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syndrome de Tourette

Comprendre le syndrome de Tourette et ses causes

Le syndrome de Tourette pousse une personne à manifester divers mouvements ou sons inhabituels et involontaires appelés tics. Ceux-ci sont très fréquents chez les personnes qui souffrent de trouble obsessionnel-compulsif (TOC) ou de trouble du spectre autistique (TSA). On peut également les remarquer chez celles atteintes d’un trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité.

De quoi s’agit-il ?

Les syndromes de Tourette sont des troubles neurologiques liés à des anomalies dans les ganglions de la base du cerveau. Bien que le tic puisse apparaître à tout moment, il survient surtout entre l’âge de 6 et 18 ans. La condition peut s’alléger au fil du temps, mais l’inverse est également possible. Pour la plupart des gens, la fréquence et l’intensité des tics tendent à fluctuer. Quand une personne est confrontée à un état de stress ou d’anxiété, ceux-ci peuvent devenir plus intenses.

Les symptômes

Le principal signe distinctif du syndrome de Tourette est le tic. Sa gravité varie de moins sévère et à peine perceptible à assez sévère pour déranger la vie quotidienne. Il peut être physique ou phonique et un tic facial tel qu’un clignement des yeux en constitue généralement le premier signe. On classifie les tics en deux manières : simples ou complexes. Un tic est simple quand les mouvements sont soudains, de courtes durées et répétitifs. Il peut impliquer le déplacement d’un seul muscle. Il est cependant complexe lorsqu’il implique plusieurs groupes musculaires. Les mouvements sont complexes, et les tics phoniques peuvent être de longues phrases. La plupart des gens éprouvent des sensations d’inconfort inhabituel avant le début d’un tic.

Les tics physiques

Les tics physiques simples les plus courants sont :

  • Le clignement des yeux ;
  • La contraction du nez ;
  • Le haussement d’épaule ;
  • La torsion du cou ;
  • Les secousses de la tête ;
  • Le broiement des dents ;

Concernant les tics physiques complexes, ils incluent généralement :

  • L’echopraxia : mimer les mouvements d’autres personnes ;
  • La copropraxie : faire des gestes obscènes ;
  • Frapper des choses, donner des coups de pieds ;
  • Sauter ;
  • Secouer la tête ;

Les tics phoniques

Les tics phoniques simples sont par exemple les aboiements, les grognements, les reniflements ou le grincement. Il peut également s’agir de cri et d’hurlement, de toux, de dégagement de la gorge, … Quant aux tics phoniques complexes, ils se manifestent par :

  • L’Echolalia : répéter ce que les autres disent ;
  • La paliphrasie : dire la même phrase encore et encore ;
  • La coprolalie : prononcer des mots ou phrases obscènes ;
  • La variation de l’intonation de voix.

Les situations aggravantes

Certaines situations peuvent aggraver le syndrome de Tourette comme le stress et l’anxiété. Il en est de même de la fatigue, d’une maladie, d’une excitation ou d’une blessure récente à la tête.

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Les causes et facteurs de risque de la condition

La cause exacte de la Tourette est inconnue mais elle semble liée à un problème dans les ganglions de la base. C’est la partie du cerveau qui est responsable des mouvements involontaires, des émotions et de l’apprentissage. Ces anomalies risquent de provoquer un déséquilibre dans les niveaux de neurotransmetteurs du cerveau perturbant le fonctionnement normal de celui-ci. Aussi, il semble que le syndrome de Tourette ait un lien génétique. Une autre théorie avance que certaines maladies infantiles peuvent le déclencher. C’est notamment le cas de l’infection par des bactéries streptococciques du groupe A.

Le diagnostic

Il n’existe pas de test spécifique permettant de diagnostiquer le syndrome de Tourette. Celui-ci ne dépendra alors que des symptômes et des antécédents médicaux et familiaux. D’autres conditions pourraient produire les mêmes symptômes que le syndrome. Telles sont les cas des allergies, de la dystonie, du syndrome de jambes sans repos et des problèmes de vision. Il faut préalablement écarter la possibilité de ces conditions médicales avant de diagnostiquer la Tourette. Pour cela, des tests sanguins, cutanés, oculaires et des tests d’imagerie sont disponibles.

Les moyens de traitement

Les moyens pour traiter le syndrome de Tourette incluent des traitements pharmacologiques et des traitements comportementaux.

Les médicaments

Ceux-ci incluent les antihypertenseurs, les myorelaxants et les neuroleptiques. Les antihypertenseurs aident à réguler les niveaux de neurotransmetteurs tandis que les myorelaxants traitent la spasticité lorsque les muscles raidissent. Quant aux neuroleptiques, ils bloquent les effets de la dopamine dans le cerveau. Bien évidemment, les médicaments comportent tous des effets indésirables probables.

La thérapie comportementale

C’est un traitement couramment utilisé pour soigner la Tourette, consistant à changer les comportements du patient. La thérapie vise à traiter les symptômes en inversant les habitudes. En effet, les patients ne sont pas conscients au début de leurs tics ayant pour but de soulager des sensations inconfortables. Dans la thérapie, on les aide à en être conscients en identifiant les sensations qui les déclenchent. Une fois conscient, ils essaieront de développer une façon alternative et moins visible permettant de soulager la sensation d’inconfort. Cette thérapie d’inversion d’habitude inclue généralement une thérapie de relaxation car le stress augmente la sévérité des tics. La respiration profonde et la visualisation son notamment efficaces pour réduire l’anxiété et donc la fréquence des tics.

Sources:
https://fr.businessam.be/13-fausses-idees-syndrome-gilles-de-tourette-a-bannir-toutes/
https://www.topsante.com/maman-et-enfant/enfants/sante-des-enfants/des-tests-de-langage-pour-reperer-le-syndrome-de-gilles-de-la-tourette-613784