibres nerveuses du nerf auditif. Les causes de ce trouble sont diverses. Il peut être secondaire à :

  • Une presbyacousie ;
  • Une maladie de Ménière ;
  • Une prise de médicaments ototoxiques ;
  • Une fracture du rocher ;
  • Une méningite ;
  • Une tumeur…

L’hypoacousie de transmission

Dans ce cas, il impacte directement le conduit auditif. Ainsi, la vibration du son n’arrive pas jusqu’au tympan. Celle-ci peut être la conséquence d’une pathologie du tympan, comme :

  • Un bouchon de cérumen ;
  • Une otite ;
  • Une tympanosclérose ;
  • Une cholestéatome.

Diagnostic

Un diagnostic d’hypoacousie repose sur un examen acoustique qui se réalise à la voix et au diapason. L’examen du tympan se complète comme suit :

Une otoscopie

Un examen du tympan avec un appareil muni d’une loupe et d’une source lumineuse.

Une tympanométrie

Pour évaluer la souplesse du tympan.

Une audiométrie tonale

Pour classer l’hypoacousie de transmission selon sa gravité.

Les risques bruits en chiffre

Le bruit peut endommager, de façon irréversible, les structures de l’oreille interne. Surtout s’il dépasse 80 ou 85 décibels. Selon les études :

  • Environ 7% des habitants d’une grande ville sont exposés à ce niveau de bruit pendant 20h/semaine. Ces bruits, qualifiés de nocifs, sont susceptibles de provoquer une atteinte auditive ;
  • Dans l’industrie, 18% des salariés s’exposent à des bruits nocifs. 37% dans le secteur bois-papier, 12% dans l’agriculture et le bâtiment et environ 3% dans le secteur tertiaire ;
  • Les hommes sont cinq fois plus exposés à des bruits nocifs que les femmes. À côté de l’exposition professionnelle, les fréquences et niveaux d’exposition au bruit des loisirs sont assez méconnus. La malentendance concerne 5 millions de Français, dont 2 millions ont moins de 55 ans.

l’hypoacousie

Symptômes de l’hypoacousie

Fatigue auditive

La fatigue auditive est une impression d’oreille cotonneuse qui disparaît normalement en quelques heures ou jours. Elle témoigne d’une difficulté des premières synapses à régénérer leur potentiel enzymatique. Si ce phénomène dure plus d’une semaine, une atteinte définitive des cellules ciliées est probable.

Acouphènes

Les acouphènes sont, dans ce contexte, des sifflements d’oreilles de bande étroite, de tonalité aiguë. Celle-ci doit disparaître en quelques heures ou jours. Leur origine se situe dans l’oreille interne et ils ont la même signification que la fatigue auditive. Dans ces situations, il est prudent de consulter un spécialiste et d’effectuer un audiogramme.

 

Les difficultés de compréhension en milieu bruyant

L’atteinte des cellules ciliées ne se limite pas à une diminution de la sensibilité. Une discrimination des sons et notamment des différentes fréquences sonores vont se produire. Ce qui explique la diminution de la compréhension de la parole. Le spécialiste va alors évaluer les atteintes avec une audiométrie vocale. Le procédé consiste à mesurer le pourcentage des mots reconnus à différents niveaux d’émission sonore. Toutefois, cet examen se fait très rarement durant le dépistage.

Dépistage de l’hypoacousie

  • L’audiométrie tonale sert à dépister les atteintes. Elle consiste à mesurer la sensibilité de l’oreille à différents sons purs.
  • L’audiométrie de haute résolution (Audioscan ou Békésy) permet de repérer précocement des atteintes limitées de cellules ciliées. Ce second constitue une aide précieuse pour prévenir leur aggravation. Le médecin va vérifier sur l’écran la présence d’encoche pour évaluer l’atteinte liée aux traumatismes. Une fréquence sonore centrée sur 3 ou 4 ou 6Khz suffit à faire apparaître l’encoche en cas d’atteinte. Le diagnostic est négatif s’il n’y a pas d’encoche. Cependant, plus les traumatismes sonores sont intenses ou répétés, plus ces encoches augmentent en largeur et en profondeur. Cela signifie une destruction plus importante de cellules ciliées, qui peut être irréversible.

Prévention et prise en charge de l’hypoacousie

Avant tout, sachez qu’il n’est pas possible d’empêcher l’hypoacousie et les problèmes de surdité qu’elle occasionne. Cependant, des gestes quotidiens peuvent aider à prendre soin de son audition. Notamment, il faut éviter dans la mesure du possible de s’exposer trop longtemps à un volume trop fort. Aussi, afin d’éviter les risques de bouchon, il faut se nettoyer les oreilles convenablement. Une consultation chez un spécialiste est toutefois indispensable en cas d’aggravation de la déficience auditive. L’appareil auditif ne sera indiqué qu’en dernier recours.

Sources:
https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Symptomes/Fiche.aspx?doc=hypoacousie-symptome
https://www.doctissimo.fr/sante/dictionnaire-medical/hypoacousie