Reconnaître les signes spasme du sanglot chez les bébés et les enfants

Le spasme du sanglot concerne les bébés et enfants entre l’âge de six mois et six ans. Il se manifeste par un arrêt respiratoire spectaculaire de l’enfant après une colère, rage, douleur ou peur. Il peut aboutir à une pâmoison associée à une perte de connaissance réversible. Lorsque ce phénomène se manifeste pour la première fois, la majorité des parents ont des difficultés à y faire face. Une réaction tout à fait normale car il s’agit en quelque sorte d’un phénomène très spectaculaire. Le point sur les principaux signes et les meilleures attitudes à adopter.

Spasme du sanglot – qu’est-ce que c’est ?

Il faut tout d’abord préciser que le spasme du sanglot n’a rien à avoir avec une crise d’épilepsie. C’est un phénomène très courant qui touche environ 5% des enfants. Il s’agit d’une manifestation à une émotion forte comme la colère, la rage, la douleur ou la peur. En général, il débute vers l’âge de 6 à 18 mois et ne s’arrête que vers l’âge de 4 à 6 ans. Très souvent, ce phénomène aboutit à une pâmoison accompagnée d’une perte de connaissance mais toujours réversible. Ainsi, les parents ne doivent pas s’inquiéter car cette perte de connaissance n’a aucun caractère de gravité. C’est pourquoi, le médecin élimine toujours les causes neurologiques et cardiaques lors d’un diagnostic.

Les différentes formes de spasme du sanglot

Un spasme du sanglot ne dure que quelques secondes seulement. Il existe deux formes selon la couleur que prend la peau de l’enfant lorsque la crise se manifeste.

• L’enfant souffre d’un spasme de forme bleue lorsqu’il se met à pleurer pendant quelques secondes et sa peau devient bleue. Ce phénomène se présente lorsque sa respiration est bloquée en phase expiratoire. Lorsque le blocage persiste pendant quelques secondes, le cerveau de l’enfant peut manquer d’oxygène. Cela justifie la perte de connaissance. Son corps peut devenir soit tout mou soit très raide. L’enfant peut même convulser quand le malaise se prolonge,
• L’enfant souffre d’un spasme du sanglot de forme blanche lorsque les pleurs initiaux sont plus rares. Il devient pâle et perd connaissance. Son corps peut également devenir mou ou raide et cette forme pourra également s’associer à une convulsion.

Dans les deux cas, l’enfant reprend rapidement sa respiration sans besoin d’une quelconque intervention. Aucune séquelle ne se présente même s’il peut se sentir fatigué.

La prise en charge du spasme du sanglot

En principe, le spasme du sanglot ne s’observe plus lorsque l’enfant grandit. Les symptômes disparaissent lorsque l’enfant aura six ou sept ans. La prise en charge a pour objet d’anticiper les futures crises. Les parents d’enfants dont les épisodes sont récurrents maîtrisent cette technique. Même l’enfant retrouve facilement sa respiration après la crise, certains parents décident de l’amener à l’hôpital. Dans ce cas, l’interlocuteur demande  de faire une description exacte du spasme. Le professionnel s’informe aussi sur les antécédents familiaux. Lors du premier épisode du spasme, un électrocardiogramme est indispensable. Cette méthode permet d’écarter la possibilité d’un syndrome du QT long. Un problème courant qui pourra causer un incident grave pour la vie de l’enfant.

Quand demander une consultation spécialisée ?

Les parents peuvent demander une consultation en cardiologie ou neurologique pour un enfant qui a du spasme du sanglot. La consultation en cardiologie est recommandée si le spasme prend la forme bleue. La consultation neurologique permet de détecter la présence ou non d’une anomalie liée à la convulsion. La prise en charge additionnelle et les autres investigations ne servent à rien en absence d’anomalie cardiaque ou neurologique.

Spasme du sanglot et anémie – comment l’expliquer ?

Une étude réalisée en Turquie justifie qu’il y a une relation étroite entre l’anémie et le spasme du sanglot. Cette étude révèle qu’environ la moitié des enfants ayant des spasmes avaient une anémie ferriprive. En se référant à ce résultat, certains spécialistes recommandent la réalisation d’un dépistage de l’anémie chez les enfants ayant des spasmes. Si le diagnostic le confirme, il suffit que le médecin ajoute des suppléments de fer dans le traitement. Cela permet de réduire les spasmes.

Comment réagir lorsque la crise de colère se présente ?

Lorsque la crise se manifeste, les parents doivent rester calmes et adopter une bonne attitude. Il faut éviter de secouer le bébé ou de l’asperger d’eau. Il faut aussi éviter de mettre quelque chose dans sa bouche au risque de causer une fausse route. Voici quelques gestes efficaces pour faire disparaître la crise rapidement :

• Coucher le bébé sur le côté pour qu’il ne s’étouffe pas avec sa propre salive,
• Éloigner les objets et les meubles pouvant causer des blessures,
• Poser un gant imbibé d’eau froide sur son front ou souffler son visage afin de raccourcir la durer du spasme du sanglot.

Que faire pour prévenir le spasme du sanglot ?

Nombreux parents des enfants ayant des spasmes ont tendance à ne rien interdire à son enfant par peur qu’il fasse une crise. C’est un piège à éviter pour le bien de l’enfant. Pour prévenir le spasme du sanglot, il faut apprendre à calmer l’enfant dès que la crise commence. Attirer l’attention de l’enfant à une autre chose ou lui proposer des exercices de relaxation ou yoga peuvent apporter de l’aide. À tout moment, il faut apprendre à l’enfant à retrouver son calme par lui-même. Cela peut se faire à travers les jeux ou ses jouets préférés. S’il parvient à se calmer, il faut le féliciter.  Il ne faut pas oublier qu’un enfant qui a du spasme a un besoin plus élevé en fer. Hormis le supplément de fer, il a besoin d’une alimentation parfaitement équilibrée.

Sources:
https://www.allodocteurs.fr/actualite-sante-qu-est-ce-qu-un-spasme-du-sanglot-_1830.html
https://www.topsante.com/maman-et-enfant/bebe/bebe-au-quotidien/spasme-du-sanglot-pas-d-inquietude-11614