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Episiotomie, quelles conséquences sur la sexualité de la femme?

L’accouchement, lorsqu’il se complique, peut conduire les médecins à avoir recours à diverses techniques. Lorsque la femme accouche par voie basse, l’épisiotomie peut être pratiquée pour faciliter la délivrance du bébé. Mais cette opération n’est pas sans conséquences sur la santé sexuelle de la femme. D’ailleurs, elle peut aussi avoir des effets psychologiques. Cet article vous aide à mieux comprendre les conséquences de l’épisiotomie chez la femme. Dans quels cas faut-il avoir recours à l’épisiotomie ? Comment les médecins la pratiquent-ils ? Quels sont ses principaux effets sur la santé de la femme ? Les réponses dans ce qui suit !

En quoi consiste l’épisiotomie ?

L’épisiotomie est une incision chirurgicale du périnée pratiquée durant l’accouchement afin de faciliter la sortie du bébé. Elle concerne surtout les primipares (les mères qui accouchent pour la première fois). Effectivement, 7 femmes sur 10 subissent l’épisiotomie lors de leur premier accouchement. Quoi qu’il en soit, ce taux tend à diminuer en France. D’autant plus que le recours à ce type d’intervention chirurgicale n’est pas systématique.

Dans quels cas faut-il la pratiquer ?

Il est évident que l’épisiotomie est pratiquée lors d’un accouchement par voie basse. Toutefois, cette pratique n’est pas systématique, notamment si la femme a déjà accouché auparavant. Certains médecins affirment même qu’aucun argument scientifique ne peut justifier le recours à cette incision. Et cela, même si l’accouchement nécessite l’utilisation d’un forceps ou d’une ventouse. Quoi qu’il en soit, les arguments avancés par les adeptes de cette pratique est que l’épisiotomie permet de prévenir les risques d’incontinence urinaire ou anale. Elle permettrait également d’éviter le prolapsus féminins ainsi que les déchirures sévères.

C’est pourquoi, la décision de recourir ou non à l’épisiotomie revient au professionnel médical en charge de l’accouchement. Parmi les cas poussant à sa pratique, vous avez :

  • Un périnée très distendu qui n’arrive pas à être franchi ;
  • La tête du bébé qui coince ;
  • Une urgence nécessitant de faire sortir bébé dans les plus brefs délais. Tel est le cas lorsque le fœtus est sujet à des anomalies du rythme cardiaque.

Comment se passe l’épisiotomie dans la pratique ?

La décision de recourir à l’épisiotomie revient au médecin obstétricien ou à la sage-femme responsable de l’accouchement. Lorsqu’ils estiment qu’elle est nécessaire, ils réalisent une petite incision mesurant entre 3 à 4 cm au niveau de la vulve. L’incision touche ainsi la paroi vaginale et les muscles du périnée. Elle est faite avec un scalpel ou des ciseaux chirurgicaux. L’outil en question est introduit dans le vagin et le muscle transverse du périnée est sectionné sur 2 ou 3 cm au départ médiane. Ensuite, une section latérale vers le côté (gauche ou droit) est faite afin d’éviter de toucher le sphincter. L’incision ne se fait que lorsque la tête (ou les fesses) de bébé est localisée sur le périnée. Une fois l’accouchement terminé, le responsable va suturer l’incision en utilisant des fils résorbables. Cette dernière intervention peut se faire sous anesthésie locale.

Quelles peuvent être ses conséquences chez la femme ?

L’épisiotomie, d’après les recherches menées auprès de l’Université du Michigan aux Etats-Unis, trouble les femmes. En effet, sa pratique peut entraîner des séquelles physiques chez les femmes. Mais outre cela, des atteintes psychologiques peuvent également avoir lieu. Effectivement, nombreuses sont les femmes qui, après avoir subi cette intervention, ont une mauvaise estime de soi. Des conséquences sur la sexualité ont aussi été remarquées par certaines femmes.

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Les effets sur la sexualité

Les recherches sur les effets de l’épisiotomie sur la sexualité sont très fournies. Elles ont permis de savoir que certaines femmes ressentent des changements au niveau des zones rectale et vaginale. Ces changements interfèreraient avec leurs vies sexuelles. Des douleurs vulvaires sont également ressenties lors des premiers rapports sexuels. D’autant plus que la cicatrisation de l’épisiotomie est douloureuse. Néanmoins, cette douleur se dissipe lorsque les fils se résorbent.

Une étude américaine effectuée en 2017 a, par ailleurs, confirmé que les femmes ayant subi une épisiotomie ont moins de plaisir sexuel.

Les effets psychologiques

A part les séquelles physiques, l’épisiotomie a également des impacts psychologiques chez les femmes. En effet, le fait d’avoir subi cette opération chirurgicale leur renvoie une mauvaise image de leur corps et une sensation d’inconfort permanente. Cette mauvaise image conduit à avoir une faible estime de soi, notamment dans le domaine sexuel. Raison pour laquelle, certaines femmes voient leur libido s’affaiblir après l’accouchement.

Les complications locales

L’épisiotomie, même si sa pratique a pour but d’éviter les complications, peut laisser des séquelles locales. Ci-après les plus fréquentes d’entre elles :

  • Une infection – à part les douleurs que la jeune mère peut ressentir après l’accouchement, l’épisiotomie peut aussi provoquer des infections au niveau de la cicatrise. Toutefois, ce type de problème ne touche que 2% des femmes ayant subi cette incision.
  • Des granulations au niveau de la cicatrice – ce genre de problème peut persister au niveau de la cicatrice dans les 2 à 4 mois suivant l’accouchement. Les granulations à type de polype ou nodule peuvent être à l’origine de saignements après les rapports sexuels. Elles peuvent aussi provoquer des dyspareunies ou des leucorrhées.
  • Une endométriose – ce trouble se manifeste par des douleurs débutant avec les règles. Elle se caractérise aussi par la présence d’une tuméfaction sous la cicatrice. Au cours des menstruations, la taille de cette tuméfaction augmente.
  • Une fistule anale.

Sources:
http://sante.lefigaro.fr/article/l-episiotomie-un-coup-dur-pour-l-intimite-des-femmes/
https://www.journaldesfemmes.fr/maman/guide-grossesse/1986656-episiotomie-douleurs-rapports-complications-et-cicatrisation/